Devant la vague de protestations de certains hommes de Dieu qui se font de plus en plus entendre, le directeur des cultes, Yao Noël, a rencontré mercredi dernier des pasteurs devant qui il a donné sa version des faits.
" Le ministre de l'Intérieur et des cultes avait demandé au ministre de l'Economie et des Finances de prélever sur son budget afin que lui, le ministre de l'Intérieur, utilise cela à l'intention des cultes. Il avait demandé 2 milliards. J'insiste là-dessus pour que vous compreniez bien les choses. Pour ceux qui ont quelques notions en économie, peuvent se retrouver. Le budget est un tableau qui récapitule les besoins et les moyens. Chaque début d'année budgétaire, chaque ministre fait son budget. Il fait ses prescriptions et les chiffres. Et il y a une conférence budgétaire avec le ministre de l'Economie et des Finances pour discuter. Après tout cela, en cours d'exécution, c'est-à-dire lorsqu'on vous donne le budget, pendant que vous êtes en train de fonctionner, le ministre de l'Economie et des Finances peut vous écrire pour vous dire qu'on a voulu vous donner 1 million, mais nous ne pouvons plus. Nous allons vous donner 500.000. Vous ne pouvez pas vous en formaliser. C'est l'Etat qui vous donne et c'est en fonction de ses possibilités financières. Si le ministre des cultes a demandé 2 milliards qu'il allait ventiler auprès de tous les cultes, cela relève de sa discrétion. Ce n'est pas les cultes qui ont fait la demande en tant que ministère de tutelle et se réserver lui-même la répartition. Les bénéficiaires, la répartition sont des actes de souveraineté. Je voudrais que nous nous comprenions très bien dans ce que nous sommes en train de dire. Et puis, le ministre de l'Intérieur peut annuler un arrêté s'il estime qu'il y a un abus. Cette subvention n'est pas un droit pour les associations. En Côte d'Ivoire, les cultes sont considérés comme des associations, ce n'est pas un droit. Le ministre de l'intérieur tant qu'il n'a pas donné ces fonds à quelqu'un, il peut les retirer à tout moment. Il peut demander au ministre de l'Economie et des finances de modifier un arrêté et l'orienter dans un autre sens. Maintenant, la personne physique ou morale qui se sent lésée par une décision peut approcher le ministre pour des négociations. Je vous ai présenté deux arrêtés. Un premier arrêté qui attribue des fonds à une association et un deuxième qui rapporte le premier. J'ai demandé à cette association de chercher à rencontrer le ministre de l'Intérieur. Moi, je suis directeur général des cultes. Je me charge de l'exécution matérielle de la politique des cultes définie par le président de la République, mise en place par le ministre de l'Intérieur. Moi, je n'ai pas de qualité pour distribuer des fonds à des associations. C'est le ministre de l'Intérieur qui peut prendre un arrêté ou l'annuler. Et si une décision ou un arrêté porte grief à quelqu'un, il revient à cette personne de saisir l'autorité qui a pris la décision. Allez rencontrer le ministre de l'Intérieur, ceux qui se sentent concernés et dites-lui qu'il a donné 2 milliards pour le pèlerinage et des directeurs des cultes s'opposent à cela. Moi, je n'ai rien à voir dans l'affaire. Montrez-moi une correspondance où j'ai écrit que je m'oppose à vos 2 milliards. Je dis, le ministre de l'Intérieur a annulé un arrêté. Le budget du ministère de l'Intérieur n'est pas le même que celui de la présidence. Si le président de la République veut envoyer des fidèles en pèlerinage, il le fait et beaucoup de chefs religieux en ont bénéficié sans l'intervention du ministre de l'intérieur. Le président de la République m'a remis de l'argent que j'ai remis à des chefs religieux pour leur voyage. Je suis étonné que des pasteurs soient venus chez moi pour dire qu'ils vont marcher sur mes locaux parce qu'ils ont appris qu'on a donné 1 milliard à une association. Je leur ai signifié mon ignorance de cette affaire. J'ai des témoins. Celui qui dit qu'il a eu ces milliards, il sait comment il les a eus. J'ai beaucoup de respect pour les hommes de Dieu. Quand les gens vous respectent, faites en sorte qu'on vous respecte. Faites en sorte qu'on continue de vous respecter. Vous ne pouvez pas vouloir une chose et son contraire. C'est la direction des cultes qui décide volontairement de vous octroyer des fonds et cela depuis l'année passée. Si l'argent est disponible, je vais aller vous trouver pour vous le remettre… " Propos recueillis par F.C
