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Société Publié le jeudi 29 octobre 2009 | L’expression

Koné Doh, résidence universitaire de Korhogo - “Les étudiants ont d’énormes difficultés”

Les étudiants de Korhogo vivent dans des conditions misérables. A quand l’amélioration de ces conditions?
La voix la plus autorisée à répondre à votre question, c’est le directeur du Crou de Bouaké dont dépend Korhogo. Toutefois, j’ai mon appréciation sur la question. Personnellement, je vous dis que le Crou a la volonté de le faire. Mais il faudra d’abord que l’Etat de Côte d’Ivoire lui en donne les moyens, parce que qui dit Crou, dit l’Etat de Côte d’Ivoire. Le directeur du Crou de Bouaké a beau avoir la volonté, si l’Etat ne met pas les moyens à sa disposition, il ne pourra rien faire. C’est pourquoi, depuis 2007, date de la réouverture, nous n’avons pas pu entreprendre les travaux de réhabilitation. J’en profite pour en appeler à la bienveillance de l’Etat pour qu’il permette à nos patrons de satisfaire les étudiants. Nous avons, à maintes reprises, fait des devis, mais c’est toujours resté lettre morte. Même nous qui vous parlons, nous n’avons pas de bureau digne de ce nom. Le directeur du Crou a donné des instructions pour la réparation, mais rien n’est encore fait. C’est dire que nous vivons tous les mêmes réalités. Mais que croyez-vous ? C’est la crise. N’eut été cela, on ne serait pas dans cette situation. »

Il y a aussi des problèmes d’éclairage. Les alentours de la cité sont tellement sombres que la cité est plongée dans l’obscurité. Et les étudiants redoutent la cohabitation avec les reptiles.
Je pense que quelles que soient les circonstances, il faut toujours reconnaître les efforts des autres. Ces bâtiments ont été construits sans installations apparentes. C’est nous qui avons créé ces installations pour éclairer un tant soit peu le secteur. Ça n’existait pas. J’ai écrit au directeur pour lui expliquer la situation et suggérer un réaménagement. Il n’y a pas trouvé d’inconvénient. Nous avons fait des installations sur les murs. Vous voyez qu’en dehors de ces installations, tout le lycée est plongé dans le noir. C’est dire qu’on a fait des efforts pour éclairer le site. Concernant le problème des reptiles, nous ne commandons pas aux reptiles. Là-dessus, nous ne savons pas ce que nous pouvons faire. Regardez l’espace vert, vous voyez comme il est entretenu. Aucune herbe, aucune feuille ne traîne par terre. Nous faisons notre travail.

Contrairement à ce que vous affirmez, les étudiants disent que leur environnement n’est pas entretenu, notamment les toilettes. Ils ont ajouté que les personnes chargées de l’entretien ne s’exécutent pas parce qu’elles ne perçoivent pas de salaires.
Les problèmes de salaires sont réels. Malgré cela, les travailleurs sont toujours à la tâche. Ce sont des structures privées qui les emploient. Ces structures peuvent recevoir des chèques et ne pas payer les travailleurs. Une fois, si mes souvenirs sont exacts, le directeur du Crou avait interpellé certaines structures pour qu’elles payent les travailleurs. Pour ce qui est de l’entretien, je suis désolé, mais les ouvriers font le travail. Je vous donne le programme de l’entretien. Les lundi, mercredi et vendredi, on fait le grand nettoyage, le lavage à l’eau. Les jours intermédiaires, les travailleurs balaient toute la cité.

Les étudiants ont posé le problème de la bourse. Ils n’ont jamais reçu de bourse. A qui doivent-ils s’adresser?
Nous, nous parlons de logement. Mais comme je représente l’ensemble des services, je peux parler de ce sujet. Depuis un moment, je mets les étudiants directement en contact avec M. Aka qui s’en charge à Bouaké. C’est lui qui est habilité à parler de cela parce qu’il faut s’assurer que ce qu’on dit reflète la réalité. Ce que je sais c’est qu’il existe un service autonome qui gère les bourses. (…) Je ne suis pas l’avocat des étudiants, mais je puis dire qu’ils ont d’énormes difficultés. S’ils passent des nuits blanches à travailler, c’est pour un objectif précis, devenir des cadres valables pour amorcer le développement du pays. Mais, cela demande des moyens qu’ils n’ont pas. C’est pourquoi, je supplie l’Etat pour qu’on pense à eux. Je profite de l’opportunité que vous m’offrez pour rendre hommage aux deux directions qui ont travaillé à l’unisson, ce qui a permis à l’Ures d’aller de l’avant. Dans une compréhension mutuelle, ils ont travaillé à la réouverture de cette unité. Il faut que leurs efforts soient accompagnés en donnant les moyens à nos étudiants.

Réalisée par Mazola
Correspondant régional


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