Le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (METFP) en partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) organise du 21 au 23 octobre 2009 au Golf Hôtel d’Abidjan, le Séminaire national sur la Réforme de l’enseignement technique et la formation professionnelle. Pour ce grand évènement dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu le jeudi 22 octobre, le ministre Moussa Dosso a invité ses pairs de l’UEMOA, afin de confronter les idées.
«Renforcement du partenariat Ecole/ Entreprise pour une formation de qualité et une insertion professionnelle durable », tel est le thème autour duquel vont se dérouler les différents travaux dudit séminaire. Le ministre Moussa Dosso dans son allocution a d’emblée reconnu que la crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire a eu un impact considérable sur le secteur de la formation technique et professionnelle, tout en mettant à mal les politiques et stratégies de développement de ce secteur. « Les conséquences sur les infrastructures et les équipements sont incalculables, sans compter le caractère déjà fort inadapté du matériel didactique et technique des centres de formation bien avant la crise », a souligné le ministre. Pour lui, une nouvelle vision stratégique s’impose aux différents partenaires et acteurs sur la base d’une politique pragmatique et plus ouverte aux innovations technologiques. Aussi a-t-il justifié cette réforme comme étant le premier point d’ancrage de toutes ces préoccupations. Il s’agit donc, avec ce séminaire, d’avoir une conscience nette de la situation actuelle de l’enseignement technique et professionnel en Côte d’Ivoire et d’envisager une projection de son développement à l’horizon 2020. Cela passe par un véritable plan de réforme.
La réforme comme stratégie de réduction de la pauvreté
Le ministre a souligné que ce plan de réforme, traduit également l’engagement des partenaires du secteur privé de s’impliquer davantage dans la formation de ressources humaines de qualité, toujours en partenariat avec l’Etat, en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes et toutes les populations actives. Ainsi donc, ce plan de réforme s’inscrit pour son concepteur dans la dynamique du Document de Réduction de la Pauvreté (DSPR). Il s’intègre aussi dans la dynamique sectorielle Education/Formation par l’appropriation de l’approche RESEN (Rapport d’Etat sur le Système Educatif National). Enfin, ce plan est la manifestation de la volonté de son département de ne plus faire cavalier seul en matière de formation.
Tracer les sillons de la formation sur les 10 prochaines années
Pour M. Moussa Dosso, le plan stratégique de réforme de l’enseignement technique et professionnel 2010-2020 vise à développer le secteur de la formation professionnelle et technique pour la prochaine décennie. Principalement par l’accroissement et la diversification de l’accès ainisi que par le maintien des élèves dans le système, l’amélioration de la qualité de la formation et enfin par l’amélioration de la gouvernance du système et des structures (management, développement des ressources humaines et financement). A la suite du ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Mamadou Koné, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, représentant le Premier ministre, a rappelé que la formation/insertion est l’un des grands chantiers du gouvernement, car devant aider à la résorption du chômage dans la perspective d’une plus grande production de richesses. C’est pourquoi, le gouvernement a adopté diverses mesures d’incitation fiscale en faveur des entreprises qui embaucheraient des jeunes Ivoiriens, après une formation adaptée. «L’annexe fiscale 2009, recentre d’ailleurs les taxes d’apprentissage et additionnelles pour la formation continue sur leurs missions initiales, de sorte à relever le niveau de la formation professionnelle initiale sans pour autant négliger la formation continue des salariés, base de la compétitivité des entreprises », a affirmé le Garde des Sceaux.
Diagou Gomon (CGECI) : ‘’Il faut en finir avec la politisation de l’école’’
Le président des entreprises privées partenaires dans la réforme n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire l’autopsie des échecs de notre système éducatif dans l’intégration socio-professionnelle des jeunes. Selon lui, notre système éducatif et de formation prépare à des diplômes et à des métiers dont les entreprises n’ont plus besoin, alors que, paradoxalement, les entreprises sont à la recherche de compétences auxquelles ce système n’apporte pas de réponse adéquate. Des milliers de jeunes sont ainsi déversés chaque année sur le marché du travail par notre système éducatif, sans qu’il soit tenu compte des réalités du monde du travail, de l’entreprise et de l’économie de marché. Pis, il a accusé ce système d’être trop élitiste en accordant une place peu importante aux ‘’petits’’ métiers pour lesquels des opportunités existent, mais qui ne suscitent que peu d’intérêt de la part des jeunes. «Il n’est pas donc surprenant de noter que 4 millions de jeunes diplômés rencontrent de grandes difficultés d’accès d’emploi », s’est-il inquiété. Pour lui, il est primordial que l’Etat assure correctement sa mission d’accompagnement et de régulation. Il lui revient de mettre fin à un certain affairisme, qui tue la qualité de l’école et de la formation avec des écoles boutiques et des diplômes maisons qu’on retrouve à tous les coins de rue. « A cela, il faut en finir avec la politisation de l’école et le morcellement de l’éducation qui ne permettent pas d’avoir une vision uniforme de l’école. Restaurer l’âme de l’école et de l’enseignement technique, c’est pouvoir le tourner résolument vers le secteur productif», a indiqué le patron de la Confédération des Entreprises Privées de Côte d’Ivoire.
