Le parlement panafricain a examiné hier les situations politiques en Guinée Conakry et au Niger.
Le Parlement Panafricain (PAP) a condamné la junte militaire du capitaine Dadis Camara et le massacre des populations en Guinée ainsi que le «gangstérisme politique» du président Mamadou Tandja au Niger. Les députés panafricains ont adopté, hier mardi 30 octobre 2009, une motion proposée par l'honorable député sud africain Marwick Khumalo pour dénoncer « la situation en Guinée, en particulier la répression exercée par les forces de sécurité et les forces armées, et les récents évènements intervenus sur la scène politique au Niger ».
Pour la plupart des parlementaires qui se sont exprimés sur le sujet, avant l'adoption de ladite motion, cette position qui vient en appui à celle de l'UA et de la CEDEAO, s'explique par l'ampleur de la situation dans ces deux pays. « Ce qui se passe actuellement est très grave et interpelle notre conscience de députés. Le temps des coups d'Etat et des suspensions de constitutions est révolu. Le PAP a décidé de faire entendre sa voix parce qu'il doit veiller au respect de l'état de droit dans les pays africains », ont estimé les parlementaires.
Ils ont de ce fait souhaité que pour cette fois, l'UA et l'ensemble des organisations africaines aillent au-delà des simples condamnations pour passer à l'acte et mettre fin aux dérives constatées dans ces deux pays. « Le monde voyait Tandja venir mais nous avons attendu que la situation empire pour verser des larmes de crocodiles. Il faut agir, nous ne devons plus laisser faire», a d'ailleurs suggéré l'honorable Saleh Kezabo du Tchad, qui a également souhaité l'envoi d'une force militaire de l'UA en Guinée.
« L'Afrique de l'ouest ne nous fait pas honneur », a de son côté déploré le député Moses Cissé de la Sierra Léone, « parce qu'elle est la partie la plus instable de l'Afrique, le nid de tous les coups de force politiques ». Le parlementaire sierra-léonais a donc proposé, la mise en place d'un comité qui aura la charge de réfléchir sur les causes de cette instabilité.
«Dadis Camara n'est pas le premier à agir ainsi. Il s'agit donc de faire en sorte qu'il soit le dernier», a déclaré le député gambien Fabakary Djatta . Tout en souhaitant que tout soit mis en œuvre «pour empêcher la junte militaire d'aller aux élections», et que les élections au Niger soient purement et simplement annulées. A en croire certains parlementaires, cela ne se fera que par le respect intégral des décisions de l'UA, «comme du temps du président Alpha Konaré, lorsqu'il était à la tête de la commission de l'UA».
Le parlement panafricain tient sa première session ordinaire de la deuxième législature depuis le lundi 26 octobre 2009 à Midrand en Afrique du Sud. Ces travaux parlementaires sont prévus pour prendre fin le 05 novembre prochain.
>> Mireille Abié
Envoyée spéciale en Afrique du Sud
Le Parlement Panafricain (PAP) a condamné la junte militaire du capitaine Dadis Camara et le massacre des populations en Guinée ainsi que le «gangstérisme politique» du président Mamadou Tandja au Niger. Les députés panafricains ont adopté, hier mardi 30 octobre 2009, une motion proposée par l'honorable député sud africain Marwick Khumalo pour dénoncer « la situation en Guinée, en particulier la répression exercée par les forces de sécurité et les forces armées, et les récents évènements intervenus sur la scène politique au Niger ».
Pour la plupart des parlementaires qui se sont exprimés sur le sujet, avant l'adoption de ladite motion, cette position qui vient en appui à celle de l'UA et de la CEDEAO, s'explique par l'ampleur de la situation dans ces deux pays. « Ce qui se passe actuellement est très grave et interpelle notre conscience de députés. Le temps des coups d'Etat et des suspensions de constitutions est révolu. Le PAP a décidé de faire entendre sa voix parce qu'il doit veiller au respect de l'état de droit dans les pays africains », ont estimé les parlementaires.
Ils ont de ce fait souhaité que pour cette fois, l'UA et l'ensemble des organisations africaines aillent au-delà des simples condamnations pour passer à l'acte et mettre fin aux dérives constatées dans ces deux pays. « Le monde voyait Tandja venir mais nous avons attendu que la situation empire pour verser des larmes de crocodiles. Il faut agir, nous ne devons plus laisser faire», a d'ailleurs suggéré l'honorable Saleh Kezabo du Tchad, qui a également souhaité l'envoi d'une force militaire de l'UA en Guinée.
« L'Afrique de l'ouest ne nous fait pas honneur », a de son côté déploré le député Moses Cissé de la Sierra Léone, « parce qu'elle est la partie la plus instable de l'Afrique, le nid de tous les coups de force politiques ». Le parlementaire sierra-léonais a donc proposé, la mise en place d'un comité qui aura la charge de réfléchir sur les causes de cette instabilité.
«Dadis Camara n'est pas le premier à agir ainsi. Il s'agit donc de faire en sorte qu'il soit le dernier», a déclaré le député gambien Fabakary Djatta . Tout en souhaitant que tout soit mis en œuvre «pour empêcher la junte militaire d'aller aux élections», et que les élections au Niger soient purement et simplement annulées. A en croire certains parlementaires, cela ne se fera que par le respect intégral des décisions de l'UA, «comme du temps du président Alpha Konaré, lorsqu'il était à la tête de la commission de l'UA».
Le parlement panafricain tient sa première session ordinaire de la deuxième législature depuis le lundi 26 octobre 2009 à Midrand en Afrique du Sud. Ces travaux parlementaires sont prévus pour prendre fin le 05 novembre prochain.
>> Mireille Abié
Envoyée spéciale en Afrique du Sud
