Le parti de Fofana Zémogo, l’Alliance pour la nouvelle Côte d’Ivoire (ANCI), est en ce moment sur des braises. Deux camps diamétralement opposés se disputent la tête du parti. Lors d’une conférence de presse à l’hôtel Pullman du Plateau, dimanche dernier, une direction présidée par Amara Karamoko, dite direction rectifiée de l’ANCI, a désavoué publiquement le président du parti, l’accusant d’accointance avec le Rassemblement des républicains (RDR) et appelé l’ensemble des militants à soutenir le candidat Laurent Gbagbo à la prochaine élection présidentielle. Face à cet acte qu’il qualifie de dissidence, le secrétaire général de L’ANCI, Jean Jacques Béchio, a décidé, hier, de prendre le taureau par les cornes et rétablir l’ordre au sein du parti. “Le président et moi-même avons parlé et décidé de tirer les leçons du passé. Nous allons remettre le parti en ordre de bataille. Désormais, il faut que ce soit clair dans l’esprit de tout le monde. Il y a un président et un secrétaire général chargé de gérer le parti au quotidien ”, a-t-il martelé. Selon l’ancien ministre de la Fonction publique sous Félix Houphouët Boigny, Amara Karamoko et son groupe sont des usurpateurs, qui ternissent la notoriété du président Fofana Zémogo. “Dans le processus décisionnel de l’ANCI, ces individus comptent pour du beurre, ils n’ont aucun poids”, a souligné Jean Jacques Béchio, qui a réfuté tout pacte avec le RDR. “Zémogo n’a rien signé avec le parti d’Alassane Ouattara et n’a pas reçu de l’argent de la part de celui-ci, car les textes ne lui permettent pas. C’est une décision qui doit être prise de manière collective”, a déclaré le secrétaire général de l’ANCI qui s’est voulu rassurant. Il a par ailleurs décidé de traduire les membres de la direction dite rectifiée de l’ANCI devant les tribunaux. Jean Jacques Béchio qui est déterminé à mater, dit-il, cette rébellion a relevé, séance tenante de leurs fonctions tous ceux qu’ils considèrent comme dissidents.
Félicien Boguié (Stagiaire)
Félicien Boguié (Stagiaire)