Le secteur de l’enseignement primaire public ivoirien pourrait connaître une perturbation les jours à venir. Les instituteurs disent ne pas être contents du gouvernement. Réunis au sein du collectif des enseignants du primaire public de Côte d’Ivoire, ils ont tenu une conférence de presse le week -end dernier au siège de la Coordination des Enseignants de l’Enseignement Primaire Public de Côte d’Ivoire (CEEPPCI) à Cocody. Pour dénoncer le non paiement des arriérés de CAP des sessions de 1988 à 1992 à 3.788 instituteurs. Lesquels s’élèvent à 6,103 milliards FCFA. Mais, selon le collectif des instituteurs, le gouvernement s’est engagé à payer pour l’année 2009, 2,4 milliards FCFA. « Nous sommes à deux mois de la fin de l’année 2009 et rien est fait. Pourtant le rappel du CAP fait partie de la dette intérieure de la Côte d’Ivoire. Certains créanciers de l’Etat ont été payés au titre de cette même dette, nous ne pouvons pas accepter que d’autres ne le soient pas», s’est indigné le secrétaire général de la CEEPPCI, David Bli Blé. Faisant remarquer que le non paiement des 2,4 milliards FCFA est un « acte prémédité de sabotage de l’école ivoirienne». « Si ces arriérés ne sont pas payés, nous rentrerons à nouveau en grève », a menacé M. Bli Blé.
ANZOUMANA CISSE