*Des révélations sur le dossier *La position des institutions financières internationales vendredi 18 septembre 2009 par Litié BOAGNON
Le jeudi 10 septembre 2009, ils devaient se présenter au cabinet du juge d’instruction, ils ne l’ont pas fait. Leur audition a été reportée au lundi 21 septembre prochain. Et il n’est pas certain qu’ils défèrent à cette énième convocation. Ils ne veulent pas qu’on leur parle d’audition. Pourquoi refusent-ils d’être entendus par la justice ? Surtout qu’avec leur refus catégorique d’être entendu, la vérité n’éclatera jamais dans cette affaire où le procureur de la République avait fait cas de détournements portant sur plusieurs milliards de francs CFA. Le manque de volonté manifeste des ministres concernés par cette affaire est de nature à obstruer l’enquête que mène en ce moment le procureur de la République et l’on s’étonne que ce dernier ne puisse pas dénoncer cette absence de collaboration des membres du gouvernement. Le silence du procureur de la République Depuis qu’il a révélé que le scandale dans la filière café-cacao portait sur des sommes astronomiques et a de ce fait engagé des investigations, le procureur de la République se tait. Il n’est même plus revenu sur l’affaire pour dire à quel niveau se situe l’enquête. Pas plus qu’il n’a jusqu’à ce jour situé l’opinion publique sur l’exactitude des sommes détournées. 700 milliards, 600 milliards ou 400 milliards CFA ? On se perd en conjectures et l’opinion publique est livrée à la supputation et à la rumeur. Les mis en cause, eux, crient à l’absence de preuves. Ils sont d’autant plus fondés à le dire que, de bonne source, la société de transfert d’argent, Western Union, aurait été sollicitée dans le cadre de l’enquête pour donner des preuves de transfert de fonds à l’étranger. Quelles preuves avait alors le procureur de la République lorsqu’il faisait cas de détournements de plusieurs milliards de francs CFA ? Est-ce l’absence de preuves qui fait perdurer la détention des prévenus alors qu’ils ont régulièrement et constamment demandé une mise en liberté provisoire ? On a le net sentiment qu’on veut gagner du temps avec la recherche des preuves. Les demandes de mise en liberté provisoire faites par les responsables de la filière leur ont été jusqu’à ce jour refusées. De prorogation en prorogation, leur détention court au moins jusqu’au 15 octobre prochain et on s’interroge sur leur sort après cette date. Il est fort probable que la justice fasse une autre prorogation. D’ailleurs les barons incarcérés se font peu d’illusions sur toutes les rumeurs de libération qui se font récurrentes. Avant l’annonce de l’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE, la rumeur de leur libération avait couru. La même rumeur a enflé à l’arrivée de la mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) depuis le 2 septembre dernier. Cette mission qui devrait rendre ses conclusions le 16 septembre a travaillé avec les autorités ivoiriennes sur les reformes préconisées dans la filière. Ayant fait de l’assainissement de la filière leur cheval de bataille depuis des lustres, les institutions de Brettons Wood ont obtenu gain de cause. Contre 65% des recettes de café-cacao qui devaient aller aux producteurs ainsi que souhaité par les acteurs de cette filière, elles ont obtenu que 75% des recettes reviennent aux producteurs, les 25% autres restants comprenant le DUS de l’Etat ivoirien. L’Etat qui prélevait 240francs CFA sur la vente devra se contenter d’une part qui se situe entre 210 et 230 francs CFA. La mise en application de ce compromis avec les institutions financières internationales entre en vigueur dès la prochaine campagne qui s’ouvre à partir du 4 octobre prochain. Après avoir tout obtenu de l’Etat ivoirien, les institutions financières ne verraient pas d’un mauvais œil la libération des détenus de la MACA. Sera-ce l’occasion pour la justice d’ouvrir enfin le procès des barons de la filière, surtout que la prorogation de leur détention prend fin le 15 octobre ? Bien malin qui pourrait répondre à cette interrogation.
