Au moment où la Côte d'Ivoire hume l'encens de la paix allumée par le Président Gbagbo et le Premier Ministre Soro Guillaume avec les accords de Ouagadougou, une autre "bombe" se prépare avec les créances dues par l'Etat aux fournisseurs de notre pays. Une dette intérieure estimée à près de 300 milliards F CFA. Comment en est-on arrivé à cette situation quand on sait que cette dette choque tout entendement ? Pour le comprendre, nous avons enquêté. A l'époque, tous les passifs des arriérés de l'Etat créés par les différents ministères étaient transmis au SACO dirigé par M. Eugène Krémian. Le SACO à son tour, les traite. Au lieu de les liquider directement à la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT), on trouve une astuce pour confier ces passifs à un cabinet d'audit dirigé par M. Tiémoko Koffi, expert comptable. Ainsi, le tour est joué et la combine consommée. Car l'expert comptable après avoir traité les dossiers, les "convoyera" chez son ami personnel, le trésorier payeur qui était à l'époque M. Charles Koffi Diby. Ce poste est aujourd'hui occupé par M. Guibéhi Kacou qui est aidé dans sa tâche par M. Kacou Emmanuel, agent comptable central du trésor. Vous comprenez pourquoi, il y a lieu de s'inquiéter parce que, la Côte d'Ivoire traîne une dette intérieure qui laisse planer beaucoup d'interrogations. Soyez rassurés car, "Le National" a découvert de nombreuses factures fictives engagées et des dessous de table. Dans la course effrénée à l'enrichissement illicite, même des épouses de certains ministres sont des démarcheuses. Et c’est au Café de la Station de la Riviera 2 que tout se passe alors que les vrais créanciers de l'Etat tirent le diable par la queue. Lundi notre dossier.
AK
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