Moins d'une semaine après sa nomination comme directeur national de la campagne du candidat Laurent Gbagbo, Dr Issa Malik Coulibaly a rendu publique, le mercredi dernier, la composition de son équipe de campagne. On note que cette équipe est dominée par les "recrues", c'est-à-dire des gens venus des autres partis politiques par cooptation alimentaire et qui sont plus virulents que les autres. Les adeptes du Chef de l'Etat veulent expliquer ce fait comme étant la preuve de la pertinence des idées de Gbagbo qui ne manquent pas d'attirer des gens de chez ses adversaires. En face, on est, par contre convaincu que c'est la preuve que le FPI dont Laurent Gbagbo est le candidat n'a pas de cadres assez compétents pour conduire une campagne face à des hommes comme Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara. Dans ce comité national de campagne, il y a les faire-valoir, les seconds couteaux et les "blaguer-tuer". Un véritable fourre-tout où les faucons du parti aux deux doigts côtoient à la fois les radicaux qui cherchent à justifier leur pitance et aussi la potence qui les attend en cas d'échec et les modérés réalistes pour qui l'échec de Gbagbo ne serait pas la fin du monde comme le laissent penser certains.
Le mercredi donc, la télévision ivoirienne, devenue la télé privée du FPI a inondé les foyers ivoiriens des images et commentaires de la cérémonie de présentation de cette équipe de campagne. Un responsable de la RTI avait tenté de justifier cette invasion de la télé nationale en avançant que le Chef de l'Etat était là et donc la télé d'Etat se devait d'être là. Oubliant du coup que Laurent Gbagbo était à cette cérémonie, non en tant que Chef de l'Etat, mais en tant que candidat déclaré pour le compte du FPI. Dès lors, c'est une cérémonie qui n'a rien à voir avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Autant la présentation des équipes de campagne de Bédié, de Ouattara, de Mabri… sont passées sous silence, autant celle de Gbagbo devait être ignorée. A la télé donc Gbagbo, qui n'a pu, une fois de plus s'empêcher de parler, a dit, entre autres : " Il nous faut être offensifs, en investissant le terrain de l'adversaire et rétablir la vérité… Nous allons au combat et il nous faut réunir les conditions pour gagner. Nous avons le devoir de convertir notre résistance en victoire… Avançons avec la conviction de celui qui a le droit avec lui. Nous sommes des Ivoiriens, c'est nous qui devons gagner, parce que c'est nous qui sommes la Côte d'Ivoire… ". Comme toujours, dans ces phrases, il y a à boire et à manger, parce que le président, une fois de plus a parlé sans avoir préparé ce qu'il allait dire. Il y a donc des "bourdes". Qui donc n'est pas ivoirien dans l'entendement de Gbagbo ?
Il a demandé que les gens de son bord soient offensifs, comme s'ils ne le sont pas assez déjà. Les offensives du FPI et de ses bras séculiers qui ont endeuillé le peuple, il y en a. En 1990, le FPI a initié les marches suivies de casses et de pillages. Les premiers autobus ont été incendiés lors des marches du FPI en juillet 1990. "L'assaut final" du 18 février 1992 a fait d'importants dégâts au Plateau et partout à Abidjan.
En octobre 1995, le boycott actif voulu et animé par le FPI a valu à la Côte d'Ivoire les premiers morts électoraux. Le coup d'Etat militaire de décembre 1999 qui renversa un président démocratiquement élu, a été salué par Laurent Gbagbo et le FPI. De janvier à avril 2003, les manifestations anti Marcoussis des patriotes FPI ont encore fait des dégâts. L'opération Dignité pour la reprise de la guerre voulue par le FPI en novembre 2004 et les attaques ciblées orchestrées par les patriotes FPI dès le 06 novembre, ont fait des morts dans les rangs des Ivoiriens. Quand le président du FPI appela à "bloquer par tous les moyens les audiences foraines", une barbarie s'est déclenchée… La liste n'est pas exhaustive. Alors, quand le chef de l'Etat présenté comme le bénéficiaire de tous les actes que ses adeptes posent demande aux siens d'être offensifs, alors qu'ils le sont déjà de très mauvaise manière, on peut dire qu'il ne frappe pas à la mauvaise porte. Un FPI hyper offensif est agressif. Cela donne froid dans le dos. Surtout qu'ils ont maintenant l'armée, les milices, la télé, la radio et l'argent du peuple pour eux.
par Eddy PEHE
Le mercredi donc, la télévision ivoirienne, devenue la télé privée du FPI a inondé les foyers ivoiriens des images et commentaires de la cérémonie de présentation de cette équipe de campagne. Un responsable de la RTI avait tenté de justifier cette invasion de la télé nationale en avançant que le Chef de l'Etat était là et donc la télé d'Etat se devait d'être là. Oubliant du coup que Laurent Gbagbo était à cette cérémonie, non en tant que Chef de l'Etat, mais en tant que candidat déclaré pour le compte du FPI. Dès lors, c'est une cérémonie qui n'a rien à voir avec l'Etat de Côte d'Ivoire. Autant la présentation des équipes de campagne de Bédié, de Ouattara, de Mabri… sont passées sous silence, autant celle de Gbagbo devait être ignorée. A la télé donc Gbagbo, qui n'a pu, une fois de plus s'empêcher de parler, a dit, entre autres : " Il nous faut être offensifs, en investissant le terrain de l'adversaire et rétablir la vérité… Nous allons au combat et il nous faut réunir les conditions pour gagner. Nous avons le devoir de convertir notre résistance en victoire… Avançons avec la conviction de celui qui a le droit avec lui. Nous sommes des Ivoiriens, c'est nous qui devons gagner, parce que c'est nous qui sommes la Côte d'Ivoire… ". Comme toujours, dans ces phrases, il y a à boire et à manger, parce que le président, une fois de plus a parlé sans avoir préparé ce qu'il allait dire. Il y a donc des "bourdes". Qui donc n'est pas ivoirien dans l'entendement de Gbagbo ?
Il a demandé que les gens de son bord soient offensifs, comme s'ils ne le sont pas assez déjà. Les offensives du FPI et de ses bras séculiers qui ont endeuillé le peuple, il y en a. En 1990, le FPI a initié les marches suivies de casses et de pillages. Les premiers autobus ont été incendiés lors des marches du FPI en juillet 1990. "L'assaut final" du 18 février 1992 a fait d'importants dégâts au Plateau et partout à Abidjan.
En octobre 1995, le boycott actif voulu et animé par le FPI a valu à la Côte d'Ivoire les premiers morts électoraux. Le coup d'Etat militaire de décembre 1999 qui renversa un président démocratiquement élu, a été salué par Laurent Gbagbo et le FPI. De janvier à avril 2003, les manifestations anti Marcoussis des patriotes FPI ont encore fait des dégâts. L'opération Dignité pour la reprise de la guerre voulue par le FPI en novembre 2004 et les attaques ciblées orchestrées par les patriotes FPI dès le 06 novembre, ont fait des morts dans les rangs des Ivoiriens. Quand le président du FPI appela à "bloquer par tous les moyens les audiences foraines", une barbarie s'est déclenchée… La liste n'est pas exhaustive. Alors, quand le chef de l'Etat présenté comme le bénéficiaire de tous les actes que ses adeptes posent demande aux siens d'être offensifs, alors qu'ils le sont déjà de très mauvaise manière, on peut dire qu'il ne frappe pas à la mauvaise porte. Un FPI hyper offensif est agressif. Cela donne froid dans le dos. Surtout qu'ils ont maintenant l'armée, les milices, la télé, la radio et l'argent du peuple pour eux.
par Eddy PEHE