“Une reforme ne se résout pas au poids du personnel. Nous voulons une reforme qui se fait par étape en tenant compte de l`amélioration des conditions de vie des producteurs et des travailleurs." Ce cri du cœur est du syndicat national des agents des structures de gestion de la filière café cacao. Hier, au cours d`une conférence de presse à la Caistab, ils ont exposé les menaces qui planent sur le personnel depuis la mise en place du comité de reforme dudit secteur. Mme Kipré Daisy, secrétaire générale de ce syndicat a surtout appelé les bailleurs de fonds présents en ce moment en Côte d`Ivoire à ne pas tomber dans ce jeu. Parce que, selon elle, le licenciement fera plus de mal que de bien à la filière. "La liquidation de la Caistab a été une catastrophe sociale, plus de 1000 travailleurs sont dans la misère. C`est pour cela que nous sommes aujourd`hui inquiets de ce que veut faire le comité de reforme. Nous interpellons de ce fait la communauté internationale pour qu`on n`oublie pas la situation des travailleurs", a lancé la conférencière qui a plaidé afin que les choses ne se fassent pas dans la précipitation. D`ailleurs pour le syndicat, un quelconque licenciement ne se justifie pas dans la mesure où selon Mme Kipré Daisy, il y a un déficit de travailleurs exerçant dans la filière "Le Ghana produit 600 000 tonnes de cacao mais emploie 5000 personnes quand la Côte d`Ivoire qui produit le double ne dispose que de 400 travailleurs. Si on veut un cacao de meilleure qualité, il faut plutôt recruter au lieu de licencier", a-t-elle conseillé.
DJE KM
cathycelio@yahoo.fr
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