Samedi 7 novembre 2009. Yopougon Sicogi, Espace CP2. C’est sous une fine pluie qu’a eu lieu la cérémonie d’investiture des femmes de Espérance Côte d’Ivoire, section Yopougon. Une occasion pour Claude Sahy Soumahoro, ex président de Unir, rebaptisé Espérance Côte d’Ivoire à l’issue d’un Congrès extraordinaire tenu à Abidjan le 22 août dernier, de remobiliser ses troupes. « Un parti politique a trois dimensions : la valeur des idées, la qualité des ressources humaines et la possibilité à véhiculer ces idées » a introduit le président de Espérance Côte d’Ivoire. Et de poursuivre : « En deux mois d’existence nous sommes fiers de revendiquer plus de 17 000 militants. C’est la preuve que la politique n’est pas l’apanage d’une certaine unité.»
Saisissant l’occasion à lui offerte par les femmes de la commune de Yopougon, Claude Sahy après avoir regretté la rareté de la gent féminine dans la politique en Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire, a invité Mme Bahi Léa, présidente des femmes Espérance Côte d’Ivoire, section Yopougon et ses camarades à s’investir davantage dans l’action politique. « Non, mamans, la politique n’est pas difficile. N’ayez pas peur mamans. Entrez en politique ; venez pour faire le combat de la gent féminine» a-t-il exhorté. Enfin à elles, il a averti que son parti ne distribuera pas de billets de banque mais celui-ci a le devoir d’accompagner tout projet de développement. « Des investisseurs frappent à nos portes. Des institutions sont prêtes à accompagner vos projets», leur a-t-il promis. Commentant l’actualité politique ivoirienne, Claude Sahy estime que les élections sont un passage de flambeau d’une génération à une autre. « Il ne suffit pas de dire que je suis candidat ; le plus important c’est ce que nous apportons comme solution aux problèmes des femmes, des jeunes…Il serait donc sage que nous prenions un peu de temps pour ressouder le tissu social…Prenons le temps d’organiser ces élections ». Et si pour le président du parti « orange- blanc » l’histoire de la Côte d’Ivoire ne prend pas pied avec la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, mais bien avant (1990), force est de constater que les actuels malheurs du peuple ivoirien sont la résultante d’un conflit de positionnement entre les héritiers d’Houphouët-Boigny. C’est pourquoi, il entend engager son parti dans un débat national d’idées. Pour lui, la meilleure alliance qui puisse exister aujourd’hui en Côte d’Ivoire est celle de la majorité d’idées ; au sein de laquelle plusieurs questions seront débattues, notamment la question du soutien aux couches sociales les plus vulnérables, les femmes et la jeunesse. Dévoilant un petit pan de son projet de société même si le parti n’entend pas mettre la charrue avant les bœufs en estimant que la politique se fait par étape et dans la durée, Claude Sahy, cet ancien pensionnaire de l’école des Bourses, du Centre d’étude diplomatique et stratégique et de l’école militaire de Paris, propose un Revenu Minimum de Dignité (RMD) indexé sur le Smic (35000 Fcfa) à l’instar du RMI (revenu minimum d’insertion) en France. Deuxièmement, la question des mères isolées (mères vivant seules avec parfois un ou plusieurs enfants) ; la question de la santé publique et enfin la question de la régionalisation. Aussi, c’est devant une marrée humaine à 99% de femmes et malgré la fine pluie qui a failli gâcher cette belle rencontre que Claude Sahy, accompagné de la direction de son parti et des leaders de mouvements de jeunesse à l’image du président de la coalition des mouvements de jeunesse du grand ouest pour la victoire de Gbagbo, Evariste Yaké, a invité les acteurs politiques ivoiriens à plus de responsabilité et de courtoisie non sans fustiger sa propre classe d’âge. « Le problème de certains d’entre nous jeunes d’aujourd’hui, c’est l’impréparation, l’argent rapide et l’orgueil » a-t-il indiqué et de conclure « il ne suffit pas de faire deux meetings avec deux passages à la télé pour se déclarer leader.» Avant lui, se sont succédé à la tribune, la présidente du comité d’organisation, Mme Dobré Louise et la présidente des femmes de Yopougon, Mme Bahi Léa. Toutes ont salué l’effort consenti par leur leader aux fins de les organiser. Elles ont promis à Claude Sahy toute leur disponibilité afin de voir leur jeune parti tisser sa toile au plan national. « La lutte politique ne fait que commencer pour nous femmes de Côte d’Ivoire. Et avec Espérance Côte d’Ivoire, c’est la naissance de l’espoir des Ivoiriens » ont-elles clamé en chœur. Enfin, Espérance Côte d’Ivoire en alliance avec plusieurs mouvements politiques et de la société civile prépare une grande tournée d’information et de mobilisation dans les 19 régions du pays à commencer par celle des 18 montagnes d’ici fin novembre 2009.
