Contrairement à ce qui a été dit et écrit, les ministres Amadou Gon Coulibaly et Dano Djédjé n'ont pas répondu, hier, à la convocation de Joachim Gnakadé Ladji , le doyen des juges d'instruction. Et pourtant, toute la Côte d'Ivoire et le monde entier attendaient ce moment. Avant 8 heures du matin, nous étions déjà sur les lieux pour vivre en direct l'arrivée du ministre Amadou Gon Coulibaly et de son collègue Dano Djédjé. L'ambiance, à cette heure, était encore timide parce que les couloirs du palais ne grouillaient pas encore de monde. Nous nous renseignons cependant sur leur présence ou non. Le premier interlocuteur approché indique qu'il n'en sait rien. Mais il précise qu'il n'a encore pas aperçu les concernés. Nous prenons donc notre mal en patience jusqu'à 8 heures 30 minutes. Mais point de ministre. Le doute commence à s'installer. La fatigue aussi. Le temple de Thémis, pendant ce temps, est envahi par de nombreux visiteurs. Gendarmes et policiers font des allées et venues. A 9 heures, arrive le car des détenus appelé communément Air Maca. Les gens accourent pour regarder les pensionnaires de cette prison descendre. Au même moment, nous apercevons de loin des personnalités et des avocats à l'entrée du bureau du doyen des juges d'instruction. Nous nous approchons malgré les menaces et les intimidations du commandant du palais pour voir qui c'était exactement. Mais malheureusement pour nous, ce n'étaient pas ceux que nous attendions. Il faut encore attendre. Il est 10 heures 30 minutes. Deux (02) autres confrères nous rejoignent et nous spéculons ensemble sur la question. Le temps passe sans que nous n'ayons la moindre information sur l'arrivée du "lion" Amadou Gon comme on l'appelle au Rdr et du ministre de la Réconciliation. Les heures passent et le doute devient grand. A 11 heures, un avocat qui a requis l'anonymat nous informe que la probabilité pour que Amadou Gon arrive est très mince, voire nulle. Les raisons ? L'homme en toge souligne que le ministre de l'Agriculture ne veut pas une confrontation avec les ex-dirigeants de la filière café cacao. "Vous savez que la première fois, il a été entendu comme témoin. Si aujourd'hui, on décide de le soumettre à cette confrontation, c'est une façon de changer son statut. Le ministre ne veut pas tomber dans ce piège", a-t-il fait savoir. Une information qui a fini de nous convaincre de ce que les deux (02) membres du gouvernement ne sont pas prêts à répondre à la convocation du juge Joachim Gnakadé Ladji. A 12 heures, nous retournons donc à la rédaction sans les avoir vus.
Dje Km
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