C'est une affaire de dessous masculins qui risque de faire voler en éclat le couple Zozo. Hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Yopougon, l'on a eu un aperçu du grand malaise que vit ce jeune couple. Ils se sont dits « oui » devant le maire en mai 2008. Plus d'un an après cet heureux évènement, Zozo Sylvain, un sergent de police, ne veut plus vivre avec l'élue de son cœur, Mme Zozo Pascaline. Celle-là même qu'il a chérie pendant plus de 24 ans de concubinage. C'est lui qui donne la raison au juge. «Ma femme a fait disparaître mes dessous. Selon les éléments issus de mes investigations, elle les a livrés à un marabout. Tout ceci pour me rendre impuissant et paralytique », affirme-t-il sous le regard attentif de son conseil. Selon lui, son épouse consulte régulièrement des charlatans afin d' «assouvir son désir ignoble». D'où tire-t-il ces informations ? «Ce sont des voisins de quartier. Il s'agit en particulier de Oulaï Mao Serge. C'est lui qui m'a mis la puce à l'oreille. Ma femme a été conseillée par Mmes Kamagaté et Jacqueline. C'est donc sous leurs conseils qu'elle s'est rendue chez le marabout pour tenter de m'envoûter», soutient-il. Pour l'époux, le délit de charlatanisme est constitué. « C'est pourquoi j'ai introduit une procédure de divorce. Quel homme peut vivre dans cette situation ? Je veux purement et simplement rompre la relation», tranche-t-il. Pascaline ne voit pas les choses de cette manière. Elle balaie du revers de la main les déclarations de son mari. «Je n'ai jamais eu l'intention et a fortiori commis un tel acte. Il entretient plutôt des relations extraconjugales. Pis, il m'empêche de voir mes quatre enfants. Ils les instrumentalisent pour me nuire. Après plus de 20 ans de vie commune, pour quelle raison j'irai voir un marabout. De surcroît, lui apporter les dessous de mon mari ?», se défend-elle la voix presque nouée. Au terme d'une quinzaine de minutes de débat très houleux, le président du tribunal a mis en délibéré le dossier pour le 2 novembre. Pour le juge, les témoins cités dans cette affaire devront comparaître pour éclairer les zones d'ombre.
OM
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