Sur sa demande, le président du Conseil constitutionnel ivoirien, Paul Yao N`Dré, s`est rendu, hier mardi 1er décembre, dans le fief de l`ex rébellion, Bouaké, pour échanger avec les autorités des Forces nouvelles. Accompagné d`une forte délégation, le président du Conseil constitutionnel ivoirien a été reçu au QG des hommes de Guillaume Soro, le secrétariat général, où il a échangé avec lesdits responsables des Forces nouvelles conduites par le directeur de cabinet, Colonel Bamba Sinima, des ministres Koné Messamba, Tuo Fozié, à huis clos, pendant une demi-heure. A sa sortie, donnant les raisons de sa visite, Paul Yao N`Dré a indiqué que, "nous sommes venus ici pour présenter le Conseil constitutionnel dans sa nouvelle configuration aux Forces Nouvelles. Les FN sont sur le terrain et nous sommes donc venus leur dire que nous sommes en partenariat parce que nous avons ensemble en partage des valeurs qui sont des valeurs nationales, des valeurs ivoiriennes. Du point de vue de nos missions respectives, il y a des données qui nous échappent, nous sommes donc venus leur proposer notre coopération et à ce titre, nous avons été rassurés et assurés de leur soutien pour collaborer ensemble avec nous". Pour lui, "le Conseil constitutionnel est à la fois en amont et en aval du processus du sortie de crise par les élections. Nous sommes donc venus leur dire notre rôle et les FN peuvent nous aider dans les informations à recevoir sur le terrain au vu des élections, des résultats et qu`elles soient à même de nous dire, à Bouaké, ce que nous constatons et cela est utile". En outre, il a ajouté que, "le Conseil constitutionnel est favorable à la tenue des élections mais surtout à la sortie de crise heureuse et tout le monde doit s`impliquer dans ce processus pour que la paix soit une réalité. De part et d`autre dans les foyers, dans les communautés, il y a des forces qui résistent à la paix. Nous devons les vaincre tous pour que la Côte d`Ivoire soit une et indivisible pour que tous, nous allions vers le développement durable parce que la paix est la condition sine qua non du développement parce que la paix crée la stabilité, un environnement sain pour prospérer", a-t-il conclu.
DELMAS ABIB
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