Qui ne connaît pas « l'allocodrome» de Cocody, réputé pour ses grillades et son célèbre choukouya ? Et bien ! Derrière la fumée qui s'y répand, une autre de nature nocive est en train de prendre le pouvoir. Anecdote. Le samedi dernier, des éléments de la Police antidrogue sont installés à une table. Ils ont eu vent des activités peu catholiques des nouveaux maîtres des lieux.
Il s'agit des « golomans ». Pour les initiés, cela signifie « mangeurs de restes ». Leur travail est de se faufiler entre les nombreux clients et de quémander de l'argent ou les restes de nourriture et de boisson. Pour revenir à notre histoire, les éléments de la police interpellent Koffi, environ 12 ans. Ils lui soumettent leur envie de fumer. Les habitués appellent la drogue, « gban », « Pegasus », « Noka », ou encore « Décalement ». Message reçu 5/5. Le petit Koffi s'en va voir un certain Bakayoko. Jusqu'au samedi, il bossait aux toilettes de l'allocodrome mais vendait aussi son « gban ». Il s'agit en fait de feuilles contenant des boules, comme nous a expliqué un jeune « goloman » nommé Lavry Goly Yves Alain (13 ans). « Les grains font pousser aussi les cheveux.
C'est ce que les rastas mettent dans leurs cheveux… », assure-t-il. Ses copains l'ont surnommé « Galapa » parce qu'il est galeux. Passons. Bakayoko, reconnaissable par une dent cassée, veut bien servir sa drogue pour 1.000 Fcfa mais insiste auprès du petit Koffi pour connaître les acheteurs avant de servir. Koffi retourne donc raconter tout cela aux « tontons ».
Passablement énervés, ces derniers vont à la rencontre de Bakayoko et l'arrêtent. Aux dernières nouvelles, Bakayoko est à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) et devrait y passer plusieurs mois. Fin de l'histoire. Agnero José (6 ans), un autre « goloman » du coin, ayant accepté de nous tenir compagnie, avoue consommer régulièrement la drogue vendue à 250 Fcfa. « Quand je fume la feuille de Dieu, je pense, je science… je suis à l'aise », se contente-t-il de nous expliquer. Et dire qu'il n'a que 13 ans…
Guy-Florentin Yaméogo
Il s'agit des « golomans ». Pour les initiés, cela signifie « mangeurs de restes ». Leur travail est de se faufiler entre les nombreux clients et de quémander de l'argent ou les restes de nourriture et de boisson. Pour revenir à notre histoire, les éléments de la police interpellent Koffi, environ 12 ans. Ils lui soumettent leur envie de fumer. Les habitués appellent la drogue, « gban », « Pegasus », « Noka », ou encore « Décalement ». Message reçu 5/5. Le petit Koffi s'en va voir un certain Bakayoko. Jusqu'au samedi, il bossait aux toilettes de l'allocodrome mais vendait aussi son « gban ». Il s'agit en fait de feuilles contenant des boules, comme nous a expliqué un jeune « goloman » nommé Lavry Goly Yves Alain (13 ans). « Les grains font pousser aussi les cheveux.
C'est ce que les rastas mettent dans leurs cheveux… », assure-t-il. Ses copains l'ont surnommé « Galapa » parce qu'il est galeux. Passons. Bakayoko, reconnaissable par une dent cassée, veut bien servir sa drogue pour 1.000 Fcfa mais insiste auprès du petit Koffi pour connaître les acheteurs avant de servir. Koffi retourne donc raconter tout cela aux « tontons ».
Passablement énervés, ces derniers vont à la rencontre de Bakayoko et l'arrêtent. Aux dernières nouvelles, Bakayoko est à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) et devrait y passer plusieurs mois. Fin de l'histoire. Agnero José (6 ans), un autre « goloman » du coin, ayant accepté de nous tenir compagnie, avoue consommer régulièrement la drogue vendue à 250 Fcfa. « Quand je fume la feuille de Dieu, je pense, je science… je suis à l'aise », se contente-t-il de nous expliquer. Et dire qu'il n'a que 13 ans…
Guy-Florentin Yaméogo