Dans le traité d`amitié et de Coopération entre le Burkina Faso et la Côte d`Ivoire, un point parmi tous les 27 articles, focalise l`attention. Il s`agit de l`article 4, au titre II des domaines de la Coopération. " En vue d`impulser la dynamique de l`Intégration sous- régionale, le Burkina Faso et la République de Côte d`Ivoire décident de promouvoir leur collaboration en matière de Défense et de Sécurité par : le renforcement de la coopération en matière de formation et de planification, des besoins militaires ; la sécurisation de leurs frontières et le contrôle des armes légères et de petits calibres ; la coopération en matière de lutte contre le grand banditisme et la criminalité transnationale organisée ; l`institution de rencontres périodiques entre les ministères en charge de la Défense et de la Sécurité, ainsi que les chefs d`Etat-major des deux armées ". Ces mesures relatives à cette rubrique intéressent énormément la Côte d`Ivoire. Qui s`apprête à subir, sinon qui souffre déjà, du phénomène du grand banditisme. Avec la cessation des hostilités, qui a fait place aux agressions sur les routes et de tout genre. Elle est même bien venue. D`autant plus que sa mise en forme, va booster le processus de sortie de crise, emmené par l`Accord politique de Ouagadougou (Apo). Parce qu`il s`agira, dans sa pleine application, de sécuriser les frontières ivoiro-burkinabé et de contrôler les armes légères et de petits calibres. Or, il se trouve qu`actuellement, le processus qui a suivi son cours positif, se trouve au point sensible (article 3, au titre II des forces de Défense et de Sécurité), des dépôts des armes, avant les élections. " Afin de favoriser l`organisation des élections dans de bonnes conditions, les deux parties (camp présidentiel et Forces nouvelles), ont convenu de relancer, sans délai et sous la conduite du Cci et la supervision des Forces impartiales, le désarmement, le stockage des armes des deux Forces ex-belligérantes. Ainsi que la démobilisation des ex-combattants; des Forces nouvelles. En tout état de cause, ces opérations devront être achevées au plus tard deux mois avant la date fixée pour l`élection présidentielle. Les armes recueillies seront stockées par le Cci, sous la supervision des Forces Impartiales”. Un chapitre qui semble irriter les ex-rebelles, quand il est abordé dans les débats. Si bien, que ce sujet est devenu presque tabou, lorsqu`on se trouve devant un responsable des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Voilà donc un accord bilatéral qui va sans doute, propulseur l`Accord complémentaire 4 de l`Apo. Qui peine sur ce point précis du désarmement.
Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr
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