La rentrée littéraire est un phénomène saisonnier typiquement français qui existe depuis le début du 20ème siècle. C’est à cette époque que les principaux Prix littéraires ont été créés, tel que le Goncourt, le Médicis, le Femina...Des prix dont l’on entend parler sans connaître l’histoire.
Le Prix Goncourt est le plus ancien, le plus fameux, mais aussi le plus contesté des Prix littéraires français. Il est décerné chaque année au restaurant Drouant. Le Prix Goncourt a fêté ses 100 ans en 2003. L’Académie Goncourt a été fondée en 1903 par volonté testamentaire de l’écrivain Edmond de Goncourt qui a nommé pour exécuteur testamentaire son ami Alphonse Daudet, à charge pour lui de constituer dans l’année de son décès, à perpétuité, une société littéraire. Cette dernière est constituée de dix membres qui se réunissent le premier mardi du mois de novembre dans leur salon, au premier étage du restaurant parisien Drouant. Après le départ ou le décès de l’un d’entre eux, son successeur est recruté par cooptation. Le nouvel élu prend chez Drouant le couvert de celui qu’il remplace, avec la fourchette et le couteau en vermeil gravés aux noms des détenteurs successifs. Bien que le lauréat ne reçoive qu’un chèque symbolique de 10 euros (6.550 francs Cfa environ), ce Prix lui assure de vendre au moins 300 000 exemplaires.
Le Prix Renaudot, le concurrent du Goncourt, est censé être décerné le même jour que le Goncourt. Annoncé au même restaurant, il répare les éventuelles injustices du Prix Goncourt. Le Prix Renaudot a été créé en 1925 par dix critiques littéraires attendant la délibération du Goncourt au restaurant parisien Drouant. Sorte d’anti-Goncourt, il porte le nom de Théophraste Renaudot, qui a fondé en 1631 « La Gazette », le premier journal français. Son jury est composé de dix membres qui sont recrutés par cooptation. Une présidence tournante est confiée chaque année à un des membres par ordre d’ancienneté d’appartenance au jury.
Le Prix Femina, le choix des femmes, est presque contemporain au Prix Goncourt. Il se distingue par un jury exclusivement composé de femmes. Le Prix Femina a été fondé en 1904 par une vingtaine de femmes journalistes de la revue « Vie heureuse » (qui deviendra « Femina »), pour rendre plus étroite les relations de confraternités entre les femmes de lettres. Il est décerné à une œuvre d’imagination. Le lauréat est annoncé fin octobre ou début novembre à l’hôtel parisien Crillon, quelques jours avant ou après le Prix Goncourt.
Le Prix Interallié, quant à lui, est le Prix des journalistes. En 1930, c’est au tour des journalistes attendant le Prix Femina de créer leur Prix : l’Interallié. Il a été fondé le 3 décembre 1930 par une trentaine de journalistes qui déjeunaient au Cercle Interallié à Paris en attendant les délibérations des dames du Femina. Le jury est composé de dix journalistes masculins, auxquels se joint le lauréat de l’année précédente. Le Prix est remis au début du mois de novembre, au restaurant parisien Lasserre. Il récompense un roman écrit par un journaliste.
Le benjamin des grands Prix littéraires, le Prix Médicis est aussi le plus artistique. Il est décerné en même temps que le Femina, à l’hôtel Crillon. Le Prix Médicis a été fondé en 1958 par Gala Barbisan et Jean-Paul Giraudoux qui souhaitaient fonder « un Prix pas comme les autres ». Le jury se prononce fin octobre ou début novembre, quelques jours avant ou après le Prix Goncourt, en même temps et au même endroit que le Prix Femina. Il récompense l’œuvre d’un jeune auteur faisant preuve d’un ton et d’un style nouveau.
A côté de ces prestigieux prix littéraires, existent d’autres qui également ont pour vocation de faire connaître et de récompenser des écrivains. Parmi ces prix, citons Le Prix Nobel de littérature créé par le chimiste suédois Alfred Nobel. A sa mort en 1896. Il a légué sa fortune à une fondation chargée de récompenser chaque année cinq personnalités ayant rendu de grands services à l’humanité dans cinq domaines : la physique, la chimie, la médecine, la paix et la littérature.
