Aka G. est étudiant à l’Université de Cocody. Il fait partie des bacheliers de l’année scolaire 2007-2008 orientés au Département d’Anglais. Mais, le jeune homme semble avoir jeté l’éponge. « Nous avons eu le Bac, nous avons été orientés. Mais cela fait une année que nous n’avons pas encore commencé les cours. C’est dur ! », s’indigne t-il. Profitant de ce temps de flottement, il a pu bénéficier, selon lui, d’une prise en charge scolaire pour préparer le diplôme de Brevet de Technicien Supérieur (BTS ) dans une grande école supérieure privée à Abidjan. «Je vais en deuxième année maintenant, et jusqu’ à ce jour les enseignements peinent à démarrer », relève t-il. Tout comme Aka G, Touré M. dit ne plus avoir envie d’aller s’asseoir dans un Amphithéâtre pour prendre des cours. «(…) Il y a trop de problèmes aujourd’hui à l’université. L’on devient vagabond après le bac par la force des choses. Comme les cours ne commençaient pas, j’ai été obligé de dépenser les frais d’inscription que mes parents m’ont remis », fait remarquer le jeune bachelier. Entre-temps, il a pu décrocher un ‘’job’’ dans une entreprise située dans la zone industrielle de Koumassi. Et pour le moment, tout se déroule normalement. Ces deux cas représentent un échantillon d’étudiants dépités par la situation qui prévaut à l’université de Cocody. Laquelle est consécutive aux chevauchements des rentrées académiques et aux promotions en attente d’enseignement. L’université est aujourd’hui malade. Les infrastructures de cet établissement d’enseignement supérieur sont dépassées. Du moins, elles ne répondent plus aux besoins actuels. L’effectif de l’université de Cocody est estimé à ce jour à plus de 60 mille étudiants.
Avec cet effectif, le chevauchement des années académiques, les inscriptions et l’insuffisance des infrastructures rendent très difficile l’uniformisation de l’année académique à l’université de cocody.
Au département d’Anglais, le problème d’infrastructures est criant. Il n’y a pas assez de salles de Travaux Dirigés (TD). Là, 5700 étudiants ‘’squattent’’ deux Amphis. « Le gros problème au département d’Anglais est celui des infrastructures. Nous n’en disposons pas suffisamment », explique son premier responsable, Dr Louis Obrou. Avant de préciser qu’aucun étudiant n’est mis en attente. « La promotion de 2007-2008 a déjà démarré les enseignements depuis juillet dernier. Ils finiront les cours en Janvier 2010. Les seuls étudiants qui attendent, sont les bacheliers de 2009 qui n’ont pas encore débuté les préinscriptions » souligne Dr Obrou. Il ajoute que beaucoup d’efforts sont en train d’être faits pour que la rentrée académique au département d’Anglais redevienne normale à la grande satisfaction des étudiants. Selon des observateurs du monde éducatif, l’université de Cocody accueillera cette année moins d’étudiants aux départements respectifs de Lettres Modernes et Anglais.
Anzoumana Cissé
Avec cet effectif, le chevauchement des années académiques, les inscriptions et l’insuffisance des infrastructures rendent très difficile l’uniformisation de l’année académique à l’université de cocody.
Au département d’Anglais, le problème d’infrastructures est criant. Il n’y a pas assez de salles de Travaux Dirigés (TD). Là, 5700 étudiants ‘’squattent’’ deux Amphis. « Le gros problème au département d’Anglais est celui des infrastructures. Nous n’en disposons pas suffisamment », explique son premier responsable, Dr Louis Obrou. Avant de préciser qu’aucun étudiant n’est mis en attente. « La promotion de 2007-2008 a déjà démarré les enseignements depuis juillet dernier. Ils finiront les cours en Janvier 2010. Les seuls étudiants qui attendent, sont les bacheliers de 2009 qui n’ont pas encore débuté les préinscriptions » souligne Dr Obrou. Il ajoute que beaucoup d’efforts sont en train d’être faits pour que la rentrée académique au département d’Anglais redevienne normale à la grande satisfaction des étudiants. Selon des observateurs du monde éducatif, l’université de Cocody accueillera cette année moins d’étudiants aux départements respectifs de Lettres Modernes et Anglais.
Anzoumana Cissé