" Le ministre de l'Intérieur et des cultes avait demandé au ministre de l'Economie et des Finances de prélever sur son budget afin que lui, le ministre de l'Intérieur, utilise cela à l'intention des cultes. Il avait demandé 2 milliards. J'insiste là-dessus pour que vous compreniez bien les choses. Pour ceux qui ont quelques notions en économie, peuvent se retrouver. Le budget est un tableau qui récapitule les besoins et les moyens. Chaque début d'année budgétaire, chaque ministre fait son budget. Il fait ses prescriptions et les chiffres. Et il y a une conférence budgétaire avec le ministre de l'Economie et des Finances pour discuter. Après tout cela, en cours d'exécution, c'est-à-dire lorsqu'on vous donne le budget, pendant que vous êtes en train de fonctionner, le ministre de l'Economie et des Finances peut vous écrire pour vous dire qu'on a voulu vous donner 1 million, mais nous ne pouvons plus. Nous allons vous donner 500.000. Vous ne pouvez pas vous en formaliser. C'est l'Etat qui vous donne et c'est en fonction de ses possibilités financières. Si le ministre des cultes a demandé 2 milliards qu'il allait ventiler auprès de tous les cultes, cela relève de sa discrétion. Ce n'est pas les cultes qui ont fait la demande en tant que ministère de tutelle et se réserver lui-même la répartition. Les bénéficiaires, la répartition sont des actes de souveraineté. Je voudrais que nous nous comprenions très bien dans ce que nous sommes en train de dire. Et puis, le ministre de l'Intérieur peut annuler un arrêté s'il estime qu'il y a un abus. Cette subvention n'est pas un droit pour les associations. En Côte d'Ivoire, les cultes sont considérés comme des associations, ce n'est pas un droit. Le ministre de l'intérieur tant qu'il n'a pas donné ces fonds à quelqu'un, il peut les retirer à tout moment. Il peut demander au ministre de l'Economie et des finances de modifier un arrêté et l'orienter dans un autre sens. Maintenant, la personne physique ou morale qui se sent lésée par une décision peut approcher le ministre pour des négociations. Je vous ai présenté deux arrêtés. Un premier arrêté qui attribue des fonds à une association et un deuxième qui rapporte le premier. J'ai demandé à cette association de chercher à rencontrer le ministre de l'Intérieur. Moi, je suis directeur général des cultes. Je me charge de l'exécution matérielle de la politique des cultes définie par le président de la République, mise en place par le ministre de l'Intérieur. Moi, je n'ai pas de qualité pour distribuer des fonds à des associations. C'est le ministre de l'Intérieur qui peut prendre un arrêté ou l'annuler. Et si une décision ou un arrêté porte grief à quelqu'un, il revient à cette personne de saisir l'autorité qui a pris la décision. Allez rencontrer le ministre de l'Intérieur, ceux qui se sentent concernés et dites-lui qu'il a donné 2 milliards pour le pèlerinage et des directeurs des cultes s'opposent à cela. Moi, je n'ai rien à voir dans l'affaire. Montrez-moi une correspondance où j'ai écrit que je m'oppose à vos 2 milliards. Je dis, le ministre de l'Intérieur a annulé un arrêté. Le budget du ministère de l'Intérieur n'est pas le même que celui de la présidence. Si le président de la République veut envoyer des fidèles en pèlerinage, il le fait et beaucoup de chefs religieux en ont bénéficié sans l'intervention du ministre de l'intérieur. Le président de la République m'a remis de l'argent que j'ai remis à des chefs religieux pour leur voyage. Je suis étonné que des pasteurs soient venus chez moi pour dire qu'ils vont marcher sur mes locaux parce qu'ils ont appris qu'on a donné 1 milliard à une association. Je leur ai signifié mon ignorance de cette affaire. J'ai des témoins. Celui qui dit qu'il a eu ces milliards, il sait comment il les a eus. J'ai beaucoup de respect pour les hommes de Dieu. Quand les gens vous respectent, faites en sorte qu'on vous respecte. Faites en sorte qu'on continue de vous respecter. Vous ne pouvez pas vouloir une chose et son contraire. C'est la direction des cultes qui décide volontairement de vous octroyer des fonds et cela depuis l'année passée. Si l'argent est disponible, je vais aller vous trouver pour vous le remettre… " Propos recueillis par F.C