x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Économie Publié le mardi 29 septembre 2009 | Le Patriote

Filière café-cacao : Point d’achèvement de l’initiative Ppte - Voici les nouveaux coûts des prélèvements

La pression monte sur le gouvernement ivoirien. La récente mission conjointe Fmi-Banque mondiale-Bad est en train de livrer lentement mais sûrement les secrets de son séjour sur les bords de la Lagune Ebrié. En effet, du 02 au 16 septembre 2009, une mission conduite par Mme Doris Ross a passé au peigne fin la gestion économique de la Côte d’Ivoire dans plusieurs secteurs d’activités. Récemment, M. Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, avait rencontré le président Laurent Gbagbo qui avait à ses côtés, Mme Odehouri Géraldine Brou, présidente du comité de réforme de la filière café-cacao. Selon les informations en notre possession, les bailleurs de fonds recommandent une réduction des taxes qui foisonnent dans ce secteur depuis la libéralisation de cette filière. Ainsi, le Droit unique de sortie (Dus) devrait passer de 220 Fcfa le kilogramme à 210 Fcfa le kilogramme. Et atteindre 200 Fcfa le kilogramme la campagne suivante. Quant à la taxe d’enregistrement, elle devrait désormais se situer à 5% pour la période 2009-2010 contre 10% pour 2008-2009. Et selon les bailleurs de fonds, avant le point d’achèvement, les taxes sur le cacao (Dus, enregistrement, fonctionnement des structures de gestion) devraient être converties en des taxes avec des valeurs inférieures à 22% du prix mondial. La Côte d’Ivoire est même tenue de respecter ces conditionnalités de la Banque mondiale si elle veut espérer atteindre le point d’achèvement qui s’inscrit dans une dynamique globale. Aujourd’hui, avec un prix pratiqué à l’international, estimé à 1300 Fcfa le kilogramme, les taxes appliquées sont de l’ordre de 21,5%. Le ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, avait donné l’assurance aux bailleurs de fonds que le gouvernement ivoirien était prêt à consentir à tous les sacrifices pour l’atteinte du point d’achèvement et que les réformes se poursuivaient. La Banque mondiale, par la voix de son directeur des Opérations, Madani Tall, a insisté sur la nécessité pour la Côte d’Ivoire de faire une reforme ambitieuse qui mette le paysan ivoirien au devant des actions. C’est-à-dire qui sauvegarde ses intérêts. Toute chose qui permet au paysan ivoirien de bénéficier en premier lieu du fruit de ses efforts, ensuite l’Etat et enfin les autres intervenants. « Nous souhaitons que cette reforme ne soit pas une reforme qui fait des aménagements à la marge de ce qui est existant. L’argent du cacao doit aller dans la poche du paysan ivoirien », a indiqué Madani Tall. Par ailleurs, pour la Banque mondiale, il importe désormais que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, mette l’accent sur l’industrialisation pour que tout le cacao soit transformé dans ce pays. Ce qui permettra de donner des emplois ainsi que de la valeur ajoutée. Faut-il le rappeler, la production cacaoyère est en baisse. On annonce pour 2010, une chute de 100 000 tonnes après une autre de 200 000 tonnes pour la campagne 2008-2009. Ce qui va donner une récolte d’environ 1 million de tonnes.

Jean Eric ADINGRA
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Économie

Toutes les vidéos Économie à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