Dosso Moussa, ministre de l`Enseignement Technique - “L`insertion des jeunes doit être une priorité nationale”

La crise qu'a traversée la Côte d'Ivoire a eu un impact considérable sur le secteur de la formation technique et professionnelle. Tout en mettant à mal, les politiques et stratégies de développement dudit secteur. C'est pour réadapter le système éducatif technique et professionnel aux nouveaux enjeux de la Côte d'Ivoire post-crise que s'est ouvert, depuis hier au Golf Hôtel, un séminaire national sur la réforme de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Selon le ministre Dosso Moussa, en charge de ce département, ce plan de réforme est devenu une extrême urgence. "Si nous voulons une sortie de crise apaisée, il faut que la formation professionnelle et l'insertion des jeunes deviennent une priorité nationale", a affirmé le ministre. Avant de révéler que 4 millions de jeunes sont en attente d'une insertion professionnelle. Pour Dosso Moussa, le plan stratégique de réforme du système technique et professionnel 2010-2020 traduit l'engagement du secteur privé à s'impliquer davantage dans la formation des ressources humaines de qualité. Car, dira-t-il, il y a de plus en plus d'écoles boutiques, avec des diplômes et une formation qui laissent à désirer. L'objectif, note-t-il, est donc de développer le secteur de la formation professionnelle et technique pour la prochaine décennie. Pour le représentant du premier ministre, le garde des Sceaux Koné Mamadou, la formation professionnelle et technique constitue des leviers importants de la stratégie de développement dans nos pays en construction. "Ce partenariat école/entreprises va permettre d'arrimer les programmes de formation aux besoins réels de notre économie", a dit le ministre Koné Mamadou. Au dire de Jean Kacou Diagou, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (Cgeci), cette action vise à inscrire définitivement l'économie nationale dans la lignée des économies émergentes grâce à des ressources humaines de qualité. Notons que ce séminaire qui a vu la participation des pays de l'Uemoa plus le Cap-Vert, prend fin aujourd'hui, avec l'intervention du chef de l'Etat.

Frank Toti