Quelle mouche a bien pu piquer le journal officiel du Front populaire ivoirien? Qu’a bien pu dire le docteur Alassane Dramane Ouattara pour que le porte-voix du FPI barre à sa Une d’hier «Les divagations d’Alassane Ouattara»? En tout cas, rien de dérangeant et de discourtois. Encore moins une once de «provocation». «Je pense qu’il aurait pu nous consulter, au moins les principaux acteurs dans un sens de consensus, au moins avant de nommer Paul Yao N’Dré. Ceci n’a pas été le cas, je trouve que c’est dommage. La démarche aurait été bonne si le président Bédié, le Premier ministre Soro et moi-même avions été contactés par le président, tout simplement par courtoisie, à titre d’information». Voici les propos tenus par le docteur Alassane Ouattara à son retour mercredi dernier à propos de la nomination du nouveau président du Conseil constitution. Où est ce qu’il y a de provoquant et de séditieux dans tout ce qu’il a dit pour qu’on puisse l’accuser de vouloir «reprendre le flambeau de la rébellion contre l’autorité de l’Etat»? En tout cas rien. Sauf dans l’esprit de «Notre Voie». A une question qui lui a été posée à l’aéroport au sujet de la nomination de l’ancien directeur de campagne de Laurent Gbagbo à Divo, le candidat du RDR à la prochaine élection présidentielle a émis son point de vue. Pour lui, il fallait avant d’opérer une telle nomination consulter dans un esprit de consensus ou ne serait-ce que par courtoisie, informer le président Bédié, le Premier ministre Guillaume Soro et lui-même. En le disant, l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny n’est pas dans une sorte de bulle où il entretient «l’illusion que la Côte d’Ivoire est dirigée par un quatuor constitué» par lui, le président Gbagbo, Henri Konan Bédié et Guillaume. En le disant, le président du RDR est en phase avec les accords politiques signés jusqu’ici. Surtout le dernier issu du dialogue direct et signé par le président Laurent Gbagbo. Le président du RDR a tout simplement rappelé les dispositions de l’accord politique de Ouagadougou qui recommandent qu’il y ait un minimum de consensus dans la nomination des hautes fonctions étatiques. C’est un gentlemen agreement que se sont imposé les acteurs clés de la crise ivoirienne. Et qui, jusqu’ici était respecté et observé. Dans la nomination des magistrats à des hautes fonctions ainsi que des préfets, le souci du consensus a été à la base. La liste des différentes nominations avaient été soumises à l’approbation du Premier ministre après consultation du président du RDR et du PDCI-RDA.
La nomination des présidents des conseils d’administration de la RTI et de «Fraternité Matin» s’est fait dans cet esprit du consensus. Alassane Dramane Ouattara en parlant de Gbagbo, Bédié, Soro et lui-même n’exclut aucun leader politique dans les prises de position engageant toute la nation entière. Il fait allusion au Cadre permanent de concertation (CPC) qui a été instauré par l’accord politique signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou. Or que stipule le premier point du chapitre VII de cet accord. «Le CPC est un organe de veille de Dialogue permanent qui est compétent pour examiner toute question relative à cet accord». Ce qui veut dire que toutes les décisions importantes durant cette période transitoire doivent être prises d’un commun accord avec les membres du CPC qui sont bien connus. Et ce n’est pas Ouattara qui les a choisis. Mais plutôt les auteurs de cet accord avec la bénédiction du président Blaise Compaoré du Burkina Faso, Facilitateur dans la crise ivoirienne. Laurent Gbagbo qui s’est engagé, en toute conséquence de cause et en toute responsabilité, sait qu’il ne doit pas en faire à sa guise. Sinon, il ne serait pas aux différents sommets du CPC.
Guillaume Soro, contrairement à ce que «Notre Voie» écrit, ne détient pas ses pouvoirs de Laurent Gbagbo. Mais bien grâce à l’accord politique de Ouagadougou qui a fait de lui, ancien chef d’une rébellion, Premier ministre de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo ne peut pas diriger la Côte d’Ivoire comme si rien ne s’est passé en s’appuyant uniquement sur la «Constitution» quand ça l’arrange. Lui dont le mandat que lui a confié le peuple de Côte d’Ivoire - seul vrai détenteur du pouvoir- a expiré depuis le 26 octobre 2005. En le rappelant, Ouattara n’avait nullement l’intention de traiter Laurent Gbagbo de discourtois. Tout le monde en Côte d’Ivoire sait que les injures et les insultes ne sont pas l’apanage de l’ancien directeur général adjoint du FMI. Au contraire.
