Une Kalachnikov, deux pistolets automatiques, des munitions. La perquisition de la police au domicile de Konaté, n’a pas été vaine. À l’approche des fêtes de fin d’année, les attaques à main armée sont fréquentes dans cette commune. Et cet arsenal de guerre n’est pas là pour orner sa maison, sise à Yopougon Sicogi. Konaté est cité dans des attaques à main armée. Un téléphone volé retrouvé dans sa tanière confirme d’ailleurs les soupçons de la police. La pèche est bonne sauf que le maître des lieux est absent le jour de l’arrivée des flics. Son frère, Konaté Adama, est arrêté. Un ami, Sangaré Nouho, enseignant au Mali, qui se trouve au mauvais endroit et au mauvais moment est également coffré pour association de malfaiteurs. Pour Konaté Adama, le chef d’accusation retenu contre lui est la détention illégale d’arme à feu. Il est plutôt difficile de prouver son implication dans un braquage, bien qu’il soit cité dans certains cas de vol. A la barre des flagrants délits du Plateau, ce vendredi, où il doit défendre sa peau, le garçon âgé de 23 ans parle d’une coïncidence. Il était ce jour-là chez son frère quand les armes ont été saisies. Il va vite en besogne :
-Je n’ai jamais volé, Mme la juge.
-Qui vous a parlé de vol ? Le chef d’accusation retenu contre vous est la détention illégale d’arme à feu.
-Les armes appartiennent à mon frère, se justifie-t-il.
Ce frère en question serait le gros poisson qui a échappé aux filets de la police. Le procureur signale au prévenu qu’il a déjà été interné à l’hôpital pour lui extraire une balle reçue à la jambe. Dans quelle circonstance ? On l’ignore. Me Gohi-Bi qui assure la défense de Konaté Adama est de l’avis de l’accusé. « On n’a pas pris le coupable mais son frère », s’indigne-t-il. Une indignation qui n’empêchera pas le tribunal, suite aux réquisitions du procureur, de condamner le prévenu à 5 ans fermes. Sangaré Nouho a été relaxé pour délit non établi. Il devra dorénavant choisir ses fréquentations.
Raphaël Tanoh
-Je n’ai jamais volé, Mme la juge.
-Qui vous a parlé de vol ? Le chef d’accusation retenu contre vous est la détention illégale d’arme à feu.
-Les armes appartiennent à mon frère, se justifie-t-il.
Ce frère en question serait le gros poisson qui a échappé aux filets de la police. Le procureur signale au prévenu qu’il a déjà été interné à l’hôpital pour lui extraire une balle reçue à la jambe. Dans quelle circonstance ? On l’ignore. Me Gohi-Bi qui assure la défense de Konaté Adama est de l’avis de l’accusé. « On n’a pas pris le coupable mais son frère », s’indigne-t-il. Une indignation qui n’empêchera pas le tribunal, suite aux réquisitions du procureur, de condamner le prévenu à 5 ans fermes. Sangaré Nouho a été relaxé pour délit non établi. Il devra dorénavant choisir ses fréquentations.
Raphaël Tanoh