Le Prix de l’Académie française est décerné par l’Académie française. Depuis 1918, le Grand Prix du Roman récompense un jeune auteur pour une œuvre « d’inspiration élevée ».
A côté de ces Prix, typiquement français, existent d’autres sous d’autres cieux, qui encouragent les écrivains. Au Japon, Le Prix Akutagawa est le plus prestigieux. Souvent comparé au Prix Goncourt, il a surtout en commun avec ce dernier un effet dopant sur les ventes. Créé en 1935, par Kikuchi Kan, directeur d’un magazine, ce Prix est remis deux fois l’an (en janvier et en juillet). Les oeuvres récompensées par ce Prix sont des nouvelles littéraires parues dans un magazine ou un journal et écrites par de jeunes ou prometteurs écrivains.
Au Royaume Uni, Le Prix Booker, créé en 1968, est l’un des plus importants prix littéraires remis annuellement. Seuls les romans de fiction rédigés en anglais sont retenus et doivent être écrits par un auteur vivant qui est citoyen du Commonwealth, d’Irlande, du Pakistan ou de l’Afrique du Sud. Ce prix est connu sous de multiples noms en anglais, mais son nom officiel est le Man Booker Prize for Fiction. L’Association des écrivains de langue française décerne dix prix littéraires couvrant l’ensemble de l’espace francophone et les cinq continents. Il s’agit du Prix de l’Afrique méditerranéenne/Maghreb, du Prix littéraire des Alpes et du Jura, du Prix littéraire de l’Asie, créés en 1971, du Grand prix littéraire des Caraïbes, créé en 1964, du Prix littéraire européen, créé en 1981, du Grand prix littéraire France-Communauté française de Belgique, créé en 1964, du Prix France-Liban, créé en 1980, du Grand prix de la mer, créé en 1970, du Grand prix littéraire des Océans indien et pacifique, créé en 1999 par la fusion des prix de Madagascar (créé en 1950), de l’Océanie (créé en 1977) et des Mascareignes (créé en 1963) et enfin le plus célèbre d’entre eux, le Grand prix littéraire de l’Afrique noire, créé en 1960.
> Par M’Bah Aboubakar
Le Prix Goncourt est le plus ancien, le plus fameux, mais aussi le plus contesté des Prix littéraires français. Il est décerné chaque année au restaurant Drouant. Le Prix Goncourt a fêté ses 100 ans en 2003. L’Académie Goncourt a été fondée en 1903 par volonté testamentaire de l’écrivain Edmond de Goncourt qui a nommé pour exécuteur testamentaire son ami Alphonse Daudet, à charge pour lui de constituer dans l’année de son décès, à perpétuité, une société littéraire. Cette dernière est constituée de dix membres qui se réunissent le premier mardi du mois de novembre dans leur salon, au premier étage du restaurant parisien Drouant. Après le départ ou le décès de l’un d’entre eux, son successeur est recruté par cooptation. Le nouvel élu prend chez Drouant le couvert de celui qu’il remplace, avec la fourchette et le couteau en vermeil gravés aux noms des détenteurs successifs. Bien que le lauréat ne reçoive qu’un chèque symbolique de 10 euros (6.550 francs Cfa environ), ce Prix lui assure de vendre au moins 300 000 exemplaires.
Le Prix Renaudot, le concurrent du Goncourt, est censé être décerné le même jour que le Goncourt. Annoncé au même restaurant, il répare les éventuelles injustices du Prix Goncourt. Le Prix Renaudot a été créé en 1925 par dix critiques littéraires attendant la délibération du Goncourt au restaurant parisien Drouant. Sorte d’anti-Goncourt, il porte le nom de Théophraste Renaudot, qui a fondé en 1631 « La Gazette », le premier journal français. Son jury est composé de dix membres qui sont recrutés par cooptation. Une présidence tournante est confiée chaque année à un des membres par ordre d’ancienneté d’appartenance au jury.
