Des journées portes ouvertes ont débuté au centre médical spécialisé sinusite (Cms-s) de la Riviera 2, le 28 août dernier et se poursuivront jusqu'au 6 septembre prochain, selon les responsables dudit centre. Le thème retenu est : "Le Centre médical spécialisé en naturothérapie sinusite et le traitement de la sinusite en Côte d'Ivoire." A en croire le Dr Bini Kouakou, Président du conseil d'administration du Cms-s, il est nécessaire voire indispensable de soutenir la médecine traditionnelle qui donne des résultats dans la quête de remèdes sur des maladies où la médecine conventionnelle a montré des insuffisances. Pour rappel, a-t-il dit, 20% de la population souffre de la sinusite. " (…) Plus 80% de la population qui vit dans la région africaine utilisent la médecine traditionnelle pour leurs soins de santé fondamentaux. En Côte d'Ivoire, une étude effectuée dans la région du Sud-Bandama a montré que 97% de la population a recours à la médecine traditionnelle, aussi bien en première qu'en deuxième intention avec plusieurs domaines d'interventions. Ce regain d'intérêt pour la médecine traditionnelle est fondé sur certaines insuffisances de la médecine moderne (…) ", a-t-il indiqué. Nous pensons, a-t-il poursuivi, que la médecine traditionnelle a sa place dans l'arsenal thérapeutique offert aux populations et doit pouvoir être intégrée au système national de santé. Mieux, l'universitaire a reconnu que cela ne va être possible que si les acteurs de ce secteur acceptent de faire un examen de conscience. " Nous, acteurs de cette médecine devront extirper de nos rangs les brebis galeuses et leurs pratiques charlatanesques ", a-t-il asséné. Avant de saluer leur programme d'appui dans sa politique de réglementation. Pour lui, une médecine traditionnelle réglementée permettra non seulement à la Côte d'Ivoire de jeter un autre regard sur les problèmes prioritaires en matière de santé et sur de nouvelles voies pour appréhender leur solution, mais d'assurer une couverture sanitaire maximale. Et ce, souligne-t-il, à travers une collaboration étroite des deux médecines. En outre, pense-t-il que son centre l' a bien compris, lui qui associe la thérapeutique par les plantes à la technicité de la médecine pour asseoir de façon rationnelle un diagnostic et assurer une prise en charge efficiente dans des conditions optimales de sécurité, d'efficacité et qualité. Dr Kroa Ehoulé, directeur coordonnateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle (Pnpmt) a transmis le soutien du ministre Rémi Allah Kouadio aux responsables du Cms-s. Aussi, n'a-t-il pas souhaité le succès desdites journées. Ano Kouao Daniel, président de la fédération des naturothérapeutes et tradipraticiens de Côte d'Ivoire (Ftsn-Ci) a réitéré selon lui, une doléance à leur ministère de tutelle. Notamment celle de voir les médecins moderne et traditionnel collaborer activement pour, dit-il, une meilleure résolution des besoins de santé des populations. Il a, par ailleurs félicité le conseil d'administration du Cms-s qui, à en croire l'orateur est géré telle une véritable entreprise. Yao Konan, directeur technique du Cms-s a rappelé que l'organisation des journées portes ouvertes constitue pour son centre, le principal support promotionnel retenu à juste titre par le programme national de promotion de la médecine traditionnelle sur la recommandation du ministère de la santé et de l'hygiène publique. Une conférence de presse co-animée par les docteurs Bini et Koffi Brou Benoît, médecin-chef du Cms-s a éclairé les participants à cette occasion. Les deux orateurs ont rappelé que leur centre a été l'objet de nombreuses attaques lors de son implantation. Selon eux, trois médecins conventionnels travaillent pour ledit centre.
Bruno Kouassi
Bruno Kouassi