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Art et Culture Publié le mercredi 14 octobre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Galérie Nour Al Hayat / Exposition - L’hommage qui pose la problématique de la conservation des œuvres

A partir de ce mercredi soir les regards vont se baigner dans des souvenirs. Une rétrospective sur des créations de quatre artistes ivoiriens disparus dont la collecte d’œuvres ou de certaines œuvres n’a pas été chose aisée. Parce que « des choses qui sont considérées évidentes sont compliquées dans notre pays », a témoigné lundi 12 octobre 2009 à la salle de documentation de la Rotonde des arts contemporains Yacouba Konaté. Une réalité qui pose, à partir de l’exposition hommage qui y a lieu dans cet espace, la problématique de la conservation des œuvres d’artistes disparus qui sera débattue demain jeudi autour d’une table ronde. Dans le souci d’un développement culturel, il s’agit, souligne Yacouba Konaté, de faire connaître ces œuvres sur la base de patrimoine. Tout en encourageant les organismes culturels à ouvrir des dépôts – pour la conservation – il demande l’implication de l’Etat dans l’exposition, pour la postérité, des « souvenirs ». N’ayant pas été, certes, les seuls artistes disparus, le choix de Gérard Santoni (1943-2008), Alexandre Dagry (1941-2008), Yacouba Touré (1955-2002) et Issa Kouyaté (1963-2001) relève de leur importance dans l’histoire de l’art en Côte d’Ivoire. Maître, précurseur ou formateur, chacun a donné du sien.
Le professeur Yacouba Konaté, critique d’art, par ailleurs de l’Association Initiative pour l’Art Contemporain relève par exemple que le plasticien Santoni est celui-là même qui a fait « la plus majestueuse illustration du pagne baoulé ». Faisant sur ses œuvres de la tapisserie, « personne – soutient Konaté – n’a travaillé le pagne tissé de manière monumentale comme lui ». Santoni laisse, par son art et sa contribution, une compréhension du langage du pagne et la compréhension de ce que « veut dire peintre ». Décorateur également à la RTI, Santoni mettra son expérience au service de la jeune génération.
Photographe, Alexandre Dagry « le maître de tous les photographes » a fait selon Yacouba Konaté « un travail remarquable ». Reconnu seul parmi plusieurs à avoir utilisé son métier comme « domaine du savoir », Alexandre en plus d’apprendre la photo avec son père suit une formation par correspondance avant d’entrer au centre technique professionnel puis à l’INA pour devenir « photographe ». « Il a fait la photo de tous les célèbres artistes aujourd’hui dans la fleur de l’âge », fait comprendre le professeur Konaté qui « sans faire d’insulte » aux plasticiens, présente Touré Yacouba comme « le plus doué de sa génération » avec un « art libéré très ample dans le geste ». Mais, il produisait le moins, comparé à ses collègues membres du groupe Vohou. Pour l’hommage à quatre, vient s’ajouter le peintre urbain Issa Kouyaté qui laisse un langage semi-figuratif. L’exposition dont le vernissage a lieu ce soir à la Galerie Nour Al Hayat est placée sous le patronage de Mme Martine Coffi Studer.

Koné Saydoo
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