L’analyse froide, les mots bien choisis pour cracher ses vérités aussi bien à ses adversaires qu’à ses alliés. Mais toujours avec pour seul objectif de se faire comprendre et pour mieux vendre son projet de société auprès de ses compatriotes. Le candidat de l’UDPCI, le Dr. Albert Mabri Toikeusse n’a pas boudé la tribune qui a lui été offerte hier, par notre confrère « L’expression » à travers sa rubrique « l’invité de la Rédaction », pour donner sa vision de la Côte d’Ivoire de demain et se prononcer sur des questions d’actualité préoccupantes. Ainsi, de l’élection présidentielle à la crise qui a récemment secoué son parti, l’UDPCI, en passant par son programme de gouvernement, la question du RHDP, les sorties dans la presse du président du Conseil constitutionnel, ses rapports avec Gbagbo, ADO et Bédié, Mabri Toikeusse s’est prononcé sur toutes ces questions. Et surtout sur le slogan de campagne du camp présidentiel qui fait du candidat Laurent Gbagbo «le courageux, le guerrier qui doit être à la tête de la Côte d’Ivoire ». Sur cette conception des choses, la position du candidat Mabri est sans ambiguïté. « La Côte d’Ivoire n’a pas besoin d’un guerrier qui va ramener la guerre après les élections, mais d’un homme d’Etat conscient de toutes les souffrances vécues par les ivoiriens depuis une dizaine d’années ; un homme d’Etat qui va ramener la paix, qui va rassembler les Ivoiriens, qui va relancer le développement du pays et qui fera en sorte que chacun se retrouve à une place qui lui permet d’apporter sa contribution à la construction nationale ». C’est clair donc pour le candidat Mabri. Le prochain président de la République doit être un homme d’Etat qui a un sens élevé de responsabilités de chef de l’Etat et non un « cow boy. Il dit être ce « candidat de la rupture ». Celui qui garantira la paix à la Côte d’Ivoire. Concernant les sorties dans la presse du président du Conseil constitutionnel, Mabri a simplement demandé à Paul Yao N’Dré de se ressaisir et de se conformer à loi, aux accords politiques ainsi qu’aux dispositions réglementaires prises par les autorités compétentes dans le cadre du processus de crise. Le candidat de l’UDPCI a également exposé son programme de gouvernement sur l’école qui doit être la priorité de ses priorités. Ainsi, le slogan « l’école pour réussir » n’est pas un vain mot ; il renferme sa volonté de reformer de manière approfondie le système éducatif avec moins de déchets scolaires. Il a dit qu’il ne croyait pas à la gratuité de l’école encore moins à l’assurance maladie universelle. « La gratuité de l’école est un investissement trop lourd » a-t-il dit. En lieu et place, il propose, la prise en charge par l’Etat des enfants de familles démunies d’une part, et d’autre part, les mutuelles de santé publiques par corps professionnels. Se prononçant sur les récentes crises qui ont secoué l’UDPCI, le Dr. Mabri Toikeusse estime que son parti en est sorti « déparasité ». Enfin, il a appelé ses alliés du RHDP à discuter les annexes de la plate-forme de cette alliance. « Le RHDP a des insuffisances » a-t-il reconnu. Toutefois, il est certain que les alliances se joueront au second tour puisqu’il est convaincu qu’il ne peut avoir de gagnant au premier tour.
Ibrahima B. Kamagaté
Ibrahima B. Kamagaté