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Économie Publié le lundi 7 septembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Plan de relance du Riz - Les Ivoiriens grands consommateurs, mais médiocres en production

Le riz, premier aliment de base des Ivoiriens, provient en grande partie des importations. Cela n’est pas dû à un manque d’espaces cultivables mais d’un manque de volonté politique. Ce qui rend le pays dépendant vis-à-vis du marché du riz marqué par des fluctuations multiples. L’enveloppe allouée à la sécurité alimentaire coûte extrêmement chère à l’Etat ivoirien. Déjà à fin juin 2009, celle-ci s’élevait à 143 milliards de FCFA pour une importation estimée à 552.000 tonnes. A la fin de l’année, l’on s’attend à une enveloppe plus salée. Au regard de l’accroissement de la demande, les dépenses pourraient dépasser 300 milliards de FCFA. Ce qui est énorme par rapport aux potentialités. De fait, la Côte d’Ivoire dispose d’importants espaces cultivables. Bénéficiant d’une pluviométrie importante, la Côte d’Ivoire, selon des experts agricoles, ne devra pas connaître de déficit alimentaire, principalement en riz. Chose contraire, le pays est demandeur du riz, en quantité abondante. En 2006, la demande s’était élevée à 7000 tonnes et 900 mille tonnes importées en 2007 pour un coût d’environ 180 milliards de francs. En 2008, les dépenses au titre des importations du riz se sont élevées à 210 milliards FCFA. Après les événements de rue de 2008, l’Etat de Côte d’Ivoire s’est engagé dans un processus de relance de la filière riz, à travers le programme riz. C’est un programme qui implique tous les Ivoiriens, vu l’urgence.
800 milliards pour assurer une autosuffisance
Le programme national de riz connaît un engouement certain au sommet de l’Etat. C’est la seule alternative qu’il faut pour rendre la Côte d’Ivoire autonome vis-à-vis du marché du riz. Même si les difficultés actuelles de la trésorerie ne permettent pas en ce moment sa réalisation, l’Etat ivoirien tient encore à ce bon projet qui va lui permettre de réduire ses dépenses au titre de la sécurité alimentaire. En août dernier, Laurent Gbagbo parlant des richesses du pays, a insisté sur la nécessité à rendre le pays autonome, surtout en riz. «La terre est notre alliée partout où nous vivons, pourvu que nous nous donnions la peine de travailler. Elle est notre alliée pour la vie mais aussi pour la paix. C’est notre travail qui consolidera la paix et développera le pays», souligne le président de la République. Non sans rappeler que ‘’nous avons tout ce qu’il faut pour mettre à la disposition des habitants de ce pays, suffisamment de produits alimentaires. J’ai insisté sur la question du riz, d’abord parce que nous subissons un déficit préjudiciable à l’économie et à l’équilibre même de notre société, le riz étant devenu l’aliment de base de la majorité de la population ivoirienne, en particulier pour la population urbaine’’. Pour traduire en acte, tous ces espoirs, l’Etat ivoirien a besoin de 800 milliards de FCFA, soit l’équivalent de deux années et demi d’importation. L’objectif, à travers le programme national riz, est de parvenir à atteindre d’ici 2011, une production de 1.500000 tonnes. Ce qui permettra de couvrir les besoins de consommation annuelle en riz estimés à 1.476.000 tonnes. L’atteinte de cet objectif doit nécessairement passer par l`aménagement de plusieurs hectares de bas-fonds irrigables. Si on s’en tient aux prévisions, 2011 est l’année de la fin du déficit en riz. Et 2017 est l’année des stocks de sécurité en riz.
Honoré Kouassi
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