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Économie Publié le vendredi 23 octobre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Investissement dans l’Union du Fleuve Mano/Sibailly Raymond, conseiller spécial du président de la République : “Pourquoi nous devons nous y engager”

Pour une première fois, les Etats membres de l’Union du Fleuve Mano s’engagent à accorder une place de choix au secteur privé, dans la lutte contre la misère des 40 millions d’habitants qui composent cette union. Afin de garantir les investisseurs et les investissements, une table ronde des hommes d’affaires des Etats membres de ladite union se tient à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, les 25,26 et 27 octobre 2009. En prélude à ce forum qui réunira plusieurs hommes d’affaires, en raison de 12 personnes par pays, M. Sibailly Raymond, conseiller spécial du président de la République, chargé des questions d’intégration, a animé une conférence de presse, le jeudi 22 octobre 2009, au cours de laquelle, il a présenté les enjeux de ce sommet économique qui se tiendra en terre ivoirienne. Selon le conseiller spécial du président de la République de Côte d’Ivoire par ailleurs commissaire général, la table ronde de Yamoussoukro s’inscrit dans l’intérêt des Etats membres de l’Union du Fleuve Mano de créer les conditions de la réhabilitation de leurs économies par la mobilisation de l’épargne et la stimulation des investissements des opérateurs économiques des pays de la sous-région. L’objectif recherché à terme à l’issue de la table ronde des bailleurs de fonds est de favoriser les conditions de création de richesses et d’emplois nouveaux afin de réduire la pauvreté et le chômage. A la question, pourquoi adhérer à l’union, pourquoi nous devons-nous y engager, le conférencier s’est montré rassurant. Vieille des unions douanières, l’Union du Fleuve Mano, selon M. Sibailly Raymond, offre la possibilité de régler plusieurs problèmes plus efficacement que ne peuvent pas certaines unions plus grandes. Évoquant la question du trafic d’armes et de drogue, le conférencier a dénoncé la porosité des frontières. A l’entendre, l’entrée de la Côte d’Ivoire à l’Union répond à un but majeur, celui de préserver le climat social et la lutte contre la pauvreté. “En ce sens, l’Union dispose de mécanismes qui permettent de surveiller les frontières et de prévenir les conflits à venir. Ce que recherchent tous les Etats membres”, explique-t-il. Au plan économique, M. Sibailly Raymond a souligné que l’Union du Fleuve Mano est un marché potentiel. Raison pour laquelle, elle fait l’objet de tant de convoitises. «Ce sont des pays avec lesquels nous partageons un bouclier géologique», a dit M. Sibailly Raymond. Faisant ainsi allusion au mont Nimba qui est un des monts les plus élevés et qui regorge d’énormes potentialités en minerais. Quoique les quatre Etats membres (Libéria, Guinée, Sierra-Léone et la Côte d’Ivoire) aient connu la guerre et soient présentés comme des pays à haut risque, pour le conférencier, il y a espoir pour les opérateurs économiques à y venir investir. S’appuyant sur des expériences de réussite dans les pays qui ont connu la guerre, M. Sibailly Raymond a indiqué que c’est maintenant qu’il faut investir et ne pas attendre que tout soit parfait. Pour lui, il faut investir et redonner confiance aux populations dont certaines ont pris des armes pensant pouvoir trouver solution à leurs problèmes. Désiré Bilé, président de la Confédération nationale des industriels de Côte d’Ivoire a appuyé les propos du conseiller spécial de Laurent Gbagbo, en indiquant que c’est pendant la crise qu’il a fait le plus gros volume de chiffres d’affaires. Tout cela, pour montrer que les investisseurs n’ont pas à craindre le marché du Fleuve Mano. La table ronde de Yamoussoukro constitue à cet effet, un point de départ d’appel aux investisseurs. Toujours à Yamoussoukro, un protocole définissant le cadre de l’investissement sera élaboré. L’objectif est de sécuriser les investissements afin d’attirer plus d’opérateurs économiques susceptibles d’assurer un développement harmonieux des 40 millions de la population de l’Union du Fleuve Mano.


Honoré Kouassi
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