Philippe Kouhon
Saisissant l’occasion à lui offerte par les femmes de la commune de Yopougon, Claude Sahy après avoir regretté la rareté de la gent féminine dans la politique en Afrique et en particulier en Côte d’Ivoire, a invité Mme Bahi Léa, présidente des femmes Espérance Côte d’Ivoire, section Yopougon et ses camarades à s’investir davantage dans l’action politique. « Non, mamans, la politique n’est pas difficile. N’ayez pas peur mamans. Entrez en politique ; venez pour faire le combat de la gent féminine» a-t-il exhorté. Enfin à elles, il a averti que son parti ne distribuera pas de billets de banque mais celui-ci a le devoir d’accompagner tout projet de développement. « Des investisseurs frappent à nos portes. Des institutions sont prêtes à accompagner vos projets», leur a-t-il promis. Commentant l’actualité politique ivoirienne, Claude Sahy estime que les élections sont un passage de flambeau d’une génération à une autre. « Il ne suffit pas de dire que je suis candidat ; le plus important c’est ce que nous apportons comme solution aux problèmes des femmes, des jeunes…Il serait donc sage que nous prenions un peu de temps pour ressouder le tissu social…Prenons le temps d’organiser ces élections ». Et si pour le président du parti « orange- blanc » l’histoire de la Côte d’Ivoire ne prend pas pied avec la crise militaro-politique du 19 septembre 2002, mais bien avant (1990), force est de constater que les actuels malheurs du peuple ivoirien sont la résultante d’un conflit de positionnement entre les héritiers d’Houphouët-Boigny. C’est pourquoi, il entend engager son parti dans un débat national d’idées. Pour lui, la meilleure alliance qui puisse exister aujourd’hui en Côte d’Ivoire est celle de la majorité d’idées ; au sein de laquelle plusieurs questions seront débattues, notamment la question du soutien aux couches sociales les plus vulnérables, les femmes et la jeunesse. Dévoilant un petit pan de son projet de société même si le parti n’entend pas mettre la charrue avant les bœufs en estimant que la politique se fait par étape et dans la durée, Claude Sahy, cet ancien pensionnaire de l’école des Bourses, du Centre d’étude diplomatique et stratégique et de l’école militaire de Paris, propose un Revenu Minimum de Dignité (RMD) indexé sur le Smic (35000 Fcfa) à l’instar du RMI (revenu minimum d’insertion) en France. Deuxièmement, la question des mères isolées (mères vivant seules avec parfois un ou plusieurs enfants) ; la question de la santé publique et enfin la question de la régionalisation. Aussi, c’est devant une marrée humaine à 99% de femmes et malgré la fine pluie qui a failli gâcher cette belle rencontre que Claude Sahy, accompagné de la direction de son parti et des leaders de mouvements de jeunesse à l’image du président de la coalition des mouvements de jeunesse du grand ouest pour la victoire de Gbagbo, Evariste Yaké, a invité les acteurs politiques ivoiriens à plus de responsabilité et de courtoisie non sans fustiger sa propre classe d’âge. « Le problème de certains d’entre nous jeunes d’aujourd’hui, c’est l’impréparation, l’argent rapide et l’orgueil » a-t-il indiqué et de conclure « il ne suffit pas de faire deux meetings avec deux passages à la télé pour se déclarer leader.» Avant lui, se sont succédé à la tribune, la présidente du comité d’organisation, Mme Dobré Louise et la présidente des femmes de Yopougon, Mme Bahi Léa. Toutes ont salué l’effort consenti par leur leader aux fins de les organiser. Elles ont promis à Claude Sahy toute leur disponibilité afin de voir leur jeune parti tisser sa toile au plan national. « La lutte politique ne fait que commencer pour nous femmes de Côte d’Ivoire. Et avec Espérance Côte d’Ivoire, c’est la naissance de l’espoir des Ivoiriens » ont-elles clamé en chœur. Enfin, Espérance Côte d’Ivoire en alliance avec plusieurs mouvements politiques et de la société civile prépare une grande tournée d’information et de mobilisation dans les 19 régions du pays à commencer par celle des 18 montagnes d’ici fin novembre 2009.
Philippe Kouhon