Le Prix Femina, le choix des femmes, est presque contemporain au Prix Goncourt. Il se distingue par un jury exclusivement composé de femmes. Le Prix Femina a été fondé en 1904 par une vingtaine de femmes journalistes de la revue « Vie heureuse » (qui deviendra « Femina »), pour rendre plus étroite les relations de confraternités entre les femmes de lettres. Il est décerné à une œuvre d’imagination. Le lauréat est annoncé fin octobre ou début novembre à l’hôtel parisien Crillon, quelques jours avant ou après le Prix Goncourt.
Le Prix Interallié, quant à lui, est le Prix des journalistes. En 1930, c’est au tour des journalistes attendant le Prix Femina de créer leur Prix : l’Interallié. Il a été fondé le 3 décembre 1930 par une trentaine de journalistes qui déjeunaient au Cercle Interallié à Paris en attendant les délibérations des dames du Femina. Le jury est composé de dix journalistes masculins, auxquels se joint le lauréat de l’année précédente. Le Prix est remis au début du mois de novembre, au restaurant parisien Lasserre. Il récompense un roman écrit par un journaliste.
Le benjamin des grands Prix littéraires, le Prix Médicis est aussi le plus artistique. Il est décerné en même temps que le Femina, à l’hôtel Crillon. Le Prix Médicis a été fondé en 1958 par Gala Barbisan et Jean-Paul Giraudoux qui souhaitaient fonder « un Prix pas comme les autres ». Le jury se prononce fin octobre ou début novembre, quelques jours avant ou après le Prix Goncourt, en même temps et au même endroit que le Prix Femina. Il récompense l’œuvre d’un jeune auteur faisant preuve d’un ton et d’un style nouveau.
A côté de ces prestigieux prix littéraires, existent d’autres qui également ont pour vocation de faire connaître et de récompenser des écrivains. Parmi ces prix, citons Le Prix Nobel de littérature créé par le chimiste suédois Alfred Nobel. A sa mort en 1896. Il a légué sa fortune à une fondation chargée de récompenser chaque année cinq personnalités ayant rendu de grands services à l’humanité dans cinq domaines : la physique, la chimie, la médecine, la paix et la littérature.
Le Prix de l’Académie française est décerné par l’Académie française. Depuis 1918, le Grand Prix du Roman récompense un jeune auteur pour une œuvre « d’inspiration élevée ».
A côté de ces Prix, typiquement français, existent d’autres sous d’autres cieux, qui encouragent les écrivains. Au Japon, Le Prix Akutagawa est le plus prestigieux. Souvent comparé au Prix Goncourt, il a surtout en commun avec ce dernier un effet dopant sur les ventes. Créé en 1935, par Kikuchi Kan, directeur d’un magazine, ce Prix est remis deux fois l’an (en janvier et en juillet). Les oeuvres récompensées par ce Prix sont des nouvelles littéraires parues dans un magazine ou un journal et écrites par de jeunes ou prometteurs écrivains.
Au Royaume Uni, Le Prix Booker, créé en 1968, est l’un des plus importants prix littéraires remis annuellement. Seuls les romans de fiction rédigés en anglais sont retenus et doivent être écrits par un auteur vivant qui est citoyen du Commonwealth, d’Irlande, du Pakistan ou de l’Afrique du Sud. Ce prix est connu sous de multiples noms en anglais, mais son nom officiel est le Man Booker Prize for Fiction. L’Association des écrivains de langue française décerne dix prix littéraires couvrant l’ensemble de l’espace francophone et les cinq continents. Il s’agit du Prix de l’Afrique méditerranéenne/Maghreb, du Prix littéraire des Alpes et du Jura, du Prix littéraire de l’Asie, créés en 1971, du Grand prix littéraire des Caraïbes, créé en 1964, du Prix littéraire européen, créé en 1981, du Grand prix littéraire France-Communauté française de Belgique, créé en 1964, du Prix France-Liban, créé en 1980, du Grand prix de la mer, créé en 1970, du Grand prix littéraire des Océans indien et pacifique, créé en 1999 par la fusion des prix de Madagascar (créé en 1950), de l’Océanie (créé en 1977) et des Mascareignes (créé en 1963) et enfin le plus célèbre d’entre eux, le Grand prix littéraire de l’Afrique noire, créé en 1960.
> Par M’Bah Aboubakar