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Économie Publié le vendredi 23 octobre 2009 | Notre Voie

Malversations dans la filière café-cacao : Les dirigeants incarcérés du FDPCC récusent leurs avocats

Les avocats Luc Adjé, Emmanuel Yao, Soro Adama et Aka Narcisse ont été relevés de leur mandat d’assistance et de représentation de certains détenus, dont ils étaient le conseil. Il s’agit notamment de Henri Amouzou Kassi, Théophile Kouassi, Mme Helloh née Evelyne Aka et Mme Obodji Houssou. Selon le bâtonnier Luc Adjé qui a animé un point de presse, hier, à l’hôtel Tiama, à Abidjan, ces détenus dans l’affaire qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler “Opération mains propres dans la filière café-cacao”, ont écrit au juge d’instruction pour lui signifier qu’ils n’entendaient plus comparaître devant lui et se mettaient en attente du jugement devant intervenir à l’issue d’une audience publique, après des débats contradictoires. A en croire le conférencier, ces détenus ont motivé leur décision par le fait qu’il leur était apparu que l’instruction était manifestement conduite à charge contre eux. De sorte qu’ils considèrent, toujours selon lui, que la détention dans laquelle ils sont placés depuis de longs mois est, en réalité, une purge de peine, avant même qu’ils n’aient été jugés. «Ils ont par la même occasion informé le doyen des juges d’instruction de ce qu’ils relevaient leurs avocats de leur mandat d’assistance et de représentation. Certains avocats ont déjà été saisis et ont obtempéré”, a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’ils se retirent du procès, conscients d’avoir fait ce qui était juridiquement possible. Non sans décrier ce que le bâtonnier a appelé la mono politique du juge d’instruction. “La France de qui nous l’avons héritée a ouvert les débats sur sa réorganisation. Certains ont même sollicité sa suppression, car la liberté d’un individu ne peut être laissée à de seuls pouvoirs discrétionnaires”, a-t-il martelé. Et pour cause, a-t-il expliqué, lorsque le juge d’instruction a été saisi par le procureur de la République, au mois juin 2008, leurs clients qui ont, à un moment donné, exercé des hautes responsabilités dans l’une des structures de la filière café-cacao, notamment le FDPCC, appelés en première comparution, ont été placés sous mandat de dépôt, prévenus d’avoir détourné des centaines de milliards de FCFA. Il a aussi révélé que la première tentative auprès des autorités judiciaires compétentes de confier l’instruction à un collège de juges d’instruction a échoué. De même, ajoutera-t-il, les différentes demandes de mise en liberté provisoire ont été rejetées. A ce jour, dira-t-il encore, leurs clients, les anciens dirigeants du FDPCC et de Coco Service n’ont pas encore eu connaissance des rapports d’enquêtes. De sorte qu’ils ne savent pas le montant des sommes qu’ils auraient détournées. Pis, malgré la nature privée des fonds qu’ils auraient détournés, parce que destinés aux paysans, depuis plus 16 mois, leur mandat de dépôt est renouvelé tous les 4 mois sans aucune motivation exceptionnelle, sauf nécessité d’enquête.

Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
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