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Société Publié le mardi 29 septembre 2009 | Le Temps

Soins payant dans les hôpitaux : Une Ong accuse Ado et Bédié

Le premier ministre Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) et celui du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) sont interpellés par l'Ong Orphelins secours afin qu'ils présentent aux ivoiriens leurs projets d'assurance maladie avant de porter des critiques virulentes sur le projet d'Assurance maladie universelle (Amu). En effet, cette structure reproche à ces deux candidats à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire d'occulter le volet prise en charge médicale dans leur programme de gouvernement lors des meetings et autres rassemblements politiques sans toutefois proposer de projet alternatif fiable. "Celui qui n'a pas de projet alternatif bien expliqué, ficelé et sérieux devrait s'abstenir de dénigrer l'Amu", soutient Donation Robé. C'était au cours du point de presse qu'il a animé, ce samedi 26 septembre, au Plateau. Or, se souvient le conférencier, le premier responsable du Rdr d'avoir sonné le glas de l'Amu en 1991 en instaurant les soins payants dans les hôpitaux publics. Le président Bédié, selon l'orateur, viendra enfoncer le clou par la suppression de l'assurance maladie universelle en 1994. Le conférencier estime que ces deux personnalités ne peuvent pas se présenter comme des "sauveurs" de la nation après avoir posé de tels actes dans le passé. Aussi, souhaite-t-il un débat pour situer les responsabilités sur cette question. Quant à l'effectivité du fonctionnement de l'Amu sous le pouvoir en place, le Front populaire ivoirien (Fpi) du président Laurent Gbagbo, M. Robé répond que : "Ce n'est pas un argument solide de dire que du fait de la guerre l'Amu n'a pu être effective. Parce que ce n'est pas le gouvernement mais l'assuré social qui paye une cotisation ". Donation Robé a appelé les ivoiriens à se mobiliser pour l'Amu afin que la loi l'instituant soit appliquée quel qu'en soit le président de la République. Arguant que ce sont aujourd'hui 94% des ivoiriens qui ne disposent pas de couverture médicale. Après être revenu sur les avantages d'une telle assurance, qui sont entre autres, allongement de l'espérance de vie, renforcement de la cohésion sociale, construction de la nation ivoirienne autour de la notion de "solidarité nationale", renforcement du pourvoir, M. Robé rapportera qu'une pétition a été lancée pour demander aux gouvernants présents et futurs d'inscrire l'Amu comme une priorité dans leur programme de santé et de bien-être de la population.

Danielle Tagro
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