On ne le dira jamais assez, le vice grandissant est pour beaucoup dans les causes des nombreux décès dans la Cité des lacs. Il y a peu, la mort d’Aïcha Doumbia a défrayé la chronique au quartier Habitat. L’enquête effectuée sur les circonstances de décès remet sur scelle l’épineux problème de la prostitution et son corollaire d’assassinats.
Venue en effet de Bouaké le mardi 20 octobre dernier, Aïcha la ‘’bombeuse’’, comme l’appelait ses camarades, a été retrouvée morte au petit matin du mercredi 21 octobre 2009 dans une chambre d’hôtel. Selon certains témoignages, la prostituée aurait passé la nuit avec un client qui, semble-t-il, aurait refusé de régler la facture. C’est alors qu’il s’en serait suivi une terrible bagarre entre la jeune fille et son client du jour. Cette rixe a coûté la vie à Aïcha Doumbia. Les résultats de l’autopsie du médecin légiste ont révélé un viol suivi d’une fracture inférieure de la hanche. De ces résultats, il ressort que la jeune fille a été assassinée par son partenaire qu’elle ne connaissait certainement pas, mais avec qui elle a volontairement accepté de passer des moments de plaisir qu’elle souhaitait naturellement monnayer. Mais hélas, le sort en a décidé autrement. Malheureusement, le triste cas d’Aïcha la ‘’bombeuse’’ est un exemple parmi tant d’autres à Yamoussoukro.
La capitale politique transformée en guêpier pour les prostituées
Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, enregistre depuis peu une recrudescence d’assassinats de prostituées. Dans la plupart des cas, ces filles de joie prennent rendez-vous avec la mort dans des chambres d’hôtel en compagnie de quelques clients mal intentionnés. Ce qui est malheureux dans cette ville, c’est la disparition dans la nature des assassins après avoir commis leur forfait. Et la vie continue comme si de rien n’était, jusqu’à un autre assassinat. Depuis le début de l’année 2009 en effet, plus de 28 cas d’homicide ont été signalés à Yamoussoukro. Et pourtant, le phénomène de la prostitution connaît, dans cette cité une recrudescence sans pareil.
Les causes profondes de l’essor de la prostitution
Nos investigations auprès de quelques prostituées ont révélé que plusieurs filles sont tombées dans ce ‘’métier’’ soit par curiosité, soit par nécessité, ou même par manque de goût de l’effort. En effet, soumises à la pauvreté criarde de leurs parents qui ne peuvent ni leur garantir une bonne scolarité ni leur assurer le moindre repas quotidien, ces filles, très souvent mineures, sont obligées de se jeter à la rue pour gagner leur pitance. Au gré de leur vagabondage, elles font la rencontre d’autres filles qui les initient petit à petit à la prostitution. Commerçantes du sexe, ces filles arrivent désormais à soutenir leurs parents. Qui, sans toutefois chercher à savoir la provenance des sommes que leurs filles mettent à leur disposition, les en félicitent et les utilisent. Ainsi donc, dans le quartier, voir arriver sa camarade les bras chargés de cadeau attise l’appétit de bien d’autres qui ne tardent pas à se laisser happer par l’engrenage mortel de la prostitution. Bien sûr avec l’ambition d’assouvir l’appétit cupide de leurs misérables parents qui ont chaviré dans leur vie.
Fort heureusement, dans bien de cas plusieurs jeunes filles jettent l’éponge pour embrasser d’autres corps de métiers. Il s’agit entre autre de petits commerces qu’elles installent grâce aux épargnes réalisées pendant qu’elles exerçaient dans la prostitution. Par contre, il y en a qui en ont fait leur métier pour de bon, au risque d’y laisser leur vie comme ce fut le cas de la malheureuse Aïcha ‘’la bombeuse’’ qui n’a pas su arrêter à temps. Souvent aussi, des filles se jettent de façon éperdue dans la prostitution pour, semble-t-il, prendre une vengeance sur la nature qui n’a pas été tendre avec elles. C’est le cas notamment de Céline qui, après avoir connu une déception amoureuse, a décidé de s’adonner au plus vieux métier du monde qui a fini par l’emporter. Son corps fut découvert des mois plus tard à un carrefour du quartier Dioulakro-fondation.
