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Politique Publié le samedi 24 octobre 2009 | Le Temps

Présidentielle 2009 : L’incohérence de l’opposition

Il n'y a plus de mystère. La date du 29 novembre ne sera pas celle du premier tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire. Il suffit de lire les (nouvelles) déclarations de certains leaders du Rhdp (opposition), pour s'en rendre compte. Les présidents Innocent Anaky Kobena du Mouvement des forces d'avenir (Mfa) et Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) ont fini par rejoindre ceux des Ivoiriens, qui ont toujours pensé qu'il fallait consacrer le temps nécessaire au processus d'identification, avant de fixer la date des élections. Même si pour Bédié, cette question relève de la compétence du Cadre permanant de concertation (Cpc). Etant entendu que c'est ce même Cpc qui a proposé cette date, intenable, du 29 novembre 2009. Anaky ne voit aucun inconvénient quant au report de ladite date, pour quelques semaines. Si la position du chef du Mfa, sur ce point précis, n'a pas changé, avant même qu'il ne soit investi candidat de son parti, celle de N'zuéba surprend. Sa position a toujours été très claire : " pas question de reporter cette élection ". Déclarait-il à qui veut l'entendre. Partout où, il a été animer un meeting politique dans le cadre de la pré campagne. Alassane Dramane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr), l'a si bien dit le 23 juin 2009, au secrétariat des Fn à Bouaké. " C'est le délai que nous, partis politiques, aussi bien le Pdci que le Rdr et les partis politiques qui sont nos partenaires dans le Rhdp, nous n'accepterons pas des excuses ou des motifs fallacieux qui ne conduiraient pas à des élections le 29 novembre 2009 ".
Aujourd'hui, avec un peu de lucidité, le président Bédié extériorise ce qu'il a caché. Il est désormais possible avec lui, de convenir d'un report. A condition que cela se fasse lors d'un Cpc. C'est moins cette position qui surprend, que sa volonté à vouloir coûte que coûte entraîner son pays dans des élections bâclées aux conséquences incalculables. Dans le fond, l'homme savait pertinemment et dans son for intérieur que les retards accusés dans les travaux de croisement des fichiers, pour aboutir à une liste électorale définitive - en passant par l'affichage de la liste provisoire et la gestion de ses contentieux-, bousculerait la date du 29 novembre. Mais il feignait de ne rien savoir. Dans le seul espoir que son adversaire, le Président-candidat, Laurent Gbagbo se plairait à prendre sur lui, de reporter la date du premier tour de la présidentielle. Et il serait ainsi loisible à la France de Sarkozy, toujours en embuscade et suivie par la communauté internationale dans ce processus, de crier haro sur le Président de la République. Qui serait considéré comme celui qui n'a jamais voulu des élections dans son pays. Une sorte de guet-apens dans lequel Konan Bédié se retrouve être pris, vers la fin. Cela n'étonne guère. Dans ce groupe d'opposants, l'on dit toujours le contraire de ce que l’on pense. La constance dans les propos n'existe pas. Chacun y va de son langage. Qui change en fonction du public qui se trouve devant lui. Quelle incohérence ! Et pourtant, le même Ouattara qui continue de se montrer intransigeant dès que l'on évoque un éventuel report -pour avoir constaté que techniquement, la Cei n'est pas prête à respecter la tenue de la date du 29 novembre-, avait cependant reconnu depuis Bouaké, en juin dernier, que " la Côte d'Ivoire a besoin d'un arrangement politique qui permette de reconnaître au moins un chef d'Etat et de permettre à l'Etat de continuer. Et de faire en sorte qu'il y ait des élections ". Et bien, les Ivoiriens s'y attellent. Alors…


Frimo K. Djipro
koukoudf@yahoo.fr
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