Cette histoire, c'est un bout de la vie de ma maman. Elle n'a pas eu une enfance facile. Sa vie n'a pas été toujours de tout repos, mais ce que je veux vous conter, j'espère pourra aider les femmes qui élèvent seules des enfants, et qui parfois ont la tête remplie de doutes.
Aïcha (c'est elle !!!), est née dans une famille extrêmement pauvre, accablée par le malheur (14 naissances, tous morts bébé ou enfants, sauf 2; ma mère et un petit frère), et qui ne pouvait subvenir au minimum vital, c'est à dire la nourriture. Souvent, ma mère mangeait un morceau de pain dur qu'elle mouillait... triste ... Elle ne pouvait suivre l'école que 3 mois dans sa vie, mais elle avait un tel acharnement à réussir qu'en si peu de temps, elle a réussi à lire, à compter et à écrire ... pas mal en si peu de temps !!! Ensuite, elle a commencé à travailler comme bonne à l'âge de 8 ans, afin de pouvoir apporter un peu d'argent pour sa famille, car le peu que gagnaient ses parents ne suffisait pas. Elle passe une enfance difficile, avec des parents beaucoup plus âgés (elle était l'avant dernière des 14 enfants !). Et arrive superbe jeune fille à l'âge du mariage.
Elle épouse mon père, et naissent 2 enfants (Mariam et Falikou). Mon père décide alors d'émigrer à la capitale économique pour gagner un peu d'argent, mais ma mère reste environ 2 ans avec les 2 enfants au village, le temps que mon père prenne ses dispositions et les fasse venir près de lui. Des années après, ma mère arrive à Abidjan avec les aînés et commence sa difficile intégration dans une ville qu'elle ne connaît pas. Un an après, un petit garçonIbrahilm arrive dans la famille, suivi e d'une superbe demoiselle (moi !!! Awa). Et une dernière Fatoumata. Quelques années de répit pour ma mère, et voici qu'un gros malheur arrive, elle est hospitalisée de toute urgence pour une grossesse extra-utérine qui à quelques heures près, aurait pu lui coûter la vie. Elle reste presque 3 semaines/1 mois à l'hôpital, quand elle apprend que mon père vient d'avoir un très très gros accident de moto, et qu'il est dans le coma.
Nous sommes alors 5 enfants de 17, 16, 8, 4 et 3 ans, seuls à la maison sans parents, sous la responsabilité de notre sœur aînée. Vite nous avons été éparpillés chez des membres de notre famille, aux 4 coins du pays. Ma mère écourte au plus vite son passage à l'hôpital pour récupérer au plus vite son bien le plus précieux, nous tous. Mon père, malheureusement pour qui l'accident a été terrible, restera dans le coma assez longtemps, les médecins ne croyant même pas qu'il s'en sortirait à cause du choc et des traumatismes qui avaient été très forts. D'ailleurs, à son réveil du coma, il a pris ma sœur aînée, qui avait alors 17 ans pour ma mère. C'est peu vous dire ! Il restera jusqu'à sa mort handicapé très lourdement, il était devenu un gros bébé de plus de 80 kilos, que ma mère devait habiller, faire manger, soigner, laver etc. Et bien entendu, plus question de travailler, elle avait 6 enfants à s'occuper à la maison !!
C'est 7 sept ans plus tard que mon père décède à l'hôpital où notre médecin l'avait envoyé pour que ma mère puisse prendre quelques vacances et se reposer. Mort, à cause de l'inconscience du corps hospitalier qui l'a laissé sans surveillance le temps du repas ... Et c'est par téléphone, alors que nous étions chez notre tante à Divo que ma mère a appris le décès de mon père. Elle a pris aussitôt la route, en nous laissant (les 3 derniers) au soin d'une de notre tante, car elle n'a pas voulu que nous soyons présents à l'enterrement de notre père. Elle en est revenue une semaine plus tard et 10 kilos de moins.
Mon enfance a été malgré tout heureuse, mon papa, même handicapé était mon papa, et ma mère une guerrière ... une héroïne !! ... enfin, ça, je m'en suis aperçue que beaucoup plus tard. Ma mère m'a confié que son énergie, son courage viennent de sa foi en Allah. Malgré tout ce qui nous arrivait mon père et ma mère n'ont jamais failli à l'adoration d'Allah. Ils nous disaient que tout ce qui arrivait était la volonté de Dieu.
