Gnui Michel, Pca de l'Ocab : “Bâtissons une stratégie de développement pour être compétitifs”
Le premier symposium sur la relance des filières fruitières de Côte d'Ivoire a ouvert ses travaux hier mardi 27 octobre 2009, au Vitib Academy de Grand Bassam.
Entre 1993 et 2005, la filière ananas-banane a eu le vent en poupe. Les exportations d'ananas sont passées de 210.000 à 213.000 tonnes, hissant la Côte d'Ivoire au premier rang mondial. Pour sa part, la banane a atteint un pic en 2005, avec 230.000 tonnes. «Ces deux spéculations ont entraîné dans leur synergie le développement de la mangue et de la papaye, qui ont atteint 14.000 et 3000 tonnes», s'est souvenu Gnui Michel, Pca de l'Organisation centrale des producteurs-exportateurs d'ananas et de banane (Ocab), évoquant les beaux jours de ces spéculations. Mais il y a une ombre sur ce beau tableau. La situation actuelle de ces filières est des plus préoccupantes, à cause de la concurrence sur le marché mondial et la crise ivoirienne, a indiqué Gnui Michel. De fait, l'ananas a perdu son premier rang sur le marché européen, parce que de nombreux producteurs ont tourné le dos à sa culture. La banane n'a pas échappé à ce sort, a fait
remarquer le premier responsable de l'Ocab. «Seuls les planteurs de type industriel travaillant de façon intégrée, de la production à la commercialisation, poursuivent encore leurs activités». Faut-il laisser disparaître les nombreux petits planteurs ? Faut-il continuer d'exporter exclusivement les productions ivoiriennes sur le marché européen, avec toutes les contraintes qu'il comporte ? Comment résister pendant longtemps à la compétition avec les sociétés concurrentes mieux nanties… ? Voilà autant de questions auxquelles le premier symposium sur les filières fruitières de Côte d'Ivoire tentera pendant trois jours de trouver des réponses idoines. L'objectif visé, selon le Pca de l'Ocab, c'est d'abord d'établir un diagnostic de l'activité fruitière en Côte d'Ivoire, et d'identifier ses forces et faiblesses. Il s'agira ensuite de proposer un ensemble de mesures en vue de sa relance sous l'angle de la diversification
véritable, et de la prospection de nouveaux marchés et de la valorisation des productions par la transformation afin que ce secteur soit à nouveau pourvoyeur de revenus et d'emplois. En d'autres termes, a précisé Gnui Michel, il s'agira enfin de bâtir une véritable stratégie de développement qui permettra aux opérateurs de la filière de renouer avec la compétitivité en se déployant sur les marchés intra régionaux, en particulier celui de la Cedeao. «C'est pourquoi nous fondons beaucoup d'espoir en ce symposium et à la mise en œuvre effectives des conclusions qui en sortiront», a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Kondé Djénébou, Directrice de la production et de la diversification au ministère de l'Agriculture, représentant le chef de l'Etat, Haut patron de cette cérémonie, a traduit le soutien du gouvernement à ces filières sinistrées. Elle a encouragé les fruitiers ivoiriens à œuvrer à la reconquête des parts de marché perdues. Quant au représentant de l'Union européenne, Michel Arion, il a dit que l'économie africaine n'a pas besoin d'argent, mais de réforme en profondeur. Pour sa part, l'Ambassadeur Guy Alain Gauze, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'Organisation mondiale de commerce (Omc), a passé en revue les difficultés liées à l'accès au marché européen et les actions à mener pour les vaincre. Notons que les autorités politiques, administratives et coutumières de Grand Bassam ont honoré de leur présence cette cérémonie d'ouverture. La clôture de ce symposium est prévue le 29
octobre prochain.
Barthélemy Téhin
Le premier symposium sur la relance des filières fruitières de Côte d'Ivoire a ouvert ses travaux hier mardi 27 octobre 2009, au Vitib Academy de Grand Bassam.
Entre 1993 et 2005, la filière ananas-banane a eu le vent en poupe. Les exportations d'ananas sont passées de 210.000 à 213.000 tonnes, hissant la Côte d'Ivoire au premier rang mondial. Pour sa part, la banane a atteint un pic en 2005, avec 230.000 tonnes. «Ces deux spéculations ont entraîné dans leur synergie le développement de la mangue et de la papaye, qui ont atteint 14.000 et 3000 tonnes», s'est souvenu Gnui Michel, Pca de l'Organisation centrale des producteurs-exportateurs d'ananas et de banane (Ocab), évoquant les beaux jours de ces spéculations. Mais il y a une ombre sur ce beau tableau. La situation actuelle de ces filières est des plus préoccupantes, à cause de la concurrence sur le marché mondial et la crise ivoirienne, a indiqué Gnui Michel. De fait, l'ananas a perdu son premier rang sur le marché européen, parce que de nombreux producteurs ont tourné le dos à sa culture. La banane n'a pas échappé à ce sort, a fait
remarquer le premier responsable de l'Ocab. «Seuls les planteurs de type industriel travaillant de façon intégrée, de la production à la commercialisation, poursuivent encore leurs activités». Faut-il laisser disparaître les nombreux petits planteurs ? Faut-il continuer d'exporter exclusivement les productions ivoiriennes sur le marché européen, avec toutes les contraintes qu'il comporte ? Comment résister pendant longtemps à la compétition avec les sociétés concurrentes mieux nanties… ? Voilà autant de questions auxquelles le premier symposium sur les filières fruitières de Côte d'Ivoire tentera pendant trois jours de trouver des réponses idoines. L'objectif visé, selon le Pca de l'Ocab, c'est d'abord d'établir un diagnostic de l'activité fruitière en Côte d'Ivoire, et d'identifier ses forces et faiblesses. Il s'agira ensuite de proposer un ensemble de mesures en vue de sa relance sous l'angle de la diversification
véritable, et de la prospection de nouveaux marchés et de la valorisation des productions par la transformation afin que ce secteur soit à nouveau pourvoyeur de revenus et d'emplois. En d'autres termes, a précisé Gnui Michel, il s'agira enfin de bâtir une véritable stratégie de développement qui permettra aux opérateurs de la filière de renouer avec la compétitivité en se déployant sur les marchés intra régionaux, en particulier celui de la Cedeao. «C'est pourquoi nous fondons beaucoup d'espoir en ce symposium et à la mise en œuvre effectives des conclusions qui en sortiront», a-t-il conclu.
Pour sa part, Mme Kondé Djénébou, Directrice de la production et de la diversification au ministère de l'Agriculture, représentant le chef de l'Etat, Haut patron de cette cérémonie, a traduit le soutien du gouvernement à ces filières sinistrées. Elle a encouragé les fruitiers ivoiriens à œuvrer à la reconquête des parts de marché perdues. Quant au représentant de l'Union européenne, Michel Arion, il a dit que l'économie africaine n'a pas besoin d'argent, mais de réforme en profondeur. Pour sa part, l'Ambassadeur Guy Alain Gauze, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'Organisation mondiale de commerce (Omc), a passé en revue les difficultés liées à l'accès au marché européen et les actions à mener pour les vaincre. Notons que les autorités politiques, administratives et coutumières de Grand Bassam ont honoré de leur présence cette cérémonie d'ouverture. La clôture de ce symposium est prévue le 29
octobre prochain.
Barthélemy Téhin