Le Président Blaise Compaoré s`est rendu à Mama, dans le village de son homologue et frère, le Président Laurent Gbagbo. Quelles sont vos impressions au terme de cette visite?
C`est un sentiment de joie qui nous anime. C`est une grande joie pour nous. Parce que cette présence vient raffermir la relation d`amitié entre les ivoiriens et les Burkinabè. Cette visite vient enfin détruire les préjugés que certains utilisent pour perturber l`harmonie entre nos frères Bété de la région de Gagnoa. Beaucoup de choses ont été dites, mais le Président Compaoré, lui-même s`est rendu compte et a compris que ce que les gens disaient à l`époque étaient de faux témoignages. La communauté burkinabé vit très bien à Mama et partout dans la région de Gagnoa.
A présent, comment compte-t-on mettre à profit les échanges que vous avez eus ?
Nous allons œuvrer d`avantage à la consolidation des rapports avec nos tuteurs. Et au-delà entre les ivoiriens et les Burkinabè. Il est encore tant de sensibiliser nos compatriotes sur leurs impartialités pendant les élections en Côte d`Ivoire. Que la communauté burkinabé ne s`immisce pas dans les débats politiques ivoiriens. On peut aider ce pays à aller aux élections tout en restant en dehors des enjeux.
Pourtant, ce pays dont vous clamez l`hospitalité est traité de xénophobe ?
Je me demande si ceux qui le disent connaissent la signification du mot xénophobie. Quand on prend les statistiques, les Burkinabè en Côte d`Ivoire sont estimés à 4500000, au Ghana 4000000, au Mali 1500000. Le Burkina Faso fait frontière avec le Ghana, le Mali et la Côte d`Ivoire. Alors si ce pays est xénophobe, pourquoi les burkinabè ne vont-ils pas dans les autres pays cités.
Quelle est la nature des relations que vous entretenez avec les Bété ?
Je suis né dans cette région, et j`y suis avec ma petite famille. D`ailleurs, je parle couramment le Bété. C`est pour dire que nos relations sont bonnes. La population burkinabé est estimée à plus de 15000 ressortissants pour la commune et le département de Gagnoa.
Historiquement parlant, à quelle époque remontent les premières installations des Burkinabè à Gagnoa ?
Cela remonte à la période coloniale. Les Blancs qui vivaient en Côte d`Ivoire se rendaient fréquemment en Haute-Volta (aujourd`hui Burkina Faso) en quête d`ouvriers agricoles pour leurs plantations. Ceux qui avaient travaillé à Gagnoa et retournaient au pays étaient des gens aisés. Gagnoa, c`est l`eldorado. C`est ainsi que les gens, petit à petit, sont venus s`installer ici.
Hormis l`agriculture, quelles autres activités ont attiré les burkinabè ?
Les premiers se sont installés par leurs propres volontés, parce qu`on ne reste pas là on n`est pas à l`aise. On dit chez nous que si vous allez dans un village où il n`y a pas de burkinabè, c`est que les gens sont méchants. Dans tous les villages de Gagnoa, vous trouverez des Burkinabè. Et il y a une entente parfaite. Chez le Bété, l`étranger est un Dieu. C`est pour cela qu`il l`encadre. C`est la crise de septembre 2002 qui a créé des fractions entre les communautés.
C`est vrai que l`harmonie est parfaite mais il y a quand même quelques difficultés ?
Généralement, ce sont les problèmes fonciers. Et le sous-préfet actuel, M Gauze Ignace Désiré est très sollicité. Tous les jours, nous sommes confrontés à ces difficultés. Nous achetons des plantations avec certains tuteurs qui sont dans le besoin et quelques années plus tard, quand l`un des fils travaille, il revient pour récupérer la terre que ses parents ont léguée. Mais généralement, nous arrivons à les régler de manière pacifique ces litiges. Nous ne voulons que ces incompréhensions aillent loin pour l`apaisement des relations entre frères. Il y a aussi le problème de certificat de résidence. Malgré tout ce qui a été fait par le Président Laurent Gbagbo, les tractations continuent sur les routes.
Monsieur le délégué consulaire, malheureusement, vos compatriotes manipulés par des leaders politiques s`obstinent malgré vos appels, à vouloir s`immiscer dans les débats politiques en Côte d`Ivoire ?
On le répète sans cesse à nos frères. Encore une fois, nous leur demandons de laisser les hommes politiques ivoiriens faire leur politique. Pour ceux qui veulent faire la politique, qu`ils se rendent au Burkina Faso pour la faire. Mais de grâce, ici ce n`est pas notre affaire. Une dame du nom de Nikiéma en a pris pour son compte. Et je n`interviendrai pas pour ces genres de problèmes. Pour ne pas cautionner le désordre entre les habitants. Celui qui pose un acte contraire aux lois du pays doit répondre et assumer de ses actes. Nikiéma s`est enrôlée alors que ce n`est pas normal. C`est le message que nous passons à longueur de journée. Que la communauté burkinabé se retire des affaires politiques qui ne concernent que les ivoiriens. Nous leur disons toujours que si des leaders politiques ivoiriens viennent les voir pour leur proposer des cartes d`identité ivoirienne ou tout autres documents, qu`ils refusent.
