Initialement prévue pour le 20 octobre dernier, c'est finalement hier, que les coopératives et associations de la filière Café-Cacao ont mis à exécution, leur mot d'ordre de grève. Ils ont donc envahi hier, les locaux du siège du Conseil national des sages (Cns), sis au Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao, (Fdpcc), à Cocody. La cinquantaine environ, les grévistes par leur présence en ces lieux ont exigé le financement immédiat des coopératives de base et des prix pour la campagne en cours, une subvention aux organisations professionnelles, la distribution de la sacherie brousse, le départ sans délai du président du comité de gestion, Aka Bléhoué et la dissolution dudit Conseil. Les grévistes ont par la suite été reçus par représentant par le Cns. De leur rencontre qui a duré près de 5 heures, il ressort que les responsables du comité ont donné l'assurance aux membres des coopératives et associations de la filière, que la transmission de leurs revendications sera faite au comité de gestion, pour étude. "La rencontre ne nous a pas donné satisfaction. Nous maintenons donc notre mot d'ordre de grève" a affirmé Koné Mamadou, porte-parole du collectif de l'organisation professionnelle agricole (Opa). Selon lui, au cas où ils ne trouveraient pas satisfaction, des décisions seront prises à leur niveau. "Si nous ne sommes pas satisfaits, nous allons prendre nos responsabilités. Nous allons mettre fin aux activités à l'intérieur du pays. Tous les magasins et les multinationales seront fermés", a-t-il menacé. Et d'ajouter que "les autorités doivent prendre leur responsabilité par rapport au financement des coopératives". Les producteurs de l'intérieur du pays, ne sont pas restés en marge de la grève. A Divo, Duékoué, Guiglo, Lakota, Sans-Pédro, pour ne citer que ces localités, ils ont également protesté.
Cinthia R Aka
Cinthia R Aka