Le jeudi 10 septembre 2009, ils devaient se présenter au cabinet du juge d’instruction, ils ne l’ont pas fait. Leur audition a été reportée au lundi 21 septembre prochain. Et il n’est pas certain qu’ils défèrent à cette énième convocation. Ils ne veulent pas qu’on leur parle d’audition. Pourquoi refusent-ils d’être entendus par la justice ? Surtout qu’avec leur refus catégorique d’être entendu, la vérité n’éclatera jamais dans cette affaire où le procureur de la République avait fait cas de détournements portant sur plusieurs milliards de francs CFA. Le manque de volonté manifeste des ministres concernés par cette affaire est de nature à obstruer l’enquête que mène en ce moment le procureur de la République et l’on s’étonne que ce dernier ne puisse pas dénoncer cette absence de collaboration des membres du gouvernement. Le silence du procureur de la République Depuis qu’il a révélé que le scandale dans la filière café-cacao portait sur des sommes astronomiques et a de ce fait engagé des investigations, le procureur de la République se tait. Il n’est même plus revenu sur l’affaire pour dire à quel niveau se situe l’enquête. Pas plus qu’il n’a jusqu’à ce jour situé l’opinion publique sur l’exactitude des sommes détournées. 700 milliards, 600 milliards ou 400 milliards CFA ? On se perd en conjectures et l’opinion publique est livrée à la supputation et à la rumeur. Les mis en cause, eux, crient à l’absence de preuves. Ils sont d’autant plus fondés à le dire que, de bonne source, la société de transfert d’argent, Western Union, aurait été sollicitée dans le cadre de l’enquête pour donner des preuves de transfert de fonds à l’étranger. Quelles preuves avait alors le procureur de la République lorsqu’il faisait cas de détournements de plusieurs milliards de francs CFA ? Est-ce l’absence de preuves qui fait perdurer la détention des prévenus alors qu’ils ont régulièrement et constamment demandé une mise en liberté provisoire ? On a le net sentiment qu’on veut gagner du temps avec la recherche des preuves. Les demandes de mise en liberté provisoire faites par les responsables de la filière leur ont été jusqu’à ce jour refusées. De prorogation en prorogation, leur détention court au moins jusqu’au 15 octobre prochain et on s’interroge sur leur sort après cette date. Il est fort probable que la justice fasse une autre prorogation. D’ailleurs les barons incarcérés se font peu d’illusions sur toutes les rumeurs de libération qui se font récurrentes. Avant l’annonce de l’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE, la rumeur de leur libération avait couru. La même rumeur a enflé à l’arrivée de la mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD) depuis le 2 septembre dernier. Cette mission qui devrait rendre ses conclusions le 16 septembre a travaillé avec les autorités ivoiriennes sur les reformes préconisées dans la filière. Ayant fait de l’assainissement de la filière leur cheval de bataille depuis des lustres, les institutions de Brettons Wood ont obtenu gain de cause. Contre 65% des recettes de café-cacao qui devaient aller aux producteurs ainsi que souhaité par les acteurs de cette filière, elles ont obtenu que 75% des recettes reviennent aux producteurs, les 25% autres restants comprenant le DUS de l’Etat ivoirien. L’Etat qui prélevait 240francs CFA sur la vente devra se contenter d’une part qui se situe entre 210 et 230 francs CFA. La mise en application de ce compromis avec les institutions financières internationales entre en vigueur dès la prochaine campagne qui s’ouvre à partir du 4 octobre prochain. Après avoir tout obtenu de l’Etat ivoirien, les institutions financières ne verraient pas d’un mauvais œil la libération des détenus de la MACA. Sera-ce l’occasion pour la justice d’ouvrir enfin le procès des barons de la filière, surtout que la prorogation de leur détention prend fin le 15 octobre ? Bien malin qui pourrait répondre à cette interrogation.