Prévu pour le dimanche 29 novembre 2009, le premier tour de l’élection présidentielle pourrait se tenir à une nouvelle date que proposera la Commission électorale indépendante (CEI) au gouvernement, au facilitateur de l’Accord politique de Ouagadougou et aux différents acteurs pour confirmation.
Recevant, jeudi, à la résidence du couple présidentiel à Cocody (Abidjan), un groupe de soutien à son action à Abobo où elle est le député, la Première Dame, Mme Simone Gbagbo, a mis le pied dans le plat en annonçant une telle possibilité.
Quelles sont les raisons de ce report qui se profile à l’horizon ? Selon des sources crédibles proches de la Primature, ce report vers lequel l’on s’achemine est consécutif au délai d’un mois que l’opérateur technique français, Sagem-Sécurité, a demandé pour installer, dit-il, un nouveau logiciel, puis s’activer à l’élaboration de deux listes séparées dans la perspective de la liste électorale provisoire. Ces deux listes séparées vont se présenter comme suit : une liste composée des Ivoiriens trouvés sur les fichiers historiques lors de l’opération de croisement des données et une autre liste sur laquelle figureront les personnes recalées. C’est-à-dire les individus qu’on ne retrouve sur aucun fichier historique. Quand on sait qu’il est prévu, selon le mode opératoire, un mois pour le contentieux électoral, l’on se retrouvera largement au-delà du 29 novembre pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle. D’autant que ces mêmes sources indiquent que la publication de la liste électorale provisoire et celle regroupant les personnes recalées pourrait se faire à la mi-novembre. Si l’on ajoute un mois correspondant au contentieux électoral à cette période, on imagine aisément que le 29 novembre ne peut pas être tenu. Il y a aussi que la loi prévoit l’affichage de la liste électorale définitive dans un délai de trois mois avant la tenue de l’élection présidentielle.
Le respect de toutes ces données pourrait situer l’organisation du premier tour au cours du premier trimestre de l’année 2010. Cette option n’est pas celle du président de la République, Laurent Gbagbo, qui souhaite que la présidentielle se tienne avant la fin de l’année 2009. Il l’a récemment signifié à la Commission électorale indépendante (CEI) et au Premier ministre, Guillaume Soro, lors de la réception du coffret numérique contenant le premier jet de la liste électorale provisoire.
Le représentant du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young J. Choi, abonde dans le même sens que le chef de l’Etat en souhaitant que la date du 29 novembre soit respectée. Même son de cloche pour les autres acteurs politiques ivoiriens.
Mais, à la vérité, les contraintes techniques auxquelles se trouve soumis l’opérateur Sagem-Sécurité et l’impérieuse nécessité pour les Ivoiriens d’avoir une liste électorale propre extirpée de fraudeurs pour des élections transparentes rendent inévitable le report du scrutin à une date ultérieure.
L’opération d’identification et de recensement électoral a donné 6.394.816 personnes inscrites. 2.678.069 personnes inscrites ont été retrouvées sur le fichier électoral de 2000. Ce qui représente 41,9%. 904.858 personnes inscrites sont des majeurs omis en 2000 et des nouveaux majeurs. Ils représentant 14%. 49.708 non- Ivoiriens appartenant à l’espace hors CEDEAO et qui auront droit plus tard à un document de résidence figurent parmi les 6.394.816 personnes recensées. Ils représentant 0,8%. Il y avait 2.752.181 personnes inscrites que l’on ne retrouvait sur aucun des 12 fichiers historiques. Ces personnes représentaient 43,1%. Dans cette dernière catégorie d’inscrits, les jeunes de 18 à 26 ans représentent environ 70%. Après traitement par les opérateurs techniques (l’Institut national de la Statistique et la société française Sagem-Sécurité) du cas de ces 2.752.181 personnes inscrites, 840.927 personnes ont pu être intégrées à la liste électorale provisoire. Il reste, par conséquent, 1.911.254 personnes dans le cas litigieux. Ce qui fait 29,93%. Ces personnes iront au contentieux qui sera ouvert dès la publication de la liste électorale provisoire.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
Recevant, jeudi, à la résidence du couple présidentiel à Cocody (Abidjan), un groupe de soutien à son action à Abobo où elle est le député, la Première Dame, Mme Simone Gbagbo, a mis le pied dans le plat en annonçant une telle possibilité.
