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Editorial Publié le lundi 19 octobre 2009 | L’expression

L’Editorial : Conakry, Niamey…Abidjan

Trois capitales, une même sous région, un même cauchemar pour les populations. Entre Conakry, Niamey et Abidjan, les réalités politiques ont tout l’air d’être taillées dans le même roc de violence et parfois de sang. La continuité du barbare mélange politico militaire qui, jusqu’à la tuerie du 28 septembre 2009 au stade du 28 septembre de Conakry sévissait dans cette sous région en laissant les populations à la merci des pouvoirs en place semblait une fatalité. Heureusement un pas dans la bonne direction a été franchi le lundi 12 octobre 2009 dans la capitale fédérale nigériane. Ce jour là, lors de la réunion de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest, la CEDEAO, le diplomate ghanéen Mohammed Ibn Chambas a tenu des propos de nature a redonner confiance aux peuples africains et installer un début de doute chez les monarques à la tête de nos états. Rompant avec la complaisance habituelle des instances africaines, le président de la commission de la CEDEAO au sujet de la répression sanglante des manifestants de l’opposition par la junte de Moussa Dadis camara a dit avec force : « il y a une militarisation du pays marquée par l’usage arbitraire et irresponsable de la force par le pouvoir pour réprimer la population. Les tueries brutales de civils désarmés et sans défense ne sont que la continuation de la répression qui sévissait sous le régime du président Lansana Conté ». Et la voix et le visage de la politique de l’organisation sous régionale de se faire plus précis et plus incisif sur ce qu’il convient de dire et imposer en Guinée : « si cette junte passe en force, elle va imposer une nouvelle dictature ». En termes sans équivoque, il faut empêcher les militaires voyous à la tête de la Guinée de se maintenir et de réaliser ce que leurs homologues ont réussi en Mauritanie. Organiser des élections sur mesure et confisquer le pouvoir. La position de la CEDEAO tranche avec l’habitude. En effet, les chefs de l’état de l’Afrique en général, et de l’Afrique de l’ouest en particulier entretenaient une espèce de pacte qui voulait que dans le collègue en poste quelle que soit le mode par lequel il est arrivé aux affaires soient soutenu. Mieux, dans la nécessité de se maintenir le prince en poste pouvait tout se permettre. Au besoin, massacrer les populations. Dans tous les cas, il bénéficiait du silence au moins de ses paires. Cette tradition a certainement inspiré les militaires guinéens. Et la journée tragique du 28 septembre 2009, ils assassinaient dans un stade de la capitale au moins cent cinquante personnes par balles. Cette fois, les choses ont pris une tout autre tournure. Certes la pression internationale exercée par les Etats unies, la France et l’Union Européenne ont été pour quelque chose mais la position de la CEDEAO qui a pris fait et cause pour le peuple martyrisé de la guinée est d’un courage salutaire. Il envoie un message dans la bonne direction à tous. Aux habitants de la sous région, la CEDEAO veut dire que l’organisation désormais est la propriété des populations ; et qu’elle cesse d’être un simple lien de solidarité entre présidents. Aux différents pouvoirs en place, c’est le signal que l’heure de l’impunité et du soutien aveugle est à son crépuscule. Les soldats guinéens ont été les premiers à avaler la pilule. Mais le coup de pied de l’organisation va au-delà de ce pays. S’il n’y a pas eu de tuéries massives au Niger, ce pays n’a pas moins vécu ces derniers temps une dérive autocratique. Son président Mamadou Tandja a utilisé tous l’arsenal militaro juridique d’un régime d’exception pour passer outre la constitution et se maintenir. La CEDEA est adopté une attitude de quasi abdication dans ce dossier. C’est comme ça que son manque de réaction dynamique a été perçu par les défenseurs de la démocratie dans le pays et ailleurs. En prenant le taureau par les cornes en Guinée, la CEDEAO montre que tout redevient possible. L’embargo sur les armes décrété contre la junte de Conakry doit commencer à agiter le sommeil de Tandja. En Côte d’Ivoire, des élections sont annoncées pour les mois avenir. Ce pays qui sort péniblement d’une grave crise politico-militaire est encore traumatisée par la répression de mars 2004. Entre cent cinquante et trois cents civils de l’opposition tués selon une enquête de l’ONU. La réaction internationale contre la sauvagerie en Guinée est aussi pour dire aux bouchers de la Côte d’ivoire que plus rien ne sera désormais comme avant. Tout crime sera payé. Au prix fort.

D. Al Seni







Aboisso



Nanan N’Dohou Adé IV intronisé



Dix ans après la destitution de Nanan N’Dohou Adé III, le canton Attingbélé d’Assouba a maintenant un nouveau chef. Nanan N’Dohou IV a été présenté le 10 octobre à la population du Sanwi et aux autorités administratives.

M. Kadja N’Zoré, maire de la commune d’Aboisso, a appelé le nouveau chef à la sagesse. « Soyez attentif, semez la joie et l’entente autour de vous », a-t-il conseillé. Le président du Conseil général d’Aboisso, M. Aka Aouélé, a dénoncé, pour sa part, la politisation da la chefferie traditionnelle et les tentatives de destitution de certains chefs dans la région.

« Le Sanwi est en proie à une véritable crise d’identité avec les tentatives de destitution, et la politisation de la chefferie traditionnelle. Votre pouvoir est un pouvoir divin et non un pouvoir politique », a-t-il indiqué. Avant de demander aux populations de respecter les chefs pour les institutions qu’ils représentent. Mme Atté Eliane, secrétaire générale de la préfecture d’Aboisso, représentant le préfet de région, ne dira pas le contraire. « Le chef doit être un élément fédérateur au-dessus des différences et des intrigues qui mettent à mal la cohésion sociale », a-t-elle souhaité avant de demander aux chefs coutumiers d’être à équidistance des partis politiques.



Coulibaly Inza, Correspondant régional
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