La CNCE (Caisse nationale des Caisses d'épargne), connue auparavant sous l'appellation de CECP (caisse d'épargne et de chèques postaux) a désormais tous les attributs d'une banque. Elle peut de ce fait, exercer toutes les activités bancaires. Née à la suite de la faillite de la SIPE en 1998, avec un lourd passif puis de l'ex-CECP, la CNCE (Caisse nationale des Caisses d'épargne) a changé de statut. Elle est passée du simple statut de caisse d’épargne à celui d’une banque. Pour y arriver, iI a fallu de l’abnégation. Les travailleurs de l’ex- CECP, avec à leur tête, Marcellin Zahui, l’ont si bien compris. Ce qui leur a valu aujourd’hui, la délivrance de l’agrément par la Commission bancaire qui fait de la CNCE, une banque à part entière. Mais au-delà de la joie qui peut animer le personnel et les responsables, il y a des défis à relever. Il s’agit entre autres, de la question de la distribution de crédits. De fait, depuis sa création en 1998, la CECP s’est donnée pour activité la collecte de l’épargne. Elle reçoit et gère les dépôts des personnes physiques et morales de droit privé. Elle assure également l’ouverture et le fonctionnement des comptes courants postaux par toute personne physique ou morale ainsi que tous les services publics ou privés. Mais, elle n’a fait de prêts à cause de son statut juridique. C’est ce handicap qui vient d’être levé avec son érection en banque par la Commission bancaire de l’Uemoa, complétant ainsi la liste des banques d'Etat à quatre, après la BNI, Versus Bank et la Bfa. Le combat ne fait que commencer Le secteur bancaire étant un milieu complexe et même à risques, le combat ne fait que commencer pour Marcellin Zahui et ses responsables qui n’ont pas à décevoir les autorités ivoiriennes dont la caution morale est en jeu. Leur rôle est de faire en sorte que la nouvelle orientation de la banque connaisse un succès. Non pas seulement vis-à-vis de la Commission bancaire, mais des Ivoiriens et surtout des Banques concurrentes qui, pour maintenir leur portefeuille-clients, ne lésineront pas sur les moyens. Marcellin Zahui et ses collaborateurs sont conscients que le plus dur commence maintenant. Parce qu’ils devront faire face à des dossiers de financement de plus en plus importants. Rejoignant ainsi le club des trois premières banques d’Etat (BNI, Versus Bank et la Bfa), la CNCE doit pouvoir participer à la reconstruction du pays, en finançant des projets porteurs. ''La CNCE veut bien participer au combat de la reconstruction mais nous ne pouvions pas le faire maintenant, parce que nous sommes une simple caisse'', indiquait une source proche de la direction. Soulignant qu’aujourd'hui, la caisse a tous les attributs pour jouer son rôle d’agent de développement. L’avantage des opérateurs économiques à avoir la CNCE comme partenaire, est le fait d’appartenir à l’Etat. Elle jouit d’une notoriété que d’autres n’en ont pas. C’est ce qui fait la force de cette banque qui est représentée à travers le pays.
Honoré Kouassi
Honoré Kouassi