Quelles sont les raisons de ce report qui se profile à l’horizon ? Selon des sources crédibles proches de la Primature, ce report vers lequel l’on s’achemine est consécutif au délai d’un mois que l’opérateur technique français, Sagem-Sécurité, a demandé pour installer, dit-il, un nouveau logiciel, puis s’activer à l’élaboration de deux listes séparées dans la perspective de la liste électorale provisoire. Ces deux listes séparées vont se présenter comme suit : une liste composée des Ivoiriens trouvés sur les fichiers historiques lors de l’opération de croisement des données et une autre liste sur laquelle figureront les personnes recalées. C’est-à-dire les individus qu’on ne retrouve sur aucun fichier historique. Quand on sait qu’il est prévu, selon le mode opératoire, un mois pour le contentieux électoral, l’on se retrouvera largement au-delà du 29 novembre pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle. D’autant que ces mêmes sources indiquent que la publication de la liste électorale provisoire et celle regroupant les personnes recalées pourrait se faire à la mi-novembre. Si l’on ajoute un mois correspondant au contentieux électoral à cette période, on imagine aisément que le 29 novembre ne peut pas être tenu. Il y a aussi que la loi prévoit l’affichage de la liste électorale définitive dans un délai de trois mois avant la tenue de l’élection présidentielle.
Le respect de toutes ces données pourrait situer l’organisation du premier tour au cours du premier trimestre de l’année 2010. Cette option n’est pas celle du président de la République, Laurent Gbagbo, qui souhaite que la présidentielle se tienne avant la fin de l’année 2009. Il l’a récemment signifié à la Commission électorale indépendante (CEI) et au Premier ministre, Guillaume Soro, lors de la réception du coffret numérique contenant le premier jet de la liste électorale provisoire.
Le représentant du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young J. Choi, abonde dans le même sens que le chef de l’Etat en souhaitant que la date du 29 novembre soit respectée. Même son de cloche pour les autres acteurs politiques ivoiriens.
Mais, à la vérité, les contraintes techniques auxquelles se trouve soumis l’opérateur Sagem-Sécurité et l’impérieuse nécessité pour les Ivoiriens d’avoir une liste électorale propre extirpée de fraudeurs pour des élections transparentes rendent inévitable le report du scrutin à une date ultérieure.
L’opération d’identification et de recensement électoral a donné 6.394.816 personnes inscrites. 2.678.069 personnes inscrites ont été retrouvées sur le fichier électoral de 2000. Ce qui représente 41,9%. 904.858 personnes inscrites sont des majeurs omis en 2000 et des nouveaux majeurs. Ils représentant 14%. 49.708 non- Ivoiriens appartenant à l’espace hors CEDEAO et qui auront droit plus tard à un document de résidence figurent parmi les 6.394.816 personnes recensées. Ils représentant 0,8%. Il y avait 2.752.181 personnes inscrites que l’on ne retrouvait sur aucun des 12 fichiers historiques. Ces personnes représentaient 43,1%. Dans cette dernière catégorie d’inscrits, les jeunes de 18 à 26 ans représentent environ 70%. Après traitement par les opérateurs techniques (l’Institut national de la Statistique et la société française Sagem-Sécurité) du cas de ces 2.752.181 personnes inscrites, 840.927 personnes ont pu être intégrées à la liste électorale provisoire. Il reste, par conséquent, 1.911.254 personnes dans le cas litigieux. Ce qui fait 29,93%. Ces personnes iront au contentieux qui sera ouvert dès la publication de la liste électorale provisoire.
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr