Pour l'Islam et le Christianisme, quelle que soit sa souffrance, il ne faut pas mettre fin à la vie d'un malade. « La vie, de la conception jusqu'à la mort appartient à Dieu. La loi divine dit: tu ne tueras pas. Tuer en voulant aider un malade ou sa famille, c'est aller contre la loi divine», rappelle l'abbé René Agbo ex-curé de la Cathédrale St Paul du Plateau et Directeur national de Caritas Côte d'Ivoire, «il y a ce que les hommes souhaitent en tant qu'hommes et il y a la loi de Dieu. C'est Dieu qui ôte la vie. Quand on constate que le patient est dans ses derniers instants, il faut implorer Dieu pour qu'il lui facilite la mort et lui pardonne ses péchés », renchérit l'imam Diomandé du Chu de Cocody. Que disent les croyances traditionnelles ? La réponse est donnée par Dr Coulibaly Djakalidja enseignant au département d'anthropologie de l'université de Cocody. « Dans la société traditionnelle africaine, il est difficile qu'on donne la mort de manière volontaire à quelqu'un. On croit toujours qu'un dernier miracle peut être opéré par les ancêtres », explique-t-il. Chez le Dr Ano Kouao Daniel président de la fédération nationale des tradipraticiens, tout malade peut être guéri tant que son âme n'a pas encore été emportée par les esprits maléfiques.
C. S.
C. S.