Le président du Burkina Faso, Son excellence Blaise Compaoré, s’est adressé au peuple de Côte d’Ivoire à travers ses élus que sont les députés. C’était hier à l’Assemblée nationale. A cette occasion, le chef de l’Etat burkinabé a dit que la Côte d’Ivoire est l’allié irremplaçable de son pays. Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, était l’hôte de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire hier, jeudi 17 septembre 2009. La visite du premier citoyen du pays des hommes intègres se situait dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue en Côte d’Ivoire depuis, le mardi 15 septembre et dont le premier acte fort a été marqué par le premier conseil des ministres conjoint des gouvernements des deux pays depuis la signature du traité d’amitié et de paix entre les président Gbagbo et Compaoré. Introduisant le président Compaoré, le président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, s’est félicité de l’honneur que le chef de l’Etat burkinabé fait aux députés ivoiriens en leur rendant visite. «Nous étions en congé lorsque nous avons appris votre visite d’Etat. Nous nous sommes donc empressés de convoquer cette session extraordinaire pour vous écouter et nous sommes honorés par cette visite», a dit notamment le président Koulibaly avant de donner la parole au président Compaoré. Dans son adresse, le président du Burkina Faso a dit que dans un monde en mutation permanente, les nations les plus vaillantes renforcent leur unité et développent un élan de solidarité avec les autres nations sœurs. Pour lui, «la crise récente que la Côte d’Ivoire a traversée a été surmontée justement grâce à l’attachement de ses filles et fils à l’unité nationale et aux idéaux de la démocratie». Aussi a-t-il exprimé sa «fierté légitime» de s’adresser au peuple ivoirien à travers ses élus que sont les députés. Pour Blaise Compaoré, le conseil des ministres conjoint tenu le mercredi à Yamoussoukro par les gouvernements burkinabé et ivoirien est le signe de la vision commune des dirigeants des deux Etats quant à l’avenir de leurs pays respectifs. C’est pourquoi, il a tenu à rendre hommage à son «ami et frère», le président Gbagbo, artisan de ce rapprochement entre les deux peuples. Il a également tenu à rendre hommage aux combattants des indépendances dont feu le président Houphouët-Boigny. Selon le président du Faso, le conseil des ministres conjoint et sa visite à l’Assemblée nationale doivent raviver la flamme de la solidarité entre les peuples burkinabé et ivoirien. C’est donc tout naturellement que le premier citoyen du Faso a transmis les salutations fraternelles du peuple burkinabé au peuple ivoirien avec qui il a «la même histoire». En outre, Blaise Compaoré a indiqué que «la Côte d’Ivoire est un allié irremplaçable du Burkina Faso». Parlant du processus de paix, le président du Faso s’est félicité de ce que le peuple ivoirien s’est déjà approprié l’accord politique de Ouagadougou. Il a dit sa foi en la capacité des Ivoiriens à observer la tenue d’une élection juste et transparente. Toute chose pour laquelle il a renouvelé le soutien de son pays à la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat burkinabé s’est par ailleurs réjoui du dynamisme de l’économie ivoirienne. Pour cette raison, il estime que la Côte d’Ivoire doit être à l’avant-garde de l’intégration sous-régionale. Et c’est tout le sens, selon lui, du traité d’amitié et de paix qu’il a signé avec le président Gbagbo en juillet 2008. Ce traité, dira-t-il, est un instrument au service de la sécurité des deux pays, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Du développement de l’Afrique qui passe par l’intégration des économies, Compaoré estime que «la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso doivent être la locomotive de l’intégration africaine».
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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