«Nous rejetons l’accord à l’amiable signé entre Trafigura et le cabinet britannique d’avocats, Leigh Day & Co représentant les 31.000 victimes des déchets toxiques. Trafigura et Leigh Day & Co ont abusé de la confiance et de la pauvreté des malades», a dénoncé Denis Yao Pipira. Le président de la Fédération nationale des associations des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire (Fenavidet-ci) a exprimé son mécontentement hier au cours d’une conférence de presse aux II-Plateaux. Selon lui, cet accord signé samedi entre Trafigura et l’avocat des plaignants, est une «trahison morale.» Cet accord permettra aux 31.000 victimes de percevoir chacun 1.150 euros, soit 750.000 Fcfa. Le premier responsable de la Fenavidet-ci a affirmé que le nombre de victimes est supérieur à celui donné par Trafigura et Leigh Day & Co. Il estime que la société pollueuse devrait proposer des sommes raisonnables aux victimes dans la mesure où elle voudrait « régler les choses à l’amiable ». Par ailleurs, Denis Yao note que tout ce désordre autour de «l’épisode des déchets toxiques » a été favorisé par l’Etat de Côte d’Ivoire qui s’est désistée depuis le déversement des déchets meurtriers. Rappelons que Trafigura était l’affréteur du cargo Probo Koala, dont le déversement de résidus toxiques avait causé, selon la justice ivoirienne, la mort de 17 personnes et des milliers de cas d’intoxication.
Adélaïde Konin (Stagiaire)
Adélaïde Konin (Stagiaire)