-M. le juge, je l'ai reconnu parce que sa femme est mon amie, explique le témoin victime en désignant un homme à la barre.
L'homme qu'il désigne se nomme N'Dja A. Eric, 24 ans, ferronnier à Abobo. C'est un petit homme qui a l'air gêné à la barre des flagrants délits du Plateau ce lundi. Ce n'est pas lui, ne cesse-t-il de clamer, mais, d'une voix peu audible et peu convaincante. A côté de lui, se tient un autre homme : Akoua Jean-Baptiste, sans profession, domicilié à Abobo-Avocatier. Son casier judiciaire en dit long sur la nature du prévenu. Il a déjà été condamné à 3 ans de prison ferme pour attaque à main armée. D'ailleurs, Akoua reconnaît les faits, sans ambages. Il a voulu reprendre son job après sa sortie de prison. Curieusement, il insiste avoir agi seul dans la tentative de vol du 9 octobre à Abobo-Avocatier pour laquelle ils sont là. Or, le témoin qui vient de parler est catégorique : Les voleurs étaient deux dans la nuit du jeudi au vendredi. Armés, ils ont brisé sa fenêtre et ont tenté de se glisser dans la maison. C'est alors qu'il les a aperçus et s'est mis à crier : « Au voleur ! ». Le voisinage ne s'est pas ménagé pour lui porter secours. Pris en chasse, les forbans sont vite rattrapés. Et, pour sauver leur peau, ils menacent avec des armes blanches (selon Akoua) mais, la victime soutient que c'était un pistolet.
Dissuadés leurs poursuivants les laisses filer. Sans cagoule, les voleurs ont été dévisagés. Le lendemain, les jeunes du quartier à qui les habitants payent 300 Fcfa pour la surveillance, font une battue. Ils se rendent chez N'Dja A. Eric que le témoin reconnaît en premier. Car, il connaît parfaitement son épouse. Ensuite, ils font une descente musclée chez Akoua qui passe aussitôt aux aveux tout en protégeant Eric, on ne sait sous quel pacte. Après avoir écouté le témoin victime, le juge s'adresse aux deux détenus, particulièrement à Eric qui continue de nier les faits.
-Vous reconnaissez les faits oui ou non.
-Non, répond Eric.
Le juge se met à compter :
-Un...je répète, reconnaissez-vous les faits ?
-J'étais…euh.
-Deux…
-Oui, je reconnais les faits, confesse Eric enfin.
-Bon. Maintenant que vous acceptez de dire la vérité, dites-moi ce que vous avez utilisé comme arme ?
-On avait des armes blanches, indique Akoua.
-Quoi exactement ?
-On appelle ça « Rambo ».
On ne saura jamais ce qu'Akoua voulait désigner par ce terme. En tous cas, lui et son pote Eric écope de la peine maximum : 20 ans fermes !
Raphaël Tanoh
L'homme qu'il désigne se nomme N'Dja A. Eric, 24 ans, ferronnier à Abobo. C'est un petit homme qui a l'air gêné à la barre des flagrants délits du Plateau ce lundi. Ce n'est pas lui, ne cesse-t-il de clamer, mais, d'une voix peu audible et peu convaincante. A côté de lui, se tient un autre homme : Akoua Jean-Baptiste, sans profession, domicilié à Abobo-Avocatier. Son casier judiciaire en dit long sur la nature du prévenu. Il a déjà été condamné à 3 ans de prison ferme pour attaque à main armée. D'ailleurs, Akoua reconnaît les faits, sans ambages. Il a voulu reprendre son job après sa sortie de prison. Curieusement, il insiste avoir agi seul dans la tentative de vol du 9 octobre à Abobo-Avocatier pour laquelle ils sont là. Or, le témoin qui vient de parler est catégorique : Les voleurs étaient deux dans la nuit du jeudi au vendredi. Armés, ils ont brisé sa fenêtre et ont tenté de se glisser dans la maison. C'est alors qu'il les a aperçus et s'est mis à crier : « Au voleur ! ». Le voisinage ne s'est pas ménagé pour lui porter secours. Pris en chasse, les forbans sont vite rattrapés. Et, pour sauver leur peau, ils menacent avec des armes blanches (selon Akoua) mais, la victime soutient que c'était un pistolet.
Dissuadés leurs poursuivants les laisses filer. Sans cagoule, les voleurs ont été dévisagés. Le lendemain, les jeunes du quartier à qui les habitants payent 300 Fcfa pour la surveillance, font une battue. Ils se rendent chez N'Dja A. Eric que le témoin reconnaît en premier. Car, il connaît parfaitement son épouse. Ensuite, ils font une descente musclée chez Akoua qui passe aussitôt aux aveux tout en protégeant Eric, on ne sait sous quel pacte. Après avoir écouté le témoin victime, le juge s'adresse aux deux détenus, particulièrement à Eric qui continue de nier les faits.
-Vous reconnaissez les faits oui ou non.
-Non, répond Eric.
Le juge se met à compter :
-Un...je répète, reconnaissez-vous les faits ?
-J'étais…euh.
-Deux…
-Oui, je reconnais les faits, confesse Eric enfin.
-Bon. Maintenant que vous acceptez de dire la vérité, dites-moi ce que vous avez utilisé comme arme ?
-On avait des armes blanches, indique Akoua.
-Quoi exactement ?
-On appelle ça « Rambo ».
On ne saura jamais ce qu'Akoua voulait désigner par ce terme. En tous cas, lui et son pote Eric écope de la peine maximum : 20 ans fermes !
Raphaël Tanoh