Les ‘’nids’’ des prostituées à Yamoussoukro
Toutes les personnes en mal de sensations fortes, au nombre desquelles de nombreux touristes, arpentent, une fois la nuit tombée, les points chauds de la ville pour se procurer des filles de joie. Il s’agit notamment de la façade de l’hôtel Président, du maquis ‘’Le Rônier’’ au cœur du quartier l’Habitat et du quartier 220 où les filles viennent offrir leurs services. Interrogée sur sa motivation pour ce commerce peu ordinaire, L. qui a voulu préserver son identité, a répondu sans ambages : « Je suis à la recherche d’un expatrié qui pourrait me faire découvrir le bonheur de l’aventure européenne ». Lorsqu’il s’est agi de savoir si son métier ne lui faisait pas peur eu égards aux nombreux assassinats liés à la prostitution, la jeune fille a mis tout son espoir en Dieu. Car selon elle : « la vie et la mort dépendent de Dieu ». Ainsi tous les soirs, à partir de 18h, L., tout comme ses nombreuses copines, prend ses quartiers dans les endroits indiqués plus haut. Foutes partagent pratiquement le même espoir. Celui de s’attraper leur Blanc. Mais en attendant, elles monnaient leur intimité à des prix allant de 5.000 à 10.000 F CFA. Leur âge varie entre 14 et 26 ans et sont affectueusement appelées ‘’mineures rognons’’ par leurs clients dont l’âge avoisine très souvent celui de leurs géniteurs. Mais les notes sont souvent salées, en témoignent les propos de L. : « très souvent des clients se montent très brutaux avec nous ; et ils paient seulement à 1000 ou 2500 francs CFA ». En attendant donc l’éventuel Blanc, les prostituées de Yamoussoukro sacrifient chaque jour leur vie dans les chambres de passe de la ville.
Enquête réalisée par Casimir Kouadio, correspondant à Yamoussoukro.
Venue en effet de Bouaké le mardi 20 octobre dernier, Aïcha la ‘’bombeuse’’, comme l’appelait ses camarades, a été retrouvée morte au petit matin du mercredi 21 octobre 2009 dans une chambre d’hôtel. Selon certains témoignages, la prostituée aurait passé la nuit avec un client qui, semble-t-il, aurait refusé de régler la facture. C’est alors qu’il s’en serait suivi une terrible bagarre entre la jeune fille et son client du jour. Cette rixe a coûté la vie à Aïcha Doumbia. Les résultats de l’autopsie du médecin légiste ont révélé un viol suivi d’une fracture inférieure de la hanche. De ces résultats, il ressort que la jeune fille a été assassinée par son partenaire qu’elle ne connaissait certainement pas, mais avec qui elle a volontairement accepté de passer des moments de plaisir qu’elle souhaitait naturellement monnayer. Mais hélas, le sort en a décidé autrement. Malheureusement, le triste cas d’Aïcha la ‘’bombeuse’’ est un exemple parmi tant d’autres à Yamoussoukro.
La capitale politique transformée en guêpier pour les prostituées
Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, enregistre depuis peu une recrudescence d’assassinats de prostituées. Dans la plupart des cas, ces filles de joie prennent rendez-vous avec la mort dans des chambres d’hôtel en compagnie de quelques clients mal intentionnés. Ce qui est malheureux dans cette ville, c’est la disparition dans la nature des assassins après avoir commis leur forfait. Et la vie continue comme si de rien n’était, jusqu’à un autre assassinat. Depuis le début de l’année 2009 en effet, plus de 28 cas d’homicide ont été signalés à Yamoussoukro. Et pourtant, le phénomène de la prostitution connaît, dans cette cité une recrudescence sans pareil.
