Les agents des structures de gestion de la filière café- cacao s'inquiètent de la réforme engagée, il y a quelques mois, dans le secteur. Hier, au cours d'une conférence de presse, Mme Kipré Daisy, leur secrétaire générale a attiré l'attention de la mission des bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale (Bm), qui séjourne depuis quelques jours à Abidjan. Elle a fait savoir que cette autre réforme suscite au sein des 500 agents que compte le secteur, de nombreuses interrogations. A cause des conséquences constatées, au début des années 1990 après la liquidation de la Caisse de stabilisation et qui a jeté un millier de travailleurs à la rue. " Nous ne nous opposons pas à cette reforme, mais notre souhait est de maintenir le personnel en place. Parce que, le licenciement n'est pas la panacée pour sortir la filière de ses difficultés ", a-t-elle indiqué. Elle ne comprend pas pourquoi les bailleurs de fonds exigent de la Côte d'Ivoire un dégraissage. Alors que tout près de nous, le Ghana, qui a une production de 600000 tonnes, soit deux fois moins que la Côte d'Ivoire emploie 4000 personnes. Il en est de même pour le Cameroun qui emploie 100 travailleurs pour une production annuelle de 200000 tonnes. "Nous ne comprenons pas que pour une production de 1,3 million de tonnes pour 500 agents, on nous parle encore de dégraissage", a-t-elle martelé. C'est pourquoi, elle demande aux bailleurs de fonds de bien mener leurs réflexions, avant de demander à la Côte d'Ivoire de prendre une telle décision. Qui, à la longue, selon elle, sera très catastrophique pour le cacao ivoirien. La mission des bailleurs de fonds doit-elle prendre en compte les préoccupations des travailleurs des structures de gestion. En tout cas, les rapports que les experts du Fmi et de la Banque mondiale produiront le 13 septembre prochain à la fin de leur mission situeront les agents.
Joseph Atoumgbré
Joseph Atoumgbré