Olivier Guédé
«Renforcement du partenariat Ecole/ Entreprise pour une formation de qualité et une insertion professionnelle durable », tel est le thème autour duquel vont se dérouler les différents travaux dudit séminaire. Le ministre Moussa Dosso dans son allocution a d’emblée reconnu que la crise qu’a traversée la Côte d’Ivoire a eu un impact considérable sur le secteur de la formation technique et professionnelle, tout en mettant à mal les politiques et stratégies de développement de ce secteur. « Les conséquences sur les infrastructures et les équipements sont incalculables, sans compter le caractère déjà fort inadapté du matériel didactique et technique des centres de formation bien avant la crise », a souligné le ministre. Pour lui, une nouvelle vision stratégique s’impose aux différents partenaires et acteurs sur la base d’une politique pragmatique et plus ouverte aux innovations technologiques. Aussi a-t-il justifié cette réforme comme étant le premier point d’ancrage de toutes ces préoccupations. Il s’agit donc, avec ce séminaire, d’avoir une conscience nette de la situation actuelle de l’enseignement technique et professionnel en Côte d’Ivoire et d’envisager une projection de son développement à l’horizon 2020. Cela passe par un véritable plan de réforme.
La réforme comme stratégie de réduction de la pauvreté
Le ministre a souligné que ce plan de réforme, traduit également l’engagement des partenaires du secteur privé de s’impliquer davantage dans la formation de ressources humaines de qualité, toujours en partenariat avec l’Etat, en vue d’améliorer l’employabilité des jeunes et toutes les populations actives. Ainsi donc, ce plan de réforme s’inscrit pour son concepteur dans la dynamique du Document de Réduction de la Pauvreté (DSPR). Il s’intègre aussi dans la dynamique sectorielle Education/Formation par l’appropriation de l’approche RESEN (Rapport d’Etat sur le Système Educatif National). Enfin, ce plan est la manifestation de la volonté de son département de ne plus faire cavalier seul en matière de formation.
Tracer les sillons de la formation sur les 10 prochaines années
Pour M. Moussa Dosso, le plan stratégique de réforme de l’enseignement technique et professionnel 2010-2020 vise à développer le secteur de la formation professionnelle et technique pour la prochaine décennie. Principalement par l’accroissement et la diversification de l’accès ainisi que par le maintien des élèves dans le système, l’amélioration de la qualité de la formation et enfin par l’amélioration de la gouvernance du système et des structures (management, développement des ressources humaines et financement). A la suite du ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Mamadou Koné, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, représentant le Premier ministre, a rappelé que la formation/insertion est l’un des grands chantiers du gouvernement, car devant aider à la résorption du chômage dans la perspective d’une plus grande production de richesses. C’est pourquoi, le gouvernement a adopté diverses mesures d’incitation fiscale en faveur des entreprises qui embaucheraient des jeunes Ivoiriens, après une formation adaptée. «L’annexe fiscale 2009, recentre d’ailleurs les taxes d’apprentissage et additionnelles pour la formation continue sur leurs missions initiales, de sorte à relever le niveau de la formation professionnelle initiale sans pour autant négliger la formation continue des salariés, base de la compétitivité des entreprises », a affirmé le Garde des Sceaux.
Diagou Gomon (CGECI) : ‘’Il faut en finir avec la politisation de l’école’’
Le président des entreprises privées partenaires dans la réforme n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire l’autopsie des échecs de notre système éducatif dans l’intégration socio-professionnelle des jeunes. Selon lui, notre système éducatif et de formation prépare à des diplômes et à des métiers dont les entreprises n’ont plus besoin, alors que, paradoxalement, les entreprises sont à la recherche de compétences auxquelles ce système n’apporte pas de réponse adéquate. Des milliers de jeunes sont ainsi déversés chaque année sur le marché du travail par notre système éducatif, sans qu’il soit tenu compte des réalités du monde du travail, de l’entreprise et de l’économie de marché. Pis, il a accusé ce système d’être trop élitiste en accordant une place peu importante aux ‘’petits’’ métiers pour lesquels des opportunités existent, mais qui ne suscitent que peu d’intérêt de la part des jeunes. «Il n’est pas donc surprenant de noter que 4 millions de jeunes diplômés rencontrent de grandes difficultés d’accès d’emploi », s’est-il inquiété. Pour lui, il est primordial que l’Etat assure correctement sa mission d’accompagnement et de régulation. Il lui revient de mettre fin à un certain affairisme, qui tue la qualité de l’école et de la formation avec des écoles boutiques et des diplômes maisons qu’on retrouve à tous les coins de rue. « A cela, il faut en finir avec la politisation de l’école et le morcellement de l’éducation qui ne permettent pas d’avoir une vision uniforme de l’école. Restaurer l’âme de l’école et de l’enseignement technique, c’est pouvoir le tourner résolument vers le secteur productif», a indiqué le patron de la Confédération des Entreprises Privées de Côte d’Ivoire.
Olivier Guédé