Le candidat du RDR n’a pas besoin d’agir ainsi pour faire monter sa côte de popularité qui n’a jamais vacillé et qui ne fait que monter auprès des Ivoiriens. Rien qu’à constater les nombreux ralliements à sa candidature qui se font chaque jour dans toute la Côte d’Ivoire. Pour ce qui est des sondages qui selon « Notre Voie » le donnent perdant au premier tour, ils ne valent que pour ceux qui y mettent leur foi. La vérité, la vraie, se trouve dans les urnes. Car c’est là que le peuple parle. Alors, comme l’a déclaré le président Laurent Gbagbo au cours justement de la prestation de serment du nouveau président du Conseil constitutionnel le mercredi 26 août dernier au Palais, «allons aux élections pour qu’on sache une fois pour toutes qui est le plus populaire dans ce pays».
Jean-Claude Coulibaly
La nomination des présidents des conseils d’administration de la RTI et de «Fraternité Matin» s’est fait dans cet esprit du consensus. Alassane Dramane Ouattara en parlant de Gbagbo, Bédié, Soro et lui-même n’exclut aucun leader politique dans les prises de position engageant toute la nation entière. Il fait allusion au Cadre permanent de concertation (CPC) qui a été instauré par l’accord politique signé le 4 mars 2007 à Ouagadougou. Or que stipule le premier point du chapitre VII de cet accord. «Le CPC est un organe de veille de Dialogue permanent qui est compétent pour examiner toute question relative à cet accord». Ce qui veut dire que toutes les décisions importantes durant cette période transitoire doivent être prises d’un commun accord avec les membres du CPC qui sont bien connus. Et ce n’est pas Ouattara qui les a choisis. Mais plutôt les auteurs de cet accord avec la bénédiction du président Blaise Compaoré du Burkina Faso, Facilitateur dans la crise ivoirienne. Laurent Gbagbo qui s’est engagé, en toute conséquence de cause et en toute responsabilité, sait qu’il ne doit pas en faire à sa guise. Sinon, il ne serait pas aux différents sommets du CPC.
Guillaume Soro, contrairement à ce que «Notre Voie» écrit, ne détient pas ses pouvoirs de Laurent Gbagbo. Mais bien grâce à l’accord politique de Ouagadougou qui a fait de lui, ancien chef d’une rébellion, Premier ministre de Côte d’Ivoire. Laurent Gbagbo ne peut pas diriger la Côte d’Ivoire comme si rien ne s’est passé en s’appuyant uniquement sur la «Constitution» quand ça l’arrange. Lui dont le mandat que lui a confié le peuple de Côte d’Ivoire - seul vrai détenteur du pouvoir- a expiré depuis le 26 octobre 2005. En le rappelant, Ouattara n’avait nullement l’intention de traiter Laurent Gbagbo de discourtois. Tout le monde en Côte d’Ivoire sait que les injures et les insultes ne sont pas l’apanage de l’ancien directeur général adjoint du FMI. Au contraire.
Le candidat du RDR n’a pas besoin d’agir ainsi pour faire monter sa côte de popularité qui n’a jamais vacillé et qui ne fait que monter auprès des Ivoiriens. Rien qu’à constater les nombreux ralliements à sa candidature qui se font chaque jour dans toute la Côte d’Ivoire. Pour ce qui est des sondages qui selon « Notre Voie » le donnent perdant au premier tour, ils ne valent que pour ceux qui y mettent leur foi. La vérité, la vraie, se trouve dans les urnes. Car c’est là que le peuple parle. Alors, comme l’a déclaré le président Laurent Gbagbo au cours justement de la prestation de serment du nouveau président du Conseil constitutionnel le mercredi 26 août dernier au Palais, «allons aux élections pour qu’on sache une fois pour toutes qui est le plus populaire dans ce pays».
Jean-Claude Coulibaly