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Économie Publié le mardi 29 septembre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Café-cacao, Confrontation Ministres – Anciens barons de la filière - Amadou Gon boude Gnakadé

Le ministre de l’Agriculture a brillé par son absence hier au palais de justice où il avait été convoqué par le doyen des juges d’instruction. Le ministre Amadou Gon ne s’est pas présenté hier matin dans les bureaux du 4ème cabinet du doyen des juges d’instruction, Joachim Ladji Gnakadé. Henri Amouzou, Angeline Kili, Tano Kassi, Gbogou Didier et autres détenus devaient être en face du ministre de l’Agriculture pour une confrontation voulue par le doyen des juges d’instruction. Le ministre de l’Agriculture ne s’étant pas présenté, les anciens dirigeants des structures de la filière café-cacao ont été priés de regagner la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). Interrogés sur le mobile de son absence, des proches du ministre Amadou Gon n’ont pas souhaité se prononcer sur un dossier dont ils ne maîtrisent pas tous les contours. Cependant, l’on indique qu’Amadou Gon estime que seule la Haute cour de justice est compétente pour l’entendre. Après Amadou Gon, c’était le tour du ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, de répondre aujourd’hui à la convocation du doyen des juges d’instruction. Cette deuxième phase de confrontation n’aura pas lieu parce que le ministre Charles Koffi Diby est en mission à l’extérieur. A ce niveau de l’enquête sur la filière café-cacao, que l’on croyait bouclée, les uns et les autres s’interrogent aujourd’hui sur la motivation du doyen des juges d’instruction et la part de responsabilité des ministres dans la gestion de ladite filière. De fait, des avocats de certains anciens barons de la filière café-cacao que nous avons interrogés hier, ont répondu que la confrontation que demande le doyen des juges d’instruction est juste pour l’éclatement de la vérité dans une enquête aussi importante que celle de la filière café-cacao. « Certains anciens dirigeants des structures de la filière café-cacao ont mis en cause certains ministres sur des actes qu’ils ont posés dans la période de leur gestion. Le doyen des juges d’instruction, après avoir entendu individuellement chacun au cours de cette enquête, a pleinement le droit de confronter toutes les informations qu’il a en sa possession afin de tirer ses conclusions. Il ne peut donc organiser une confrontation sans les mis en cause et les prévenus. C’est ce qui explique la convocation des ministres par le doyen des juges d’instruction », nous a répondu l’avocat d’un ancien baron de la filière café-cacao. Avant de préciser qu’à cette phase de la confrontation, il n’y a pas pour le moment de culpabilité établie. « Il ne faut pas s’empresser pour dire que les ministres retournent au tribunal parce qu’ils sont coupables. On peut être mis en cause par un prévenu et ne pas être coupable. Il n’y a que le doyen des juges d’instruction qui, après les confrontations, estime qu’il peut impliquer les mêmes faits reprochés aux prévenus, à leurs tutelles, décider alors de saisir le procureur de la République. Lequel procureur sera appelé alors à saisir son homologue de la Cour suprême qui, à son tour, saisira la juridiction compétente », a expliqué notre interlocuteur. Cette phase de confrontation ne concerne pas tous les anciens dirigeants de la filière café-cacao. L’ex-président du conseil d’administration de la BCC, Lucien Tapé Do par exemple, n’a pas été convoqué par le doyen des juges d’instruction.
Huberson Digbeu
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