Entretien réalisé par charlemagne 1er
Correspondant régional
C`est un sentiment de joie qui nous anime. C`est une grande joie pour nous. Parce que cette présence vient raffermir la relation d`amitié entre les ivoiriens et les Burkinabè. Cette visite vient enfin détruire les préjugés que certains utilisent pour perturber l`harmonie entre nos frères Bété de la région de Gagnoa. Beaucoup de choses ont été dites, mais le Président Compaoré, lui-même s`est rendu compte et a compris que ce que les gens disaient à l`époque étaient de faux témoignages. La communauté burkinabé vit très bien à Mama et partout dans la région de Gagnoa.
A présent, comment compte-t-on mettre à profit les échanges que vous avez eus ?
Nous allons œuvrer d`avantage à la consolidation des rapports avec nos tuteurs. Et au-delà entre les ivoiriens et les Burkinabè. Il est encore tant de sensibiliser nos compatriotes sur leurs impartialités pendant les élections en Côte d`Ivoire. Que la communauté burkinabé ne s`immisce pas dans les débats politiques ivoiriens. On peut aider ce pays à aller aux élections tout en restant en dehors des enjeux.
Pourtant, ce pays dont vous clamez l`hospitalité est traité de xénophobe ?
Je me demande si ceux qui le disent connaissent la signification du mot xénophobie. Quand on prend les statistiques, les Burkinabè en Côte d`Ivoire sont estimés à 4500000, au Ghana 4000000, au Mali 1500000. Le Burkina Faso fait frontière avec le Ghana, le Mali et la Côte d`Ivoire. Alors si ce pays est xénophobe, pourquoi les burkinabè ne vont-ils pas dans les autres pays cités.
Quelle est la nature des relations que vous entretenez avec les Bété ?
Je suis né dans cette région, et j`y suis avec ma petite famille. D`ailleurs, je parle couramment le Bété. C`est pour dire que nos relations sont bonnes. La population burkinabé est estimée à plus de 15000 ressortissants pour la commune et le département de Gagnoa.
Historiquement parlant, à quelle époque remontent les premières installations des Burkinabè à Gagnoa ?
Cela remonte à la période coloniale. Les Blancs qui vivaient en Côte d`Ivoire se rendaient fréquemment en Haute-Volta (aujourd`hui Burkina Faso) en quête d`ouvriers agricoles pour leurs plantations. Ceux qui avaient travaillé à Gagnoa et retournaient au pays étaient des gens aisés. Gagnoa, c`est l`eldorado. C`est ainsi que les gens, petit à petit, sont venus s`installer ici.
Hormis l`agriculture, quelles autres activités ont attiré les burkinabè ?
Les premiers se sont installés par leurs propres volontés, parce qu`on ne reste pas là on n`est pas à l`aise. On dit chez nous que si vous allez dans un village où il n`y a pas de burkinabè, c`est que les gens sont méchants. Dans tous les villages de Gagnoa, vous trouverez des Burkinabè. Et il y a une entente parfaite. Chez le Bété, l`étranger est un Dieu. C`est pour cela qu`il l`encadre. C`est la crise de septembre 2002 qui a créé des fractions entre les communautés.
C`est vrai que l`harmonie est parfaite mais il y a quand même quelques difficultés ?
Généralement, ce sont les problèmes fonciers. Et le sous-préfet actuel, M Gauze Ignace Désiré est très sollicité. Tous les jours, nous sommes confrontés à ces difficultés. Nous achetons des plantations avec certains tuteurs qui sont dans le besoin et quelques années plus tard, quand l`un des fils travaille, il revient pour récupérer la terre que ses parents ont léguée. Mais généralement, nous arrivons à les régler de manière pacifique ces litiges. Nous ne voulons que ces incompréhensions aillent loin pour l`apaisement des relations entre frères. Il y a aussi le problème de certificat de résidence. Malgré tout ce qui a été fait par le Président Laurent Gbagbo, les tractations continuent sur les routes.
Monsieur le délégué consulaire, malheureusement, vos compatriotes manipulés par des leaders politiques s`obstinent malgré vos appels, à vouloir s`immiscer dans les débats politiques en Côte d`Ivoire ?
On le répète sans cesse à nos frères. Encore une fois, nous leur demandons de laisser les hommes politiques ivoiriens faire leur politique. Pour ceux qui veulent faire la politique, qu`ils se rendent au Burkina Faso pour la faire. Mais de grâce, ici ce n`est pas notre affaire. Une dame du nom de Nikiéma en a pris pour son compte. Et je n`interviendrai pas pour ces genres de problèmes. Pour ne pas cautionner le désordre entre les habitants. Celui qui pose un acte contraire aux lois du pays doit répondre et assumer de ses actes. Nikiéma s`est enrôlée alors que ce n`est pas normal. C`est le message que nous passons à longueur de journée. Que la communauté burkinabé se retire des affaires politiques qui ne concernent que les ivoiriens. Nous leur disons toujours que si des leaders politiques ivoiriens viennent les voir pour leur proposer des cartes d`identité ivoirienne ou tout autres documents, qu`ils refusent.
Entretien réalisé par charlemagne 1er
Correspondant régional