La campagne 2009-2010 s’ouvre sous de meilleurs auspices. Le président de Comité de gestion de la filière café cacao a annoncé jeudi à Abidjan que, pour la période d’octobre à décembre, le kilogramme de cacao se négociera au bord champ à 950 Fcfa contre 700 Fcfa la campagne antérieure. Une hausse de 26 %. Malgré cette relative embellie, Gilbert Ano N’guessan se déclare insatisfait d’autant que la tendance baissière de la production nationale ne devrait pas s’inverser pendant la campagne cacaoyère qui démarre. ). «Un certain nombre d’indicateurs nous préviennent que la production (2009/2010) va connaître une baisse », a insisté M. N’Guessan. C’est la conséquence de la réduction des moyens alloués par les planteurs insuffisamment rémunérés de leur labeur depuis quelques années, les difficultés d’entretien du verger confronté à un déficit d’intrants, l’épandage de la pourriture brune et au swollen shoot. En cause également, la mauvaise qualité du produit ainsi que la réduction des délais de séchage imposée par un système de commercialisation intérieure mal maîtrisée. «L’apposition du label ‘’Certifié bonne Qualité’’ de la production est aujourd’hui la condition qui permet de bénéficier pleinement du prix avec une prime dans certains cas », a-t-il déclaré, promettant aux producteurs, un renforcement des moyens opérationnels. La campagne précédente s’est soldée par une baisse de 16% de la production à 1,164 millions de tonnes contre 1,382 millions de tonnes (2007/2008). Les producteurs ont amassé au cours de cette même période 572 milliards de Fcfa de revenus bruts contre 495 milliards Fcfa. Le président N’guessan veut mettre un accent sur le renforcement de la qualité parce qu’il représente le sacrifice à consentir pour garder la position de leader mondial. «La qualité est également le prix à payer pour améliorer les revenus des producteurs malgré la baisse tendancielle de la production que toutes études sérieuses corroborent », a-t-il conclu.
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