Les causes profondes de l’essor de la prostitution
Nos investigations auprès de quelques prostituées ont révélé que plusieurs filles sont tombées dans ce ‘’métier’’ soit par curiosité, soit par nécessité, ou même par manque de goût de l’effort. En effet, soumises à la pauvreté criarde de leurs parents qui ne peuvent ni leur garantir une bonne scolarité ni leur assurer le moindre repas quotidien, ces filles, très souvent mineures, sont obligées de se jeter à la rue pour gagner leur pitance. Au gré de leur vagabondage, elles font la rencontre d’autres filles qui les initient petit à petit à la prostitution. Commerçantes du sexe, ces filles arrivent désormais à soutenir leurs parents. Qui, sans toutefois chercher à savoir la provenance des sommes que leurs filles mettent à leur disposition, les en félicitent et les utilisent. Ainsi donc, dans le quartier, voir arriver sa camarade les bras chargés de cadeau attise l’appétit de bien d’autres qui ne tardent pas à se laisser happer par l’engrenage mortel de la prostitution. Bien sûr avec l’ambition d’assouvir l’appétit cupide de leurs misérables parents qui ont chaviré dans leur vie.
Fort heureusement, dans bien de cas plusieurs jeunes filles jettent l’éponge pour embrasser d’autres corps de métiers. Il s’agit entre autre de petits commerces qu’elles installent grâce aux épargnes réalisées pendant qu’elles exerçaient dans la prostitution. Par contre, il y en a qui en ont fait leur métier pour de bon, au risque d’y laisser leur vie comme ce fut le cas de la malheureuse Aïcha ‘’la bombeuse’’ qui n’a pas su arrêter à temps. Souvent aussi, des filles se jettent de façon éperdue dans la prostitution pour, semble-t-il, prendre une vengeance sur la nature qui n’a pas été tendre avec elles. C’est le cas notamment de Céline qui, après avoir connu une déception amoureuse, a décidé de s’adonner au plus vieux métier du monde qui a fini par l’emporter. Son corps fut découvert des mois plus tard à un carrefour du quartier Dioulakro-fondation.
Les ‘’nids’’ des prostituées à Yamoussoukro
Toutes les personnes en mal de sensations fortes, au nombre desquelles de nombreux touristes, arpentent, une fois la nuit tombée, les points chauds de la ville pour se procurer des filles de joie. Il s’agit notamment de la façade de l’hôtel Président, du maquis ‘’Le Rônier’’ au cœur du quartier l’Habitat et du quartier 220 où les filles viennent offrir leurs services. Interrogée sur sa motivation pour ce commerce peu ordinaire, L. qui a voulu préserver son identité, a répondu sans ambages : « Je suis à la recherche d’un expatrié qui pourrait me faire découvrir le bonheur de l’aventure européenne ». Lorsqu’il s’est agi de savoir si son métier ne lui faisait pas peur eu égards aux nombreux assassinats liés à la prostitution, la jeune fille a mis tout son espoir en Dieu. Car selon elle : « la vie et la mort dépendent de Dieu ». Ainsi tous les soirs, à partir de 18h, L., tout comme ses nombreuses copines, prend ses quartiers dans les endroits indiqués plus haut. Foutes partagent pratiquement le même espoir. Celui de s’attraper leur Blanc. Mais en attendant, elles monnaient leur intimité à des prix allant de 5.000 à 10.000 F CFA. Leur âge varie entre 14 et 26 ans et sont affectueusement appelées ‘’mineures rognons’’ par leurs clients dont l’âge avoisine très souvent celui de leurs géniteurs. Mais les notes sont souvent salées, en témoignent les propos de L. : « très souvent des clients se montent très brutaux avec nous ; et ils paient seulement à 1000 ou 2500 francs CFA ». En attendant donc l’éventuel Blanc, les prostituées de Yamoussoukro sacrifient chaque jour leur vie dans les chambres de passe de la ville.
Enquête réalisée par Casimir Kouadio, correspondant à Yamoussoukro.