Zoko Sylvain et Goze Kipré Alexis ont été jugés et reconnus coupables des faits de vol en réunion avec effraction. Ils ont été condamnés à dix ans fermes par le tribunal des flagrants délits du Plateau. La peine est assortie d’une amende de 100.000 Fcfa. Cette décision a été rendue le jeudi 8 octobre. Tout commence dans la nuit du 19 septembre, à Agnissankoi, un sous-quartier de la commune d’Abobo. Cette nuit-là, la bande à Sylvain fracture la porte du magasin de Mme Ouattara née Andoh Solange Ana. En l’absence de la victime, en voyage, les truands mettent à sac la boutique. Des complets de pagnes, des paquets de mèches et des produits cosmétiques sont emportés. Ouattara Seydou, l’époux de la victime, comptable dans une structure de la place, donne sa version des faits. « C’est le lundi 20 septembre aux environs de 6 heures et 30 mn que j’ai été informé par un jeune homme de mon quartier du cambriolage du magasin de mon épouse. Le préjudice subi porte sur des pagnes traditionnelles baoulé, des mèches et d’autres articles divers. Après le constat, je me suis rendu à la police criminelle pour porter plainte contre X », affirme-t-il. Selon lui, pendant qu’il menait ses investigations, un témoin oculaire de la scène du cambriolage qui a gardé l’anonymat, lui met la puce à l’oreille. « Il ressort que le vol commis audit magasin a été perpétré par le nommé Alexis, surveillant du quartier, et ses acolytes. J’avoue que selon mes informations mes soupçons pesaient sur ce dernier », soutient M. Ouattara. Pour avoir le cœur net sur cette affaire, les fins limiers de la police criminelle se lancent aux trousses des bandits. Ils appréhendent les nommés Zoko Sylvain et Gozé Kipré Alexis. Interrogé à la police, Sylvain nie en bloc son appartenance à un quelconque gang. Toutefois, il reconnaît avoir participé au cambriolage du magasin de Mme Ouattara. « Ce jour-là, j’étais chez moi à Anyama lorsque j’ai été sollicité par Gozé Kipré Alexis pour commettre le vol. Nous avons fracturé la porte et nous avons tout emporté du magasin », déclare-t-il, en précisant qu’une bonne partie du butin a été vendue. Les objets volés ont été achetés par Mlle Kah Blinan Michelle, selon lui. « J’ai confié le reste du butin à à mon cousin Boga Sokoury Guillaume, domicilié à Yopougon-Gesco », ajoute Sylvain. Quant à Gozé Kipré Alexis, il tente de nier aussi l’accusation sans convaincre. « Je ne suis pas complice de ce vol. Cela fait cinq ans que je suis veilleur de nuit dans ce quartier. Je suis toujours en compagnie de Blaise Assoua Bléou et Bazo Yves. Le jour des faits, il y avait assez de monde », se contente-t-il d’affirmer. Sous sa conduite, les enquêteurs se rendent chez le nommé Blaise. Celui-ci, balaie du revers de la main l’accusation de vol de nuit en réunion. « J’étais dans le cabaret en compagnie de ma femme. Nous sommes rentrés à la maison où nous avons passé la nuit », déclare-t-il. Les limiers remontent la filière sous la conduite de Zoko Sylvain. Ils interpellent alors Boga, le cousin de celui-ci et Mlle Kah, la receleuse. Tous les deux reconnaissent avoir reçu des mains de Sylvain les objets dérobés. Mlle Kah Blinan Michelle, Blaise Assoua Bléou et Boga Sokoury Guillaume, ont été mis en liberté pour insuffisance de charges.
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