En République démocratique du Congo, ex-Zaïre, le putschiste Laurent Désiré Kabila a pris son fils Joseph sous le bras pendant la guerre qu'il livrait contre le régime de Mobutu Sésé Sékou Koukou Gbendou Wa Basanga. Parvenu au pouvoir, il a gardé soigneusement son fils près de lui dans les méandres de la politique et du pouvoir. Ce qui a fini par donner le goût du pouvoir au fils. Et quand Kabila fut assassiné par son propre garde du corps, c'est son fils Joseph Kabila qui prit le pouvoir, et depuis, il le conserve envers et contre tous. Au Togo, pendant qu'il était au pouvoir, le Président Gnassingbé Eyadema a initié ses enfants à la politique, au point où ils occupaient des postes politiques stratégiques qui leur ont donné le goût du pouvoir. A la mort d’Eyadema, c'est son fils Faure qui est intronisé envers et contre tous. L'autre fils, Kpatcha, las de jouer les seconds couteaux, sort de sa réserve et réclame sa part du pouvoir. C'est la guerre des enfants Gnassingbé au sommet de l'Etat togolais. Cette guerre est loin de prendre fin. Au Sénégal, le champion du Sopi (changement) Abdoulaye Wade, vient donner un super ministère à son fils Karim qui semble de plus en plus se rapprocher de la présidence du Sénégal, après son père. Au Gabon, l'on n'a pas encore fini de pleurer El Hadj Omar Bongo Omdimba que la course à sa succession est déjà houleuse. Parmi les concurrents, arrive en tête son fils Aly Bongo qu'il a eu le temps de préparer dans le précarré du pouvoir, envers et contre tous.
Ces fils qui ont pris ou qui veulent la place de papa, viennent de faire des émules en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, arrivé au pouvoir en 2000, dans des conditions calamiteuses, n'a pas empêché son fils, Michel Koudou Gbagbo d'entrer dans la politique. Pour ce faire, papa Gbagbo aide le fils à faire ses armes dans l'administration, puis à se faire une place dans l'arène politique. Michel Koudou Gbagbo a soutenu en 2007 une thèse de doctorat en psychologie. Il est actuellement assistant au département de criminologie à l'Université de Cocody à Abidjan. Voilà pour le côté académique. Sur le plan administratif, il a été nommé directeur de la formation, de la communication et de la sensibilisation au très stratégique Comité national de pilotage et de redéploiement de l'administration (CNPRA). Au plan politique, il est actuellement le conseiller du maire de Yopougon. Comme il ne saurait s'arrêter en si bon chemin, Michel Koudou Gbagbo veut maintenant être député de Yopougon. Il est donc déjà candidat et très certainement sur la liste du FPI, le parti fondé par son père, en attendant que la liste officielle soit arrêtée. Mais au FPI, qui osera rejeter la candidature du fils de Laurent Gbagbo ?
Autant dire qu'à 40 ans, l'aîné des enfants Gbagbo, Michel, est déjà candidat et le FPI ne pourra spéculer désormais que sur les quatre autres candidats de la liste qui l'accompagneront aux prochaines législatives. " Je ne suis intéressé que par les législatives, je souhaite participer aux débats et au vote des lois… ", a-t-il confié à Jeune Afrique. C'est ce qu'ils disent tous au départ. Mais peut-on lui en vouloir plus tard de vouloir contrôler l'Assemblée Nationale ? Et qu'est-ce qui lui interdit de tenter aussi sa chance à la succession de papa ? Surtout qu'il aura eu le temps de faire sa formation politique dans l'arène même ? Karim Wade a commencé ainsi. Ce qui a été possible au Congo, au Togo, au Sénégal et qui est en train d'être possible au Gabon et sans doute au Sénégal, peut être possible en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo n'est-il pas considéré par les siens comme un génie politique ? Pourquoi son fils ne serait-il pas un super génie qu'il nous faut après son père ? Laurent Gbagbo, une fois de plus aura réussi ce que Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié et Robert Guéï, avant lui, n'ont même pas pensé à tenter. C'est cela aussi la refondation.
De père en fils
Ces fils qui ont pris ou qui veulent la place de papa, viennent de faire des émules en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, arrivé au pouvoir en 2000, dans des conditions calamiteuses, n'a pas empêché son fils, Michel Koudou Gbagbo d'entrer dans la politique. Pour ce faire, papa Gbagbo aide le fils à faire ses armes dans l'administration, puis à se faire une place dans l'arène politique. Michel Koudou Gbagbo a soutenu en 2007 une thèse de doctorat en psychologie. Il est actuellement assistant au département de criminologie à l'Université de Cocody à Abidjan. Voilà pour le côté académique. Sur le plan administratif, il a été nommé directeur de la formation, de la communication et de la sensibilisation au très stratégique Comité national de pilotage et de redéploiement de l'administration (CNPRA). Au plan politique, il est actuellement le conseiller du maire de Yopougon. Comme il ne saurait s'arrêter en si bon chemin, Michel Koudou Gbagbo veut maintenant être député de Yopougon. Il est donc déjà candidat et très certainement sur la liste du FPI, le parti fondé par son père, en attendant que la liste officielle soit arrêtée. Mais au FPI, qui osera rejeter la candidature du fils de Laurent Gbagbo ?
Autant dire qu'à 40 ans, l'aîné des enfants Gbagbo, Michel, est déjà candidat et le FPI ne pourra spéculer désormais que sur les quatre autres candidats de la liste qui l'accompagneront aux prochaines législatives. " Je ne suis intéressé que par les législatives, je souhaite participer aux débats et au vote des lois… ", a-t-il confié à Jeune Afrique. C'est ce qu'ils disent tous au départ. Mais peut-on lui en vouloir plus tard de vouloir contrôler l'Assemblée Nationale ? Et qu'est-ce qui lui interdit de tenter aussi sa chance à la succession de papa ? Surtout qu'il aura eu le temps de faire sa formation politique dans l'arène même ? Karim Wade a commencé ainsi. Ce qui a été possible au Congo, au Togo, au Sénégal et qui est en train d'être possible au Gabon et sans doute au Sénégal, peut être possible en Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo n'est-il pas considéré par les siens comme un génie politique ? Pourquoi son fils ne serait-il pas un super génie qu'il nous faut après son père ? Laurent Gbagbo, une fois de plus aura réussi ce que Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié et Robert Guéï, avant lui, n'ont même pas pensé à tenter. C'est cela aussi la refondation.
De père en fils