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Économie Publié le lundi 2 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Gestion de la Mugef-CI / Roger Dacoury (président de l`Usydem) : “Nous avons demandé une administration provisoire”

La crise à la Mugef-CI est loin de se terminer. La preuve, l'Union syndicale pour la défense des intérêts des mutualistes (Usydem) réclame un audit de ladite structure. Son président, Me Roger Dacoury dans cette interview, dénonce la mauvaise gestion du Pca Holland N'da et craint la faillite de la mutuelle.

Vous avez fait des sorties dans la presse où vous n'avez pas été tendre avec la Mugef-CI. Qu'est-ce que vous reprochez à la mutuelle ?
Comme vous l'avez observé, nous avons atteint le point d'orgue. Depuis un certain temps, nous voulions voir les choses. Parce qu'avec Holland à la tête de la Mugef-CI, nous savions ce qui allait arriver.

C'est-à-dire
Nous sommes à la limite de la banqueroute. C'est la première fois dans l'histoire de la Mugef-CI que les pharmaciens ont refusé de servir des bons aux mutualistes. Mais pour quelle raison ? Parce que M. Holland N'da voulait que ces pharmaciens payent 100.000 francs pour retirer une simple demande. Ces 100.000 francs on ne peut pas les déposer en espèce sans reçu. Les mutualistes doivent payer 1000 francs pour avoir le renouvellement de leur carte. Pourtant, on nous prélève chaque mois. Il y a une gestion opaque qui est menée. Le Pca à son arrivée, s'est octroyé une prime d'installation de 100 millions. Tous les véhicules ont été changés. Ce sont des véhicules 407, 607 qui sont des véhicules de liaison. Or aujourd'hui on ne peut pas soigner les gens. Les fonctionnaires, pour faire accepter un seul bon, il faut qu'ils dorment devant la pharmacie avec le gardien.

Vous parlez de gestion opaque et pourtant la Mugef-CI ne doit rien aujourd'hui aux pharmaciens.
Moi, je ne mène pas le combat des pharmaciens. Mais je dis est ce que toutes les pharmacies peuvent prendre des bons. Est-ce que c'est de l'argent qui manque à la Mugef-CI.

Pour vous, il y a quelque chose qui cloche.
Nous doutons de sa gestion. C'est pourquoi nous demandons un audit. Parce que s'installer avec 100 millions en quoi ça profite au mutualiste qui a un bon de 15000 francs qu'on ne peut pas prendre. L'Etat apporte sa part patronale. On connaît le montant qu'on lui verse chaque mois.

C'est combien ?
L'Etat verse à Holland N'Da autour de 600 millions par mois. C'est de la pure prodigalité à la tête de la Mugef-CI. La mutuelle court à la banqueroute. Nous allons prendre nos responsabilités parce que nous n'allons pas laisser la Mugef-CI qui est le seul outil des fonctionnaires aller à la liquidation.

Vous vous intéressez beaucoup à la situation de la mutuelle. Est-ce que votre intention ce n'est pas de prendre le fauteuil de M. Holland N'Da ?
Est-ce que le dénoncer c'est vouloir prendre la place de quelqu'un ? Prendre la place de Holland N'da, ça ne m'intéresse pas.

Qu'est-ce que vous proposez ?
Nous proposons une meilleure gestion. Nous avons suggéré d'abord qu'on fasse l'état des lieux, nous avons demandé une administration provisoire. Si on laisse encore quelques mois à Holland N'da, ça sera la banqueroute ou bien, ça sera un soulèvement populaire des travailleurs. Parce que c'est à ça qu'il travaille. Il travaille en réalité à soulever les travailleurs par cette gestion opaque. Quand Holland N'Da venait, on lui avait laissé un excédent de 7,9 millions. A la dernière Ag, il n'y a pas un seul centime là-bas. Cet argent va où ? Il a soigné qui ? On fait l'audit et le problème est clair.
Interview réalisée par Djè K.M

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