Les travaux de construction de l’Assemblée nationale ont marqué, hier, un coup d’arrêt. Les ouvriers se sont soulevés contre le chef magasinier et administrateur de la construction, Emile Perez, un ressortissant israélien, qui, selon eux, rend difficile les conditions de travail. Ce sont les conducteurs d’engin, les mécaniciens, les électriciens… qui ont crié leur ras-le-bol face aux injures répétées de leur chef. «On nous traite comme si on était au temps colonial, au temps où il existait encore le travail forcé», a déploré Kouadio Konan, un travailleur. «Il dit qu’il n’a jamais eu confiance en un noir ni en sa compétence», ajoute Yao N’guessan. Si par malheur, soutient Roger Bouado, les ouvriers sont malades sur le chantier, ils n’ont droit à aucune considération de sa part. Les travailleurs exigent le remplacement du chef administrateur. La médiation menée par le directeur général de la Construction, M. Boudiné, a calmé un tant soit peu les ardeurs. Mais, le travail n’a pas repris. Le facilitateur a mis deux véhicules à la disposition des travailleurs conduits par Ettien Gaspar pour se rendre à Abidjan pour trouver une solution. Mais, les ouvriers soutiennent que seul le débarquement du chef administrateur leur fera revenir sur leur décision.
Hortense Kouamé
Hortense Kouamé