La réduction de 5% de la principale taxe à l’exportation du cacao, dont la côte d’Ivoire est le premier producteur mondial n’est pas du gout des planteurs. Pour eux, cette décision du gouvernement n’arrange que les multinationales et non les producteurs dans leur ensemble. Notons que depuis belle lurette, les Institutions financières internationales militent pour que la Côte d’Ivoire réduise les taxes sur la production et l’exportation du cacao. L’idée est de mieux rémunérer les producteurs. En réduisant l’une des taxes versées par les sociétés exportatrices, les autorités ivoiriennes comptent voire ces entreprises reversées 5% de plus aux intermédiaires qui viennent livrer le cacao à Abidjan ou à San-Pédro, et qu’à leur tour, ces intermédiaires reverseront ce qu’ils ont perçu en plus aux producteurs auxquels ils achètent les sacs de fèves. C’est un pari qui sera difficile à gagner, mais aux yeux du gouvernement, le geste est suffisant pour convaincre le fonds Monétaire International et la Banque Mondiale de sa bonne volonté. Reste que cette taxe de 5% à l’exportation est faible et que dans l’hypothèse où elle sera répercutée sur les producteurs, elle semble insuffisante pour permettre de relancer une production de cacao dans une Côte d’Ivoire dont le verger est vieillissant et sous financé.
E.N
E.N