Alors, le message que je voudrais donner aux femmes, c'est BATTEZ VOUS, même seule, pour vos enfants, tout est possible avec Allah !!!
Aïcha (c'est elle !!!), est née dans une famille extrêmement pauvre, accablée par le malheur (14 naissances, tous morts bébé ou enfants, sauf 2; ma mère et un petit frère), et qui ne pouvait subvenir au minimum vital, c'est à dire la nourriture. Souvent, ma mère mangeait un morceau de pain dur qu'elle mouillait... triste ... Elle ne pouvait suivre l'école que 3 mois dans sa vie, mais elle avait un tel acharnement à réussir qu'en si peu de temps, elle a réussi à lire, à compter et à écrire ... pas mal en si peu de temps !!! Ensuite, elle a commencé à travailler comme bonne à l'âge de 8 ans, afin de pouvoir apporter un peu d'argent pour sa famille, car le peu que gagnaient ses parents ne suffisait pas. Elle passe une enfance difficile, avec des parents beaucoup plus âgés (elle était l'avant dernière des 14 enfants !). Et arrive superbe jeune fille à l'âge du mariage.
Elle épouse mon père, et naissent 2 enfants (Mariam et Falikou). Mon père décide alors d'émigrer à la capitale économique pour gagner un peu d'argent, mais ma mère reste environ 2 ans avec les 2 enfants au village, le temps que mon père prenne ses dispositions et les fasse venir près de lui. Des années après, ma mère arrive à Abidjan avec les aînés et commence sa difficile intégration dans une ville qu'elle ne connaît pas. Un an après, un petit garçonIbrahilm arrive dans la famille, suivi e d'une superbe demoiselle (moi !!! Awa). Et une dernière Fatoumata. Quelques années de répit pour ma mère, et voici qu'un gros malheur arrive, elle est hospitalisée de toute urgence pour une grossesse extra-utérine qui à quelques heures près, aurait pu lui coûter la vie. Elle reste presque 3 semaines/1 mois à l'hôpital, quand elle apprend que mon père vient d'avoir un très très gros accident de moto, et qu'il est dans le coma.
Nous sommes alors 5 enfants de 17, 16, 8, 4 et 3 ans, seuls à la maison sans parents, sous la responsabilité de notre sœur aînée. Vite nous avons été éparpillés chez des membres de notre famille, aux 4 coins du pays. Ma mère écourte au plus vite son passage à l'hôpital pour récupérer au plus vite son bien le plus précieux, nous tous. Mon père, malheureusement pour qui l'accident a été terrible, restera dans le coma assez longtemps, les médecins ne croyant même pas qu'il s'en sortirait à cause du choc et des traumatismes qui avaient été très forts. D'ailleurs, à son réveil du coma, il a pris ma sœur aînée, qui avait alors 17 ans pour ma mère. C'est peu vous dire ! Il restera jusqu'à sa mort handicapé très lourdement, il était devenu un gros bébé de plus de 80 kilos, que ma mère devait habiller, faire manger, soigner, laver etc. Et bien entendu, plus question de travailler, elle avait 6 enfants à s'occuper à la maison !!
C'est 7 sept ans plus tard que mon père décède à l'hôpital où notre médecin l'avait envoyé pour que ma mère puisse prendre quelques vacances et se reposer. Mort, à cause de l'inconscience du corps hospitalier qui l'a laissé sans surveillance le temps du repas ... Et c'est par téléphone, alors que nous étions chez notre tante à Divo que ma mère a appris le décès de mon père. Elle a pris aussitôt la route, en nous laissant (les 3 derniers) au soin d'une de notre tante, car elle n'a pas voulu que nous soyons présents à l'enterrement de notre père. Elle en est revenue une semaine plus tard et 10 kilos de moins.
Mon enfance a été malgré tout heureuse, mon papa, même handicapé était mon papa, et ma mère une guerrière ... une héroïne !! ... enfin, ça, je m'en suis aperçue que beaucoup plus tard. Ma mère m'a confié que son énergie, son courage viennent de sa foi en Allah. Malgré tout ce qui nous arrivait mon père et ma mère n'ont jamais failli à l'adoration d'Allah. Ils nous disaient que tout ce qui arrivait était la volonté de Dieu.
Alors, le message que je voudrais donner aux femmes, c'est BATTEZ VOUS, même seule, pour vos enfants, tout est possible avec Allah !!!
